Il y a encore beaucoup de travail à faire pour populariser le dindon. « Le prélevé pour la promotion générique est plus élevé pour le dindon que pour le poulet, dit Marie-Ève Tremblay.
On parle de 1,76 $/100 kg de poids vif, contre 0,15 $/100 kg. » Les initiatives globales sont réalisées conjointement par les Éleveurs de volailles du Québec et les Éleveurs de dindons du Canada, à qui on doit la visibilité « Pensez dindon » dans l’émission Les chefs!, à Radio-Canada, et le slogan « C’est toujours la saison pour le dindon ».
« On juge primordial d’offrir le dindon à l’année, et non uniquement aux grandes fêtes », rappelle Marie-Ève Tremblay, qui a mis en branle, à l’aide de son équipe marketing, un projet original avec des écoles de boucherie, qui ont accepté de doubler le nombre d’heures consacrées à ce volatile. « Les étudiants ont été appelés à mieux découper et commercialiser 35 dindons. En deux heures, tout était vendu! Conclusion : quand le dindon est bien préparé, apprêté, mariné, les consommateurs embarquent. »
Viande fumée, chair de dindon, dindon entier assaisonné : les nouveautés sont emballantes et pilonnent l’idée que le dindon est sec, peu goûteux, pas assez gras. Le dindon est toutefois difficile à trouver dans les supermarchés, surtout ceux au rabais. Le meilleur conseil de Marie-Ève Tremblay : le demander au boucher. « Pensez dindon » doit devenir un réflexe. « Malgré la collaboration actuelle avec les transformateurs, on constate un défi important de main-d’œuvre pour transformer le dindon entier. Il existe un enjeu de disponibilité en magasin : on aimerait faire de la promotion croisée ou en circulaire, mais les efforts en amont doivent se traduire en aval jusqu’au détaillant si on veut que le dindon prenne son envol », explique cette amatrice d’escalopes au parmesan et de jerky, viande séchée pour collation.
Photo par Étienne Gosselin
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