
Olymel annonce la construction d’un agrandissement important à son usine La Fernandière à Trois-Rivières, un investissement majeur de 142 millions de dollars qui permettra à Olymel de mieux servir ses clients au Canada et à l’international. Les travaux commenceront en juin et le début des opérations est prévu au printemps 2026.
Les objectifs de l'agrandissement de l'usine
Olymel poursuit plusieurs objectifs avec ce projet et d’importants gains sont attendus dès la première année d’opération. Cette usine, qui produit à l’heure actuelle essentiellement des saucisses, élargira sa gamme pour inclure un éventail plus diversifié de produits de porc et de volaille. Elle sera par ailleurs convertie en un établissement intégré qui permettra sur place une transformation complète des produits jusqu’à l’emballage, réduisant ainsi les déplacements de matières premières, améliorant la coordination des processus et renforçant la productivité de l’entreprise. Enfin, cette nouvelle usine permettra d’augmenter considérablement les capacités de production d’Olymel, qui a l’ambition de renforcer la place de ses produits d’un bout à l’autre du Canada.
« Nous sommes très fiers d'annoncer la construction de cette extension importante de notre usine à Trois-Rivières, qui représente une avancée majeure pour Olymel, a déclaré Yanick Gervais, président-directeur général d’Olymel. Cette usine de pointe nous offrira de nouvelles possibilités d’expansion et améliorera de façon significative notre efficacité, un élément central à la performance de notre entreprise. Ce projet s’inscrit parfaitement dans notre stratégie de miser sur la création de produits à valeur ajoutée, en s’appuyant sur une viande de qualité supérieure, produite par les agriculteurs de chez nous. »
Un fleuron technologique de l’industrie agroalimentaire québécoise
L'innovation sera placée au coeur du projet avec l’implantation de systèmes optimisés par l’intelligence artificielle. La connectivité de l’ensemble des équipements et composantes permettra ainsi une gestion maximisée des opérations. Ces technologies comprennent entre autres un système de batteries industrielles unique, une ligne de cuisson en continu, des activités complètement automatisées (tranchage, emballage, mise en caisse et palettisation) et des véhicules autonomes.
Cette usine servira également de terrain d’essai pour de nouvelles solutions d’intelligence artificielle qu’Olymel pourra déployer ailleurs dans son réseau, dans le but d’accroître sa productivité et d’optimiser ses opérations.
Un projet responsable pour une démarche de développement durable
Au niveau de la santé et de la sécurité au travail, les nouveaux équipements ergonomiques diminueront les tâches exigeantes physiquement pour les employés, permettant d’améliorer le confort sur les différents postes d’opération et de concentrer la main-d'oeuvre sur les tâches exigeant davantage de précision.
Tout a été pensé pour optimiser la consommation énergétique, comme :
- la récupération de la chaleur;
- la cuisson à l’eau permettant d'éliminer les émissions de GES liés à cette étape;
- l'échangeur thermique pour récupérer la chaleur des eaux usées.
Le stockage électrique grâce aux batteries industrielles et l'entreposage de cette énergie qui se fera sur le site permettra ainsi de mieux gérer les demandes d’appel de puissance lors des pointes de consommation du réseau électrique.
Les systèmes de cuisson des jambons permettront quant à eux une gestion de l’eau en circuit fermé, optimisant les besoins en énergie et en eau. De plus, une usine de traitement des eaux primaires et secondaires sera construite sur place, avec un bassin de rétention conséquent, destiné à gérer les ruissèlements pluviaux.
Enfin, des gains environnementaux seront obtenus grâce à la réduction des émissions de gaz à effet de serre provenant du transport et à la meilleure gestion du gaz naturel, des réfrigérants, de l'électricité et des matières résiduelles.
De nouveaux emplois en Mauricie
Localement, l’usine engendrera de nouvelles opportunités économiques grâce notamment à la création d’environ 50 emplois, ce qui portera à 400 le nombre total d’employés, en plus de nombreux emplois indirects.
Dans une volonté de contribuer significativement au dynamisme économique local, la grande majorité des matériaux de construction choisis seront fabriqués au Québec. L’entrepreneur retenu pour le chantier, Construction Bertrand Dionne, est Drummondvillois, et le secteur de la palettisation et de la mise en caisse sera conçu par Premier Tech, une entreprise de Rivière-du-Loup.
Fermeture de deux établissements
Parallèlement à ce projet, dans l’optique d’optimiser ses activités et pour capter l’ensemble des gains de cette nouvelle usine, Olymel fermera définitivement son établissement d’Anjou (140 employés) et son établissement de Cap-de-la-Madeleine (150 employés) au printemps 2026. L’entièreté du personnel se verra offrir une relocalisation dans les usines d’Olymel voisines, notamment celle qui sera nouvellement construite et se situe à une douzaine de kilomètres de l’usine du Cap-de-la-Madeleine.

Usine La Fernandière en 2024.

Usine La Fernandière, telle qu'elle devrait être après l'agrandissement.
Photo : (en-tête) Patrick Dupuis : Richard Ferland, président de Sollio Groupe Coopératif, Jean Lamarche, maire de Trois-Rivières, Jean Boulet, député de Trois-Rivières et ministre du Travail, Yanick Gervais, président-directeur général d’Olymel, Nancy Forcier, directrice de l’usine La Fernandière, Pascal Houle, chef de la direction de Sollio Groupe Coopératif et Simon Allaire, député de Maskinongé.
Photos de l'usine : Olymel