Dans le cadre de sa participation, le mercredi 14 août 2019, à la Commission parlementaire des relations avec les citoyens portant sur la planification de l’immigration au Québec pour la période 2020-2022, la direction d’Olymel a fait valoir que sans l’apport des personnes en provenance de l’immigration permanente et temporaire, la prospérité économique régionale du Québec et la croissance des entreprises seraient sérieusement compromises.
Olymel emploie plus de 9 500 personnes au Québec et dispose de 25 établissements et de nombreuses fermes répartis dans 12 régions. La direction d’Olymel estime que la pénurie de main-d’œuvre, le taux de chômage le plus bas depuis 1976 et une démographie particulièrement faible en région sont des facteurs qui transforment le recrutement de main-d’œuvre en défi quasi insurmontable.
Selon le mémoire déposé par Olymel à la Commission des relations avec les citoyens, s’ajoutent à ces facteurs la complexité, la lenteur et les coûts prohibitifs des programmes de recours à des travailleurs étrangers. « Tout ce contexte représente une situation intenable qui met en péril des projets d’expansion et de développement au Québec. Olymel est une entreprise en pleine croissance qui a réalisé des investissements de centaines de millions de dollars ces dernières années au Québec et a généré la création nette de 1 800 emplois depuis 2017. Présentement, Olymel doit encore pourvoir 830 postes toujours vacants et la pénurie de main-d’œuvre est sévèrement ressentie dans nos opérations », a affirmé Paul Beauchamp, premier vice-président d’Olymel.
C’est à travers six recommandations que les représentants d’Olymel ont fait valoir leur positionnement au gouvernement du Québec. Les voici :
- Olymel demande au gouvernement de soutenir davantage la régionalisation de l’immigration. Les besoins de main-d’œuvre en région doivent être considérés dans la sélection permanente ;
- Les seuils d’immigration économique (2020-2022) et les programmes d’immigration économique doivent impérativement prendre en compte les besoins spécifiques de main-d’œuvre non qualifiée en région, le contexte démographique, les taux de chômage et le nombre de postes vacants. Le gouvernement doit reconnaître l’apport essentiel des travailleurs non qualifiés (qui correspondent davantage chez Olymel à des travailleurs semi-spécialisés). Il est important qu’il révise la liste des métiers qui entrent dans la catégorie de main-d’œuvre qualifiée ou qu’il augmente les seuils de main-d’œuvre non qualifiée ;
- La sélection permanente de travailleurs étrangers temporaires doit être favorisée. Elle doit prendre en compte les besoins de main-d’œuvre non qualifiée sur une base permanente. Le processus doit être simplifié afin de réduire les délais et les coûts. Le gouvernement du Québec doit établir un programme équivalent au Programme pilote sur l’immigration agroalimentaire fédéral ;
- Olymel requiert une intervention soutenue et prioritaire du gouvernement du Québec afin qu’il joigne sa voix à celle des entreprises québécoises pour obtenir du gouvernement fédéral un PTET réellement adapté aux particularités régionales et sectorielles du Québec ;
- Olymel estime que la gestion par le Québec du PTET doit être revue et améliorée. Il est essentiel que les exigences soient assouplies afin d’accélérer la venue de travailleurs étrangers temporaires ;
- Olymel demande au gouvernement d’appuyer, de soutenir et de travailler davantage avec les entreprises, les organismes communautaires d’intégration en région et les municipalités pour répondre aux problématiques d’hébergement et de transport en région. Olymel demande également au gouvernement de reconnaître fiscalement les investissements majeurs des entreprises québécoises relatifs au recrutement et à l’intégration d’employés issus de l’immigration.
La version complète du mémoire d’Olymel est également disponible sur demande et est accessible sur le site Internet d’Olymel à l’adresse suivante : http://www.olymel.ca/fr/nouvelles/