Au cours de l’année 2021, le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ) a réalisé le quatrième recensement de la relève agricole établie du Québec. Visant les jeunes entrepreneurs agricoles du Québec de moins de 40 ans, ce recensement permet de rendre compte de l’évolution de leur situation.
Les résultats indiquent notamment que les producteurs de la relève sont un peu plus jeunes qu’en 2016 et qu’ils sont de plus en plus formés. En outre, la proportion d’agricultrices parmi la relève s’est accrue au cours des récentes années. Par ailleurs, le transfert familial demeure le mode d’établissement le plus répandu, mais les démarrages gagnent en importance.
Une relève un peu plus jeune
De 2016 à 2021, l’âge moyen de la relève agricole est passé de 34,2 à 33,2 ans. La tranche d’âge des 35 à 39 ans a vu son importance diminuer de 56 % à 46 %.
Après être demeurée stable entre 2011 et 2016, passant de 26 % à 27 %, la relève féminine s’est accrue légèrement. Elle représente aujourd’hui 29 %.
Et de plus en plus formée
Les jeunes entrepreneurs agricoles sont de plus en plus enclins à poursuivre des études. Depuis 2006, la proportion de la relève qui possède un diplôme d’études postsecondaires (diplôme d’études professionnelles inclus) n’a cessé de croître. Aujourd’hui, c’est le cas de 86 % des jeunes de la relève. Ce sont les diplômes d’études universitaires qui ont surtout augmenté, passant de 14 % à 20 %.
Transfert familial et démarrages variés
En 2021, un peu plus du tiers (36 %) des jeunes agriculteurs de la relève ont choisi de s’établir en démarrant une entreprise, par rapport à 35 % en 2016. Cela confirme le gain en popularité du démarrage d’entreprise qu’on observe depuis 2006. Le transfert familial demeure cependant le mode d’établissement le plus populaire (54 % contre 56 % en 2016).
La relève féminine opte plus souvent pour le démarrage d’une entreprise (45 % comparativement à 32 % chez les hommes). La relève masculine, quant à elle, s’établit plus souvent par transfert familial (59 % contre 43 % chez les femmes).
La production laitière : la plus populaire!
La production laitière est l’activité principale la plus populaire chez les jeunes entrepreneurs agricoles (33 %). Les grandes cultures arrivent au deuxième rang (15 %), suivies par l’acériculture (11 %) et la culture maraîchère (9 %).
Des outils d’épargne pour près de la moitié des jeunes agriculteurs
Un peu moins de la moitié des jeunes de la relève agricole établie (48 %) affirment recourir à des outils d’épargne personnelle. Parmi eux, 74 % cotisent à un REER et 63% ont un CELI. De plus, 42% des épargnants utilisent ces deux véhicules de placement.
Les jeunes agricultrices déclarent utiliser des outils d’épargne dans une plus grande proportion que les jeunes agriculteurs (respectivement 53 % et 46 %).
Enfin, le type d’établissement semble influencer la pratique d’épargne : 50 % des jeunes établis par transfert familial utilisent des outils financiers de cette nature, comparativement à 46 % des jeunes qui ont démarré leur propre entreprise et à 43 % de ceux qui ont acquis une entreprise non apparentée.
Pour plus de détails, consultez le compte-rendu BioClips du MAPAQ.
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La rédaction
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