Sébastien Brière : un producteur et sa coopérative

Plus de 550 hectares à semer, non, il ne faut pas être nerveux quand on est à la tête d’une des plus grandes fermes céréalières de l’est du Québec!
Sébastien Brière, de la ferme du même nom, cultive du blé, de l’orge et de l’avoine pour la consommation humaine (Quaker Oats). À cela s’ajoute du soya et du canola qui prennent le chemin de la trituration à Bécancour (Viterra) et du lin qui sert à l’enrichissement des rations pour les animaux d’élevage.
Une belle rotation pour réduire les risques climatiques et financiers, répartir les travaux au champ et maximiser l’utilisation de certains équipements comme la faucheuse-andaineuse, qui sert aussi bien au canola qu’au lin, une culture à laquelle s’essaye Sébastien pour la première fois cette année.
Pour écouler une bonne partie de ses grains, Sébastien Brière fait affaire directement, depuis trois ans, avec sa nouvelle coopérative, La Coop Purdel. Pour ses semences, ses engrais et ses pesticides, il transigeait déjà avec Purdel. Son expert-conseil, Pierre-Marc Cantin, couvrait le territoire de la Baie-des-Chaleurs et il prodigue toujours les mêmes conseils avisés, comme l’utilisation d’Agriscan pour évaluer les cultures les plus rentables. C’est grâce à cet outil de gestion agroéconomique que le canola s’est frayé à nouveau un chemin dans le plan de culture, il y a deux ans.
En recherche constante d’amélioration, la ferme utilise aussi les services d’imagerie satellite de La Coop. Après deux années à accumuler des données, elles devraient servir bientôt, car Sébastien possède un épandeur d’engrais de précision qui pourra servir à fertiliser les sols à taux variable.
La fusion des deux coopératives n’a pas eu d’effets importants sur le quotidien de la ferme de Caplan, sauf à deux égards. Premièrement, les paiements pour la vente de ses grains à La Coop Purdel ne transitent plus par les coffres de La Coop Baie-des-Chaleurs. Il y a donc un intermédiaire de moins dans la transaction, au bénéfice de la ferme, rétribuée plus rapidement. Ensuite, Purdel, qui gère de forts volumes de grains, exploite un système de vente et de transport mieux rodé que la défunte coopérative de Caplan. Sa coop répond donc mieux à ses besoins aujourd’hui.
Bref, Sébastien a le sentiment de faire partie d’une organisation plus solide, plus grande, mieux organisée. Il n’a pas senti qu’une grande coopérative en avalait une petite. L’ancien siège social de La Coop Baie-des-Chaleurs est devenu un point de services qui n’a perdu que son secteur administratif, un point rassurant, selon Sébastien. Même tout au Sud, il se sent membre d’une organisation de confiance et rassembleuse, qui fête ses 90 années d’existence.
Et la gestion démocratique de sa coopérative? Et son sentiment d’appartenance quant à un siège social situé de l’autre côté de la péninsule? Sébastien Brière ne s’embête pas de ce genre de questionnements. À l’heure de la multiplication des canaux de communication, les distances géographiques ne comptent plus vraiment. Il connait l’administrateur élu dans son coin de pays. Ses experts-conseils Pierre-Marc et Régis Miousse, le directeur des ventes François Pedneault ou le directeur de la division approvisionnement à la ferme Philip Bernier : Sébastien sait à qui adresser des doléances chez Purdel… s’il en avait!
En résumé, quand on lui demande trois mots pour décrire les résultats de la fusion entre les deux coopératives, Sébastien Brière, en homme de peu de mots, répond par les mots « bénéfice » et « stabilité ». Pas le temps d’en trouver un troisième : il a du lin à semer!