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Les Fermes A. Gauvin et fils : J’craque pour toi mon Sollio

Photo : Les frères Jean-Philippe et Jonathan Gauvin assurent la relève aux Fermes A. Gauvin et fils, entreprise située à Saint-Hyacinthe et partenaire de la première heure avec Sollio.

Popularisé par une campagne publicitaire, le slogan « J’craque pour toi mon coco », de la Fédération des producteurs d’œufs du Québec, s’applique fort bien à la relation que les gestionnaires des Fermes A. Gauvin et fils entretiennent avec Sollio Groupe Coopératif. 

Jonathan et Jean-Philippe Gauvin n’hésitent pas à recourir aux services et aux conseils de leurs experts-conseils du réseau : Éric Dion, René Bergeron, Sylvain Proulx et Véronique Pétrin. Ceux-ci apportent leur contribution au succès de cette entreprise agricole, qui a pris ses racines dans les années 1940.

Les défis sont nombreux pour les Gauvin, qui produisent annuellement plus de 30 millions d’œufs et plus de 60 000 poulettes, dont 30 000 prennent la direction de l’Ontario. La qualité des œufs découle d’une foule de détails, qui permettent à ces producteurs d’atteindre des objectifs toujours plus élevés dans un secteur de haute précision. Pour y arriver, Jonathan Gauvin, responsable des productions avicoles à la ferme, mise sur une équipe chevronnée, qui offre un service fort apprécié. « Je m’assure de bien m’entourer, explique l’aviculteur de 36 ans. Mes conseillers font un très bon suivi. Je n’ai pas 25 ans d’expérience, surtout dans le domaine des poulettes, donc ce sont des gens de référence. C’est un plus de pouvoir s’appuyer sur des personnes compétentes. » 

Les interventions des « quatre mousquetaires » se situent à différents niveaux de la ferme. « Je vous dirais que c’est assez large, ajoute Jonathan. Ça touche beaucoup le choix de l’alimentation, mais surtout dans l’élevage des poulettes. » Les Fermes A. Gauvin produisent des poulettes depuis 2006 seulement, et il n’y a que deux changements de lots par année. « C’est le début de l’élevage des poulettes qui me cause le plus de soucis, car c’est un moment clé, souligne l’aviculteur. Comme je n’y touche que deux fois par an, ce n’est pas frais à ma mémoire; donc, c’est important pour moi de pouvoir avoir l’appui de mes conseillers. »

Le rôle de chacun des intervenants est crucial. Éric Dion se charge de l’alimentation, René Bergeron parle de génétique, et Sylvain Proulx apporte sa précieuse expérience en matière de techniques d’élevage. N’allez pas croire que tout ce beau monde ne se confronte pas à l’occasion. « Nous ne sommes pas comme des moutons qui se suivent, précise Éric Dion. Jonathan est un homme curieux, qui aime avancer. Il aime pouvoir choisir parmi nos trois idées.

La bonne relation que nous avons est un plus pour la ferme. » Pour Jonathan, la complicité ne signifie pas non plus l’unanimité permanente. « J’aime nos discussions à quatre et le fait que nous ne soyons pas toujours d’accord, raconte-t-il. Chaque personne a sa propre expérience. Si Éric dit : “Je ferais ça de cette façon”, René peut répondre que non, il ferait ça autrement pour telle ou telle raison. Après, c’est à moi de me faire une tête. Je peux tenter les deux ou viser entre les deux. C’est le fun. » 

Les principaux points de gestion sur lesquels la stratégie de l’entreprise repose sont le contrôle de l’alimentation, la quantité d’œufs, la qualité des œufs pondus par poule et la quantité de moulée consommée. Tous ces domaines nécessitent l’intervention des experts-conseils de Sollio. À commencer par le démarrage des poulettes. Les pondeuses qui entrent dans les cages y resteront pendant un an. Changer des volailles en cours d’année est impossible. Elles doivent donc exceller au jour 1 de leur stade de ponte. Pendant cette période de démarrage, Jonathan n’hésite pas à consulter ceux qu’il considère comme de précieux partenaires. « Pendant les trois premières semaines, personne n’entre ici [dans les pondoirs], mais je les appelle quatre fois par semaine, dit-il. J’ai peu d’expérience en carrière avec les poulettes, alors j’ai besoin de leur tête pour m’aider. »

Des projets majeurs 

Éric Dion ne ménage pas les conseils quand le moment devient crucial. Les Gauvin réalisent cette année la construction d’un pondoir, qui fera passer leur capacité de 57 000 à 98 000 poules. Les résultats devront être à la hauteur des sommes investies. « Nous avons eu des discussions ces derniers mois concernant les élevages et les objectifs de poids à atteindre, relate Éric Dion. Nous avons brassé les idées pour atteindre ces objectifs. Je suis plus du genre go, go, go, on rentre dans le projet à fond. René est plus posé et suggère d’y aller plus progressivement. C’est là que Jonathan va trancher. »

« Ce dont j’ai vraiment besoin, ce sont des collaborateurs qui vont me guider dans les informations et les techniques que je peux utiliser pour parvenir à atteindre mes objectifs, fait savoir l’éleveur. Je n’ai pas le temps de tout lire et de suivre toutes les formations. Je demande ça aussi à mes experts-conseils : me tenir au courant des dernières avancées. »

L’entreprise a construit et modernisé ses pondoirs pour se munir de cages répondant aux besoins de l’aviculture des années 2020. Le poids des œufs et la régularité trouvent leur source dans l’alimentation. « La moulée joue un grand rôle, explique Jonathan. Comme une poule produira des œufs de plus en plus gros en vieillissant et que la quantité de calcium dans la coquille formée sera toujours la même, nous devons nous assurer que le taux de protéine sera toujours le bon pour maintenir les œufs à la grosseur optimale. » Éric Dion s’en assure par un suivi serré. 

Les chiffres des Fermes A. Gauvin sont facilement au-dessus de la moyenne provinciale de 26,5 douzaines par poule par an. Cette année fut cependant plus difficile, en raison du virus de la bronchite infectieuse, qui s’est traduit par l’observation de poules « fausses pondeuses » et a causé des ennuis à la ferme. Pour Éric Dion, ce n’est que partie remise. « C’est important de comprendre d’où ça vient, comment et pourquoi, dit-il. Jonathan en avait gros sur ses épaules avec la construction et la famille qui s’est agrandie. C’est notre rôle de l’aider à gérer ce problème. » 

Lire l’article complet dans l’édition de janvier-février 2021 du Coopérateur. 

Stéphane Payette

QUI EST STÉPHANE PAYETTE
Membre de l'Ordre des technologues du Québec, Stéphane est expert-conseil en productions végétales à Novago Coopérative.Il est également journaliste à la pige pour le Coopérateur.

stephane.payette@sollio.ag

QUI EST STÉPHANE PAYETTE
Membre de l'Ordre des technologues du Québec, Stéphane est expert-conseil en productions végétales à Novago Coopérative.Il est également journaliste à la pige pour le Coopérateur.