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Le nouveau centre stratégique d’Olymel à Boucherville

Pour mieux servir sa clientèle, Olymel, chef de file canadien dans la production, la transformation et la distribution des viandes de porc et de volaille, exploite depuis juin 2025 un important centre stratégique, à Boucherville. Il comprend un entrepôt moderne et le siège social de l’entreprise.

Les chariots élévateurs électriques munis de cabines chauffantes circulent habilement entre les hautes étagères sur lesquelles 30 000 palettes de produits Olymel destinées aux services alimentaires et aux grandes enseignes du secteur de l’épicerie attendent d’être livrées. C’est un va-et-vient incessant entre les 40 quais de chargement, qui accueillent quotidiennement 150 camions de livraison, et les étagères d’acier qui meublent les 32 516 m2 (350 000 pi2) de l’entrepôt que la division alimentation de Sollio Groupe Coopératif a fait aménager à Boucherville.

Chaque année, c’est plus de 220 millions de kilos de produits qui transigeront dans cet espace vaste comme six terrains de football.

« La moitié du centre de distribution, soit 15 000 palettes, est consacrée aux produits congelés, ailes et croquettes par exemple, et l’autre moitié, aux produits frais, saucisses et charcuteries, poulets pour la rôtisserie, notamment. Bref, tout ce qui se vend en Amérique du Nord, on le tient ici », décrit Alexandre Tarini, vice-président principal, chaîne d’approvisionnement, chez Olymel.

Pourquoi consolider la distribution à Boucherville?

« Situé à Boucherville, le nouvel entrepôt, où travailleront quelque 150 personnes, permettra de faire passer de 21 à 9 le nombre de sites de distribution utilisés par Olymel, explique Alexandre Tarini. On consolide donc les activités de 12 installations dans le nouvel entrepôt. »

Les services alimentaires, les chaînes de restauration rapide et les détaillants en alimentation que desservait Olymel en Amérique du Nord étaient approvisionnés à partir de ces centres. « Notre but était d’avoir l’ensemble du portefeuille de produits sous un même toit », dit-il.

Les neuf centres restants seront majoritairement dévoués à l’exportation outre-mer ou comme entrepôt de débordement pour les produits saisonniers.

Transport optimisé, moins de GES

« Notre ancien centre de distribution pour l’Amérique du Nord n’avait qu’une capacité de 8000 palettes de produits frais et congelés, rappelle Alexandre Tarini. Nous ne disposions que d’une demi-semaine de couverture avec nos stocks. Nous étions constamment en réapprovisionnement auprès d’entrepôts externes. Tout rassembler dans le nouvel établissement simplifiera énormément la logistique de l’approvisionnement et des livraisons, ce qui se traduira par une réduction significative de notre empreinte carbone. »

Olymel estime qu’elle réduira de 400 000 km par an les déplacements sans valeur ajoutée, principalement liés aux réapprovisionnements, ce qui équivaudra, en réduction d’émissions de gaz à effet de serre, à retirer 200 voitures de la circulation.

« Tous les gains d’efficacité se traduisent par des réductions de GES, souligne Alexandre Tarini. Des transports plus denses et moins de temps d’attente, c’est payant pour ce qui est des finances et aussi de l’environnement. »

Les produits partent donc des usines d’abattage et de transformation et sont acheminés directement jusqu’au nouvel entrepôt, ajoute Alexandre Tarini. Il n’y a plus d’intermédiaires entre les deux. On l’imagine, c’est une logistique réglée au quart de tour qui comprend plusieurs impondérables : estimation du volume des commandes, disponibilité et conservation de produits périssables, gestion des transports à l’échelle nord-américaine…

« On gère tout ce qui ne va pas dans un conteneur pour l’exportation, rappelle Alexandre Tarini. Notre ancien site de distribution d’une capacité de 8000 palettes, où l’on n’entreposera désormais que des produits 100 % congelés, servira maintenant exclusivement pour l’exportation outre-mer dans quelque 50 pays. Bref, dans la foulée de l’aménagement de notre nouvel entrepôt, on augmente à la fois notre capacité d’exportation et notre capacité de distribution nord-américaine. »

Plus de technologie et d’efficacité

L’entrepôt d’Olymel sera doté d’un éclairage à DEL, plus écoénergétique. L’entreprise utilise également des systèmes de réfrigération plus efficaces. On envisage aussi l’utilisation de camions à gaz naturel comprimé.

L’efficacité passe aussi par l’optimisation des mouvements à l’intérieur même de l’entrepôt, du quai à la position d’entreposage jusqu’au chargement, dont une portion devrait éventuellement être effectuée par des véhicules autoguidés. La réalité augmentée avec lunettes pour numériser les produits lors de la pige de commandes? « Pourquoi pas? » propose Alexandre Tarini qui vise l’amélioration continue des processus.

Photo : Stéphanie McDuff

Patrick Dupuis

QUI EST PATRICK DUPUIS
Patrick est directeur et rédacteur en chef au magazine Coopérateur. Agronome diplômé de l’Université McGill, il possède également une formation en publicité et en développement durable. Il travaille au Coopérateur depuis une trentaine d’années.

patrick.dupuis@lacoop.coop

patrick.dupuis@sollio.coop

QUI EST PATRICK DUPUIS
Patrick est directeur et rédacteur en chef au magazine Coopérateur. Agronome diplômé de l’Université McGill, il possède également une formation en publicité et en développement durable. Il travaille au Coopérateur depuis une trentaine d’années.

patrick.dupuis@lacoop.coop