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Rénovations au centre de grains de Sainte-Madeleine

Agiska Coopérative

Le Centre de grains de Sainte-Madeleine, propriété d’Agiska Coopérative, connaît cet été une cure de jeunesse. Un silo déménage, d’autres sont remplacés, des tests sont faits pour le pieutage. Tour d’horizon d’une mise à niveau.

Tout commence à l’hiver 2023. Une inspection du site révèle la désuétude de certaines installations, construites dans les années 1970 et 1980. Certains silos doivent être réparés. Les modèles sont toutefois trop vieux. Impossible, par exemple, de trouver de nouvelles feuilles, soit ce qui forme les silos, pour remplacer les plus usées.

L’intérêt du site de Sainte-Madeleine

Le conseil d’administration d’Agiska Coopérative a rapidement choisi d’aller de l’avant avec des travaux de réfection, qui ont été entamés au cours de l’été 2024. Les investissements totaux devraient être de l’ordre de 1 à 1,5 million $ pour la première phase des travaux, selon la profondeur de pieutage requise.

Le centre de grains de Sainte-Madeleine est stratégique. « On croit à l'emplacement, au site et aux gens qui y travaillent, affirme Jean-Sébastien Leblanc, directeur général de la division agricole d’Agiska Coopérative et du partenariat régional Sollio & Agiska Agriculture coopérative. On veut que ça continue et on est là pour rester! »

Le volume de grains attendus à Sainte-Madeleine devrait par ailleurs augmenter dans les prochaines années étant donné la fin de la location d’installations à Saint-Denis. Les capacités de plusieurs centres de grains, dont celui de Sainte-Madeleine, seront ainsi maximisées.

Le démantèlement de Sollio & Grains Québec a également eu un impact sur la décision. En rapatriant une partie des étapes de la vente des grains au sein de la coopérative elle-même, Agiska Coopérative s’attend à une meilleure synergie entre les équipes. Le tout devrait se traduire, espère-t-on, par une augmentation de l’utilisation du site de Sainte-Madeleine.

Le remplacement des silos au Centre de grains

En avril, donc, la déconstruction commence. François Aubé, directeur des opérations des centres de grains, Jonathan Viens, chef d’équipe, Jonathan Demers et Alain Trinque, opérateurs, tous employés au centre de grains, démontent les planchers, au rythme d’un silo par semaine.

En mai, ce sont les spécialistes des silos qui arrivent pour le retrait complet de quatre tours métalliques et la récupération des feuilles qui les couvrent. Les meilleures sont mises de côté pour d'éventuelles réparations des installations restantes.

Un des silos, réparé en 2009, est encore en bon état. Pour profiter d’une ligne de distribution aussi optimale que possible, on décide de le déménager de quelques mètres. Le 4 juin, une grue soulève 25 000 livres d’un métal devenu flottant! La scène impressionne par son incongruité, jusqu’à l’atterrissage en douceur au nouvel emplacement.

Fin juillet, une seule des deux lignes de trois silos est fonctionnelle. Des livraisons de blé sont d’ailleurs attendues au centre d’une capacité totale actuelle 3500 T. On est loin des 8500 T usuelles!

En août, deux silos s’ajouteront au site. Leur taille sera égale au format actuel. La distance du roc, souvent très variable dans la région, rend le projet complexe. Le centre de grains a été bâti sur une dalle de béton. Le code du bâtiment ayant évolué, les normes de construction ne permettent plus de reprendre la même stratégie pour les rénovations en cours. Il faut plutôt pieuter. L’étude géotechnique a révélé que la profondeur du roc est de 150 pieds.

La modernisation des installations

Quelle que soit leur taille finale, les nouveaux silos seront au goût et aux normes du jour, par exemple grâce à une ligne de vie. Les colonnes structurelles seront à l’extérieur plutôt qu’à l’intérieur des silos. « Ça, ça va être le fun! » s’exclame spontanément Jonathan Demers.

Pourquoi? « Pour le nettoyage des silos, explique Jonathan Viens. C'est plus difficile quand les poteaux sont à l'intérieur. Il reste toujours un peu de grains en arrière. Avec des poteaux à l'extérieur, il n'y a plus rien à l'intérieur qui peut retenir le grain. »

Agiska Coopérative profite aussi de l’occasion pour ajouter un balai mécanique à l’ensemble des installations.

Prêts à servir les membres, quoi qu’il arrive

Dans l’immédiat, le mois d’août est entamé, et on peut se demander ce qui arriverait si les travaux n’étaient pas exécutés d’ici septembre, pour les récoltes automnales.

« Si des imprévus surviennent lors des travaux, l'équipe de commercialisation a déjà des ententes avec des producteurs membres de la coop pour l'entreposage externe. On ne refusera aucune livraison de producteurs », affirme Jean-Sébastien Leblanc.

« Mais disons qu'on va travailler fort pour pouvoir rouler à 100 %, et même à 110 %! » conclut Jonathan Viens.

Photo par Stéphanie McDuff : Jonathan Demers, opérateur; Jonathan Viens, chef d'équipe; et Jean-Sébastien Leblanc, directeur général de la division agricole d'Agiska Coopérative et du partenariat régional Sollio & Agiska Agriculture. Absents de la photo : François Aubé, directeur des opérations des centres de grains, et Alain Trinque, opérateur.

Stéphanie McDuff

Stéphanie est Rédactrice et chef de la production numérique pour le Coopérateur. Diplômée de l’Université du Québec à Montréal, elle est détentrice d’un baccalauréat et d’une maîtrise en études littéraires. 

Stephanie.McDuff@sollio.coop

Stéphanie est Rédactrice et chef de la production numérique pour le Coopérateur. Diplômée de l’Université du Québec à Montréal, elle est détentrice d’un baccalauréat et d’une maîtrise en études littéraires.