
Ce sont près de 350 personnes qui se sont réunies du 7 au 11 juillet dernier à Montréal pour la Conférence mondiale de recherche sur les coopératives.
Cette 5e conférence mondiale de recherche chapeautée par l’Alliance coopérative internationale (ACI) a été accueillie par l'Institut international des coopératives Alphonse-et-Dorimène-Desjardins (IICADD), laquelle célèbre son 50e anniversaire cette année.
Les plus récents travaux de recherche en coopération
Participer à la conférence mondiale de recherche sur les coopératives, c’est mettre le pied dans la plus fine et récente recherche en coopération. On y retrouve des chercheuses et chercheurs d’Afrique, d’Asie, d’Europe et d’Amérique, et des approches aussi diversifiées que sont nombreuses les coopératives et les membres qui les composent. C’est à travers la diversité et l’unicité des enjeux vécus qu’émergent la coopération et les recherches qui l’entourent.
Ce sont ainsi 17 axes de recherche qui ont été sélectionnés pour la conférence, dont : agriculture, économie circulaire, gouvernance coopérative, éthique, innovation par l’intercoopération, communautés et coopératives d’énergie renouvelable et développement durable.
Pour chaque session de deux heures, les participants devaient choisir l’une des sept ou huit présentations proposées, une sélection rendue difficile étant donné la variété et la richesse des sujets!
Plusieurs visites de coopératives ont également permis aux participants de découvrir la Centrale agricole, CultivAction, la Coop CAUS ou encore la Maison de la coopération du Montréal métropolitain.

Une place pour la relève en recherche
La journée du 7 juillet, en prélude à la conférence, était dédiée aux jeunes chercheurs. « On veut que les personnes qui font des recherches sur les coopératives puissent avoir une carrière à l'université. C'est important », souligne Rafaël Ziegler, directeur de l’IICADD et organisateur de l’événement.
De la rencontre a émergé un manifeste des jeunes chercheurs, qui ont réfléchi à la pratique en recherche et aux obstacles rencontrés. « La pratique est importante, ajoute Rafaël Ziegler, mais c'est aussi intéressant de réfléchir à la manière que la recherche peut complémenter - ou pas - ce que font les coopérateurs, parce qu'on pourrait ne pas avoir de bonnes pratiques de recherche. »
Au cours de la conférence, des prix ont également été remis à des chercheurs. « C'était émouvant de recevoir le prix de la meilleure publication étudiante », a souligné Mohamed Makraz, doctorant à l'Institut Agro Montpellier, en France, ayant soumis un travail sur les déterminants de l’adoption de l’innovation variétale dans les coopératives et les unions de coopératives vinicoles françaises.
Un lieu de rencontre pour la coopération
« Pouvoir échanger des idées, établir des relations, les renouveler : ça fait du bien de se parler directement en personne, affirme Rafaël Ziegler en expliquant pourquoi ce type d’événement est important. Même au Québec, certaines personnes se sont retrouvées durant la conférence. Donc ce n'est pas pertinent seulement pour les relations internationales! »
« Je suis ravie d'avoir eu une nouvelle fois l'opportunité de venir à Montréal, parce que c'est une ville superbe, et le Québec est un endroit très chaleureux, dynamique et emblématique pour les coopératives », ajoute Maryline Filippi, professeure d'économie à Bordeaux Sciences Agro et chercheuse associée à l'Institut national de la recherche agronomique à Paris.
« Avec plus de 300 participants, poursuit Louis-Antoine Saïsset, maître de conférence en finances à l'Institut Agro Montpellier, on peut avoir des contacts avec le monde entier. C'est très enrichissant de rencontrer des auteurs et des chercheurs connus et d'autres qu'on ne connaissait absolument pas, et de faire des rencontres et des connexions qu'on n'imaginait pas. »
Appel à contributions
La conférence était organisée en partenariat avec l'Association canadienne pour les études sur la coopération (ACEC) et l’Association des éducateurs coopératifs (ACE), qui en ont profité pour tenir leurs réunions annuelles.
Un atelier visant à développer un réseau international pour les coopératives autochtones, organisé par Arctic Co-Op et la Fédération des coopératives du Nouveau-Québec (FCNQ), s’est également tenu le 7 juillet.
Trois opportunités de publication ont été lancées à la fin de la conférence, dont l’une pour un numéro spécial sur la thématique « Faire progresser le mouvement coopératif : gérer de nouveaux défis mondiaux et spécifiques » et une autre sur le « Rapport sur la durabilité coopérative. »
Au cours de l’événement, Sollio Groupe Coopératif était représenté par Andréa Renaud et Émilie Tremblay, respectivement directrice et conseillère aux Affaires coopératives. Sur place se trouvaient également des représentants du Conseil québécois des coopératives et des mutuelles (CQCM), et de SOCODEVI, organisation de coopération internationale avec laquelle le réseau coopératif collabore régulièrement.
Pour consulter les présentations de certaines sessions de la conférence, visitez le Portail Coop de HEC Montréal.

Photos : IICADD