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La journée Parcelles de Semences Maizex

La journée Parcelles organisée par Semences Maizex, pour faire le tour de ses installations, est bien chargée. Visite des infrastructures à Blenheim, des champs de maïs, des parcelles de maïs et de soya et de l’usine de Tilbury sont au programme. Au matin, la centaine d’experts-conseils du réseau embarque dans les bus, direction Blenheim. 

Maizex a deux usines où sont triées et emballées les semences. À Blenheim, on passe rapidement à côté de la dizaine de petits silos d’entreposage et du bâtiment principal qui abrite le laboratoire des généticiens du semencier. 

On s’arrête quelques minutes devant un champ de semences d’hybrides où Vincent Bourassa, responsable de production à Tilbury, explique en détail le processus de production des semences et la machinerie requise. Cela inclut le mystérieux et inquiétant « Male Destruction Equipment », qui fait jaser dans le groupe... Vous êtes curieux? Allez lire le prochain texte : « La production de semences d’hybrides, un tout autre monde ».

Les parcelles de maïs

Une série d’ateliers attendent ensuite les experts-conseils à la ferme de Dave et Brenda Baute, les fondateurs de Maizex. Shawn Winter, directeur du développement de produits maïs, explique tout le processus qui permet de passer de 3000 tests d’hybrides à huit variétés commercialisées. 

Il profite également de sa tribune pour avertir le groupe d’une nouvelle maladie émergente en Ontario : la tache goudronneuse. Pas encore présente au Québec, elle migre lentement vers le nord, profitant des changements climatiques pour adopter de nouveaux territoires. Vos experts développent donc leur œil afin de détecter les traces de cette maladie qui fera sans doute son chemin vers le Québec. 

Les parcelles de soya

Jeremy Visser, directeur du développement de produits soya, prend ensuite le relai. Tout en mettant de l’avant la vaste expertise du semencier de Sollio, il explique que Maizex aurait pas moins d’une quarantaine de parcelles de soya au Manitoba, en Ontario et au Québec pour tester les différentes maturités et variétés de soya. Entre 80 et 100 parcelles sont également en test chez des producteurs agricoles, augmentant le nombre de données accessibles pour chaque variété.

Parmi les variétés déjà commercialisées, on retrouve le Badger R2X, le Grizzly R2X, le Viper R2X et l’Avalanche XF qui dominent leur créneau de marché respectif. Plusieurs introductions de produits avec la technologie Enlist seront mises de l’avant cet automne.

SmartStaxMD PRO avec la technologie ARNi

On repasse au maïs, cette fois avec Patrice Lévesque, directeur de comptes majeurs chez Bayer CropScience, venu présenter certaines technologies du futur, dont le SmartStax PRO, une évolution de la technologie SmartStax déjà utilisée par les agriculteurs. Le mode d’action agit différemment sur les insectes grâce à la technologie ARNi. L’effet n’est pas instantané : il se produit aux différents stades larvaires, où est détruite une protéine exclusive à la chrysomèle. La technologie ARNi agit directement au sein des cellules, ce qui va dégrader lentement l’insecte, puis provoquer son décès. Cette technologie devrait être introduite sur le marché pour les semis en 2024.

L’architecture du maïs

C’est finalement au tour de Pascal Larose, responsable de l’agronomie et de la mise en marché des produits au Québec chez Maizex. L’occasion est belle en cette mi-août pour profiter du climat sud-ontarien et montrer l’architecture des plants de maïs déjà bien matures. 

Ou, autrement dit, la manière dont le plant et ses feuilles se dressent vers le soleil. Un hybride comme le MZ 2982DBR, par exemple, est très dressé. Ses feuilles tombent moins largement vers le sol, laissant ainsi la lumière entrer plus loin au bas du plant. La photosynthèse est ainsi optimale, la plante récoltant un maximum de lumière. Le rendement, par conséquent, pourrait aussi être plus grand. 

Toutefois, comme le précise le spécialiste, tout dépend du sol des producteurs. L’architecture de l’hybride MZ 3117DBR montre des feuilles plus retombantes. On présume qu’il y aura un moins grand effet de photosynthèse, mais le plant a un avantage collatéral important : il protège le sol de l’évaporation en le couvrant davantage d’ombre. Pour les terres légères et rocailleuses, ce serait donc un meilleur choix. 

Il existe évidemment une large gamme d’hybrides qui correspond à l’entre-deux entre une architecture dressée ou retombante. N’en demeure pas moins, comme le rappelle le spécialiste aux experts-conseils, qu’on peut ajouter ces quelques détails techniques à la liste d’éléments à considérer au moment de choisir les hybrides.



« La journée Parcelles de Semences Maizex » fait partie du dossier « Semences Maizex, semencier de Sollio » paru dans le magazine Coopérateur d'octobre 2023.

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Photo par Stéphanie McDuff

Stéphanie McDuff

Stéphanie est Rédactrice et chef de la production numérique pour le Coopérateur. Diplômée de l’Université du Québec à Montréal, elle est détentrice d’un baccalauréat et d’une maîtrise en études littéraires. 

Stephanie.McDuff@sollio.coop

Stéphanie est Rédactrice et chef de la production numérique pour le Coopérateur. Diplômée de l’Université du Québec à Montréal, elle est détentrice d’un baccalauréat et d’une maîtrise en études littéraires.