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Des céréales à la farine, en passant par la coop

Avantis Coopérative

Vous avez sans doute déjà entendu parler de certains grands centres de grains, comme celui de Saint-Hénédine, en Beauce, où on peut traiter des volumes de plus de 40 000 T au cours d’une saison. Mais saviez-vous qu’Avantis a conservé un centre de grains en plein cœur de La Malbaie dans lequel il a investi près de 140 000 $ en 2022?

Ce centre bâti il y a une quarantaine d’années possède une capacité d’environ 1500 T. Autant dire qu’il est petit, comparativement à ses confrères plus éloignés. Des confrères très éloignés. « Le but de garder le centre de grains ici est d’offrir une plus-value aux producteurs de la région, affirme Jean-Marc Lavoie. On est le seul centre de grains sur la rive nord. Ça permet aux producteurs d’avoir, peut-être, 10 $ à 15 $ la tonne de plus dans leurs poches. » 

Du conventionnel au bio

Le centre traite les grains tant conventionnels que biologiques. Certifié par Écocert, il passe de l’un à l’autre en suivant un rigoureux cahier de charges. « S’il y a eu des grains conventionnels dans le système avant l’arrivée des grains bio, précise Jean-Marc Lavoie, il faut faire un “flush” du système. On envoie l’équivalent d’environ 250 kg d’une céréale bio de moindre valeur, en l’occurrence souvent de l’avoine. Les grains vont passer partout dans les vis et amener avec eux tout ce qui n’est pas bio. Cette avoine bio est ensuite envoyée dans l’avoine non bio ou dans le silo de criblure, s’il n’y a pas de place. » La perte en vaut toutefois la chandelle : « Le biologique est en moyenne une fois et demie le prix du conventionnel », ajoute l’expert-conseil.

La taille du centre de grains ne permet toutefois pas un long entreposage des grains en attendant la revente. C’est là qu’entrent en jeu les silos de Céréales Charlevoix.

Stéphane Fortin à Céréales Charlevoix

Un circuit court

Céréales Charlevoix possède et loue des silos pour une capacité totale d’environ 2 500 T à la Ferme La Remi, à deux pas du moulin du même nom. La ferme appartient à Stéphane Fortin (voir photo ci-dessus), qui fait également office d’opérateur des silos et du laboratoire d’analyse des grains. L’entente, mise en place en 2017, fait rapidement passer les grains conditionnés du Centre de grains d’Avantis, aux silos de Céréales Charlevoix puis, pour une partie de la production, au Moulin de La Rémy. 

« Céréales Charlevoix avait besoin de céréales déjà conditionnées, mais n’avait pas les outils pour le faire, affirme Jean-Marc. La coop, elle, avait la proximité avec les producteurs, le service-conseil pour aider les producteurs à être plus productifs et offrir des semences dont le marché a besoin, et les infrastructures pour nettoyer le grain et le conditionner. C’est intéressant la synergie qu’on a entre la coopérative avec le centre de grains, les producteurs de grains et le moulin. Tout se fait dans un rayon de 50 à 100 km de distance. On ne peut pas avoir mieux pour le développement local et l’environnement! » 

Une nouvelle coentreprise

L’harmonie entre les services et les besoins de chacun est si bonne qu’une coentreprise est sur le point d’être créée entre Avantis et Céréales Charlevoix. Alors que l’un crée les liens avec les producteurs et fait le conditionnement des grains, l’autre possède une grande capacité d’entreposage des grains et les commercialise. L’association est pour le moins attrayante! 

La mélodie est en place, tous les instruments sont prêts. Il nous manque maintenant le point de vue des solistes : les producteurs.

(Photos par Stéphanie McDuff)


« Des céréales à la farine, en passant par la coop » fait partie du dossier « La symphonie charlevoisienne et nord-côtière » paru dans le magazine Coopérateur de janvier-février 2023.

Pour lire les autres articles du dossier :

Stéphanie McDuff

Stéphanie est Rédactrice et chef de la production numérique pour le Coopérateur. Diplômée de l’Université du Québec à Montréal, elle est détentrice d’un baccalauréat et d’une maîtrise en études littéraires. 

Stephanie.McDuff@sollio.coop

Stéphanie est Rédactrice et chef de la production numérique pour le Coopérateur. Diplômée de l’Université du Québec à Montréal, elle est détentrice d’un baccalauréat et d’une maîtrise en études littéraires.