Aller au contenu principal

Coopérateur audio : Les 15 ans d'Agrizone avec Audrey Poirier-Lemay et Martin Arseneault

Agrizone célèbre son 15e anniversaire. C'est 15 ans à servir la clientèle agricole partout sur le territoire couvert par BMR, à répondre aux besoins des agriculteurs et agricultrices. C'est aussi des projets d'avenir pour les bâtiments agricoles et les représentants sur la route.

On en discute avec Audrey Poirier-Lemay et Martin Arsenault dans ce nouvel épisode du Coopérateur audio. 

Écoutez dès maintenant le balado sur Balado Québec, Spotify, Apple Podcasts et Youtube!


Transcription de l'épisode

Patrick: Bonjour et bienvenue à ce nouvel épisode du Coopérateur audio enregistré au siège social de BMR. Je suis Patrick Dupuis et je m'entretiens avec Audrey Poirier-Lemay, directrice principale d'Agrizone, et Martin Arsenault, gestionnaire principal de catégorie, également chez Agrizone. Audrey et Martin sont avec nous pour souligner en cette année 2025, les quinze ans de l'enseigne agricole du groupe BMR. Bonjour à vous deux.

Audrey: Bonjour!

Martin: Bonjour.

Patrick: Quinze ans à servir les producteurs et productrices agricoles d'ici. Pour commencer, racontez-nous l'histoire de la fondation d'Agrizone.

Audrey: Oui, avec plaisir. En fait, l'histoire d'Agrizone est venue d'un désir de desservir une nouvelle clientèle pour BMR. Parce qu'on se rappelle que BMR, il y a quinze ans, il n'y avait aucun produit agricole à l'intérieur de l'offre de produits. Comme les magasins BMR sont dans des régions rurales, on dessert une grande partie de la clientèle qui se trouve dans cette région-là, mais on n'avait pas la clientèle agricole et la clientèle qui est ce qu'on appelle les hobby farming qui ont un intérêt à développer des petits élevages de diverses productions, que ce soit des moutons ou de la volaille, etc. Donc on avait ce désir de développer cette clientèle-là. Puis en 2014, quand est venu la fusion avec Sollio Groupe Coopératif, ça faisait beaucoup de sens qu'on continue ce travail qu'on avait déjà entamé, puis de venir encore plus bonifier l'offre, qui est plus grande que jamais, en fait, pour s'assurer de bien desservir notre client producteur agricole dans ses besoins du quotidien, mais également de travailler avec lui en termes de services de proximité. En parlant de proximité dans notre équipe, on a également des gens qui sont vraiment à l'écoute des producteurs agricoles, tant l'équipe Agrizone qui se trouve chez BMR au siège social, mais également les équipes qui sont dans nos magasins. Martin, peut-être que tu peux nous parler davantage à quel point notre équipe est impliquée dans le secteur agricole?

Martin: Oui, Audrey. Effectivement, les gens qui nous entourent chez BMR ont beaucoup d'expérience, autant au niveau technique qu'au niveau représentant sur la route. Des gens qui viennent du réseau coop. Donc, ils ont travaillé dans les magasins pour toujours garder cette proximité avec le producteur et des gens qui ont même travaillé sur des fermes, ce qui nous permet de vraiment être à l'écoute puis d'être capable de s'adapter à la nouvelle clientèle d'aujourd'hui. Parce que c'est très important de faire évoluer, pour BMR, l'agriculture dans nos magasins.

Patrick: Donc Agrizone a véritablement pris racine dans le paysage agricole québécois. Quels ont été les moments décisifs qui ont façonné son développement?

Audrey: Je pense qu'un des premiers, en fait, c'est vraiment les besoins des agriculteurs. Les besoins des agriculteurs ont beaucoup changé. Si je prends juste les quinze dernières années, ça a déjà beaucoup évolué. Mais si on recule encore plus, c'est encore plus grand comme changements qui sont importants. Les agriculteurs vont rechercher des solutions qui sont plus innovantes, mais également comment ils peuvent améliorer leurs rendements. C'est un beau travail aussi qui est fait. Si je prends ce qui se fait chez Sollio Agriculture avec les experts-conseils qui sont sur le terrain pour aider les producteurs dans leur rentabilité, améliorer les rendements de leur production agricole. Nous, de notre côté, notre travail, c'est s'assurer que les produits qu'on a dans nos magasins vont bien répondre à ces nouvelles réalités-là. Les fermes changent, on doit s'adapter. Puis il y a les pratiques aussi agricoles vont être modifiées. On s'adapte. On adapte l'offre de produits. D'où l'importance d'être beaucoup, beaucoup à l'écoute des besoins des agriculteurs.

Martin: Le défi dans la vie de tous les jours, c'est d'être présent lors des différents salons pour pouvoir communiquer avec ces producteurs agricoles, pour être capable d'adapter l'offre à l'agriculture d'aujourd'hui. Il y a beaucoup de changements qui ont eu lieu au niveau des dimensions des fermes et des pratiques d'alimentation. Ce qui nous amène à avoir des nouveaux produits ou avoir des produits de différents endroits pour respecter cette nouvelle technologie qui arrive dans le milieu agricole.

Audrey: Un deuxième élément aussi qui fait partie des défis auxquels on a fait face, bien entendu. Puis tu sais, dans les quinze dernières années, je pense que c'est un défi sur lequel on aura toujours à faire face. Bien entendu, c'est au niveau de la concurrence. Il y a de nombreux acteurs, tant locaux et qu'internationaux, dans le secteur de la quincaillerie agricole. Nous, notre façon de nous démarquer, bien entendu, ça va être par la qualité des produits et surtout la qualité des services qu'on offre à nos clients et à nos membres également. Comment on veut faire ça? Comment on fait ça actuellement? Bien entendu, c'est par tout ce qui va toucher notre expertise technique pour s'assurer d'être à l'écoute, mais également s'assurer de trouver une façon de s'adresser aux producteurs agricoles dans la façon dont ils le désirent. Donc on trouve des solutions innovantes pour le faire. Puis c'est ce qu'on fait et qu'on met sur pied présentement. C'est ce sur quoi on travaille depuis les dernières années également. Puis c'est important aussi de mentionner qu'il n'y a personne sur le marché qui se compare à nous. Il n'y a personne qui a une aussi grande couverture de territoire qu'Agrizone et BMR dans la quincaillerie agricole. Puis il n'y a personne non plus qui est en mesure d'offrir la gamme de services et de produits qu'on est en mesure de faire, tant par l'offre de Agrizone, mais également avec le soutien dans le fond de nos autres divisions chez Sollio Groupe Coopératif.

Martin: Effectivement, Audrée, l'offre de produits est très importante. Puis BMR travaille toujours avec ses fournisseurs en partenariat, dans le but de développer des produits pour des longues durées et d'être efficace quand on a des produits, de le travailler avec le producteur agricole, de faire tester les produits avant la mise en marché.

Audrey: Martin, dans le cadre de ton rôle, où tu travailles en gestion de catégorie, tu travailles beaucoup au niveau de la chaîne d'approvisionnement. Est-ce que tu peux nous parler un peu aussi des défis logistiques qui sont liés à ton travail dans le quotidien?

Martin: Au niveau logistique, Bmr fait face à plusieurs enjeux : disponibilité des produits, les enjeux de livraison, avoir le stock, le bon produit, excusez l'anglicisme, avoir le bon produit, au bon moment en succursale pour être capable de répondre aux besoins de la clientèle au moment voulu. Les enjeux? Bien sûr, avec présentement, les tarifs douaniers qui vont être mis en place, les enjeux avec l'importation avec des conteneurs, ce sont tous des éléments auxquels on doit faire face dans notre quotidien.

Audrey: En dernier, dans le fond, bien, un des défis, bien entendu, c'est la fidélisation de notre clientèle. La fidélisation de notre clientèle, ça passe principalement par comment on les on les sert, ces clients. Si on veut qu'ils nous soient fidèles, bien entendu, il faut les servir adéquatement. Pour s'assurer de la satisfaction et la fidélité de notre clientèle, c'est là où on vient ajouter des services pour mieux les servir, mais aussi s'assurer que notre offre de produits en termes de qualité-prix, on a quelque chose qui est super intéressant. Ça, c'est des choses que dans le quotidien, on travaille à tous les jours, puis après, au niveau de l'offre de service, et on va en parler plus tard, mais on s'en vient avec un une nouvelle offre de services pour être plus près des producteurs agricoles. Et ça, je pense que c'est super intéressant. Sinon, dans notre quotidien, bien entendu, on est présents dans tous les salons nationaux et on organise actuellement au printemps plusieurs journées de type « portes ouvertes » chez nos marchands pour être à la rencontre des producteurs agricoles, pour les écouter, mais aussi s'assurer qu'on répond bien à leurs besoins dans leur quotidien.

Martin: Écoute Audrey, tu parles des salons nationaux où l'on est présent, mais on est présents aussi tous les jours au téléphone pour répondre aux besoins des producteurs. On est disponibles avec le service technique qui peuvent nous rejoindre cinq jours par semaine. On a une disponibilité pour être à l'écoute justement de ces gens-là qui ont des besoins précis.

Patrick: Quels sont les projets innovants sur lesquels Agrizone travaille actuellement.

Audrey: Dans les projets innovants qu'on est en train de mettre en place, il y a tout ce qui touche les représentants sur la route. Donc, quand on parlait tantôt de trouver des nouveaux services pour mieux servir les producteurs agricoles, eh bien, la réalité d'aujourd'hui, c'est que le producteur agricole, il se déplace de moins en moins dans nos succursales. Pourquoi? Parce qu'il n'y a pas le temps, tout simplement. Dans le fond, nous, ce qu'on veut, c'est être à sa rencontre, s'assurer en faisant preuve de proactivité, d'aller chercher ses besoins et s'assurer qu'on est là pour lui quand il va en avoir besoin, qu'on va déjà avoir répondu à son besoin. L'objectif, c'est ça. Ce représentant qu'on met sur la route, en fait, c'est un projet pilote qu'on démarre, puis l'objectif, c'est de doubler le nombre de représentants qu'on a à travers nos différentes coopératives. Donc, on va tomber à peu près à 18, 20 représentants sur la route d'ici la prochaine année. Ce représentant, son travail va être d'être à la rencontre des producteurs agricoles, comme je le mentionnais, mais également d'offrir les différents spéciaux qu'on va avoir mis en place à l'interne chez nous, aller chercher s'il y a des projets de construction, de rénovation de bâtiments agricoles. C'est la saison des mouches. C'est le temps de s'assurer. 

Est-ce que vous avez tous vos produits pour que ça ne soit pas désagréable rendu à la période estivale à l'intérieur du bâtiment. On s'assure qu'il y a tout ce qu'il faut. Est-ce qu'il y a des trucs qu'on peut venir optimiser conjointement avec les experts-conseils pour venir optimiser la rentabilité et le rendement de la production? Ça va vraiment être une personne qui va jouer, oui, un rôle de vente, bien entendu, mais surtout un rôle de conseil, puis d'être là pour eux et de leur apporter les nouveaux produits que nous on met sur le marché, soit pour les faire tester, parce qu'on veut toujours tester nos nouveaux produits qu'on met sur le marché, mais aussi démontrer qu'on a ce nouveau produit-là. Regarde ce que ça apporte comme bénéfices pour l'animal ou pour, souvent, le producteur agricole. Martin va en parler plus tard, mais on a rentré des robots. Ça amène de l'efficacité aussi au niveau du producteur. Bref, ce représentant-là qu'on met en place, il va vraiment être près de son producteur, être près de son client. C'est vraiment l'objectif de cette démarche-là qu'on met sur pied. 

Ensuite, le deuxième projet, c'est un projet que ça fait à peu près deux ans, sur lequel on travaille et on planche, parce qu'on s'est vraiment repositionné. On parlait tantôt de nos défis. Bien entendu, on s'est remis en question. Je pense que, comme organisation, c'est important qu'on se remette en question puis qu'on s'assure qu'on répond aux besoins des producteurs. Donc, ce qu'on a fait, c'est que dans les deux dernières années, on a développé la catégorie qu'on appelle chez nous « bâtiments agricoles ». C'est quoi? Ça regroupe une grande variété de produits qui sont liés au bâtiment parce que les bâtiments changent. Martin, c'est principalement toi qui s'occupes de ce mandat-là chez nous. Donc, si tu peux nous parler davantage de ce qu'on fait à l'interne.

Martin: Mais oui, la catégorie de bâtiment agricole. Comme Audrey le mentionnait, c'est une nouvelle catégorie pour nous autres. Mais c'est comme dans l'ADN de BMR. Comme on est dans la construction, faire une nouvelle bâtisse, ça fait partie de notre travail de tous les jours au niveau résidentiel, commercial. Et maintenant, dans l'agricole aussi

On a commencé par faire l'ajout de revêtements pour l'intérieur des bâtiments pour s'assurer d'avoir des produits de qualité et qui répondent aux normes alimentaires et de salubrité. On avait déjà les produits extérieurs et les produits de structure dû à la construction commerciale. Aussi, on développe la catégorie au niveau intérieur de ferme, un peu comme dans une maison. on fournit tous les accessoires pour aller à l'intérieur. Maintenant, dans une ferme, on fournit aux producteurs autant les stalles, les mangeoires à carcan et toute la structure pour mettre en place une nouvelle ferme. Donc, on a des gens qui font les calculs, qui présentent des soumissions aux producteurs, qui sont à l'écoute des nouvelles façons de faire, pas juste au niveau matériel, mais au niveau opérations, dans une ferme. Le fait que l'on rencontre plusieurs producteurs, les producteurs fiers de nous partager leurs nouvelles façons de travailler, ça nous permet de rendre ça disponible à d'autres producteurs et de gagner en efficacité dans les catégories bâtiments de ferme. 

Aussi, le monde agricole a besoin de main-d'oeuvre et la main-d'œuvre est un enjeu dans beaucoup de secteurs d'activité. Audrey en a parlé tout à l'heure. Les robots. On a développé un partenariat avec une entreprise européenne qui vend des robots depuis des années, avec des technologies qui sont à la fine pointe. Donc, pas besoin de casser du ciment et de tout faire ça. Ce sont vraiment des produits qui sont tournés vers l'avenir, donc facile d'installation. Et autant au niveau repousse fourrage, pour s'assurer que les animaux ont toujours de la nourriture près d'eux, on a un robot qui va repousser le fourrage autant d'ensilage que le foin. Et on travaille toujours en partenariat dans le but de développer les produits selon ce que les producteurs nous donnent comme retour. 

Dans le but de garder nos bâtiments propres, on a des robots. On appelle ça un robot aspirateur. C'est un peu la balayeuse, comme dans les maisons, qui va faire le nettoyage du bâtiment, toujours avec la même technologie. Mais on se permet de sauver beaucoup de main-d'oeuvre et c'est plus flexible que les produits de nettoyage conventionnels dans les bâtiments. De plus, on travaille aussi à développer des façons différentes de faire. Premièrement, dans l'éclairage, on a une compagnie avec Blue Line. On adapte l'éclairage selon l'animal. Par exemple, dans le laitier, on va travailler avec un endroit où les vaches vont se coucher avec un éclairage qui va être plus chaud et qui va permettre aux vaches de pouvoir se reposer tranquillement.

Au niveau de la mangeoire, mettre un éclairage un peu plus vif pour permettre de stimuler l'activité de la bête et de la faire consommer des aliments davantage. On a aussi de l'éclairage conventionnel qu'on peut mettre dans différents endroits, autant dans un bâtiment agricole, mais aussi dans un garage avec la gamme complète d'éclairage. Une chose qui me tient à cœur et qui tient à cœur à Agrizone aussi, c'est le bien-être des animaux. Et c'est la raison pour laquelle on travaille avec une des compagnies les plus reconnues mondialement au niveau du matelas, la compagnie Kraiburg, qui fait qu'on a des tapis qui sont très très confortables pour les animaux. On a développé cette expertise-là pouvant aider les producteurs à calculer exactement leurs besoins parce qu'il n'y a pas juste une solution en tapis. On a différentes solutions avec du tapis pour les vaches attachées, pour les vaches en stabulation libre, les tapis d'allées aussi. On travaille aussi avec des fournisseurs locaux comme le fournisseur Animat, pour différentes solutions. Ce qui est important pour nous dans tout ça, dans le bâtiment agricole, c'est vraiment d'être à l'écoute du producteur, donc de faire une rencontre avec le producteur pour vraiment comprendre ses besoins et les besoins des animaux dans la bâtisse pour, par la suite, pouvoir lui recommander les meilleurs produits au meilleur prix pour ses activités.

Patrick: Est-ce qu'il y a des collaborations ou partenariats stratégiques qu'Agrizone prévoit développer pour renforcer sa position dans le marché?

Audrey: Bien sûr qu'il y en aura. Par contre, si je peux parler d'une collaboration qui est en vigueur actuellement et qui se développe continuellement, c'est notre partenariat avec CDL, Les équipements d'érablière CDL, qui est le leader mondial en acériculture. Ce qu'on fait dans notre quotidien avec CDL, bien entendu, c'est bien servir nos marchands, bien servir nos consommateurs, mais avant tout, s'assurer qu'on vient chercher des collaborations puis qu'on travaille ensemble, les équipes de CDL et les équipes de BMR, que ce soit en termes de logistique. On parlait tantôt de défis logistiques. Tout le monde vit des défis logistiques! Donc, ça peut être en terme de défis logistiques, ça peut être en approvisionnement également. Des fois, c'est de faire des achats conjoints sur certains produits pour venir s'assurer qu'on vient bonifier notre volume ensemble. Des fois, ce ne sont même pas des produits qui vont être liées, par exemple au secteur acéricole. Ça peut être des produits qui sont liés à des matières premières. Pourquoi on veut faire ça? Eh bien, au bout du compte, qui va profiter de ça? C'est le producteur acéricole. 

Parce que plus nous on renforcie notre offre ensemble, plus c'est le producteur acéricole qui peut bénéficier de meilleurs prix et de meilleures conditions sur le marché. C'est vraiment ce qu'on travaille avec les équipes de CDL. CDL, c'est une entreprise qui est proche de ses clients. Ils ont une offre de service et une offre de produits qui nous rejoint aussi dans leur façon de faire. C'est important pour eux de bien servir le client, que leur client ait un rendement qui soit bénéfique pour eux. Ils recherchent aussi constamment des nouvelles façons innovantes de travailler. Il y a un an, ils ont lancé un évaporateur électrique, entre autres. Donc, toujours à la recherche de nouvelles solutions technologiques. Donc, c'est très motivant et stimulant de travailler avec des équipes comme celle-là.

Martin: Le partenariat avec CDL nous permet aussi de rester près des producteurs acéricoles parce que CDL sont des producteurs acéricoles aussi. Ils ne sont pas juste des manufacturiers, ils vont faire de la production. Pour avoir le bon produit, au bon moment, faire une bonne sélection pour nos magasins, ce partenariat-là nous aide énormément à faire grandir ça pour avoir nos magasins prêts aux affaires pour les saisons acéricoles.

Patrick: Merci Audrey et Martin pour ce retour dans le temps et cette vision d'avenir chez Agrizone. C'est ce qui conclut l'épisode d'avril du Coopérateur audio. Pour en savoir plus, lisez l'article « Déjà 15 ans à servir les agriculteurs d'ici » sur coopérateur coop. Et pour ne pas manquer les prochains épisodes, suivez-nous sur votre plateforme préférée : Balado Québec Spotify, Apple Podcast et YouTube. C'était Patrick Dupuis et je vous dis à la prochaine!


Capsule historique 4 : La plus importante maison d’affaires, avec Jean-Pierre Girard

La période qui suit est extrêmement féconde pour Sollio Groupe Coopératif, au point où l’organisation est qualifiée, en 1956 par un journaliste économique du quotidien Le Devoir, de la plus importante maison d’affaires canadienne-française! Ce sont donc des pas de géants qui ont été franchis par l’organisation en à peine plus de trois décennies, soit depuis sa naissance en 1922.

On ne peut couvrir cette période sans relever à la tête de l’organisation, la présence d’un duo très performant, le président Joseph-Armand Pinsonneault et le gérant général, Henri-C. Bois. Ils pilotent l’organisation vers une cure de rajeunissement, mais arrêtons-nous un instant sur Joseph-Armand Pinsonneault, une personne qui fera preuve d’un grand dévouement.  

Ainsi, reprenant la ferme familiale à Sherrington en Montérégie, il est tout d’abord un producteur de fruits et légumes : pommes de terre, légumes en conserve, betteraves à sucre et pommiers sur une exploitation qu’il fait passer à 440 arpents. Maire de sa municipalité, il est aussi président de la commission scolaire locale et de la société d’agriculture, en plus, naturellement, de présider la coopérative paroissiale.  

Revenons à Sollio. Durant cette période, elle mécanise plusieurs de ses installations, dont ses meuneries et ses équipements d’abattage de volaille. En 1950, elle lance un service de machinerie agricole avec deux incontournables pour le producteur : la trayeuse qui allège la tâche de traire les vaches et le tracteur. La vente des tracteurs passe par les coopératives locales, et en 1954, on retrouve sur le marché le fameux Oliver super 55, adapté à la taille des fermes québécoises. Sollio connaît une expansion soutenue, le nombre de coopératives agricoles membres passera de 215 en 1938, à 609 en 1950, faisant quadrupler le nombre de producteurs membres.  

La Seconde Guerre mondiale a fait exploser la demande de viande. Sollio est au rendez-vous avec l’augmentation de ses capacités de production à Princeville et l’achat de deux abattoirs à Québec. À la fin du conflit, on se concentre sur les produits finis : bacons, saucisses, boudins. Le gros de la production est destiné au marché québécois et de plus, 10% de la production est écoulée en Ontario et un autre 10% aux États-Unis et ailleurs en Amérique.  

Le secteur des grains et moulées n’est pas en reste qui est littéralement la locomotive de son développement avec une contribution de près de 40% de son chiffre d’affaires par son moulin à Saint-Henri. On agrandit aussi le siège social sur la rue Saint-Paul dans le Vieux-Montréal. Une marque unique forte est créée pour les produits de l’organisation sous l’appellation « Fédérée ».  

C’est une période où l’on relève l’engagement marqué de Sollio à l’égard de la grande famille coopérative. Henri-C. Bois était déjà associé à la fondation du Conseil supérieur de la coopération en 1939, aujourd’hui le Conseil québécois de la coopération et de la mutualité. Il est aussi partie prenante de la fondation du Conseil canadien de la coopération en 1946 désormais Coopératives et mutuelles Canada.  

Dans un autre registre, en 1948, on publie le premier numéro du Coopérateur agricole, qui va disparaître en 1959 pour renaître de ses cendres en 1972, l’année où Sollio fêtera ses 50 ans.