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Les membres de VIVACO découvrent l’Alberta

VIVACO groupe coopératif

Après plus de cinq ans d’attente, VIVACO groupe coopératif a organisé à l'automne dernier son premier voyage agrotouristique, destination l’Alberta. 

La cinquantaine de voyageurs ont découvert, blague à bout de langue et plaisir dans les yeux, des entreprises agricoles très diversifiées et quelques-uns des plus beaux paysages que la province a à offrir. Dans l’autobus, les rires et les blagues fusent. Manifestement, on a du fun! Et on est prêt pour la découverte des sites agricoles albertains. 

Les bisons de l’Ouest

Le premier arrêt se fait à Glengary Bison. Ici, bisons et cheveux se côtoient (de loin). On embarque dans la large remorque tirée par le tracteur, en compagnie de Gary Sweetnam, copropriétaire de l’entreprise avec sa conjointe, Cynthia Austin. On franchit la première clôture, traverse un enclos puis, à la surprise générale, on entre dans l’enclos des 80 bisons. 

Du haut de notre promontoire, on suit les animaux, assurément habitués aux visiteurs puisqu’ils ne font montre ni d’agressivité, ni d’une envie de fuite immédiate. Après avoir admiré les bisons à moins de 20 mètres, on revient aux installations de la ferme, où nous attendent une dégustation de bison effiloché maison, une douce toison et une visite du carrousel de chevaux de compétition. Ça commence bien le voyage!

Bisons


L’abattoir de Red Deer

Le lendemain, on commence la journée à l’abattoir d’Olymel Red Deer. Entre le froid, les carcasses ou les coupes fines, les centaines d’employés, les tapis roulants et les congélateurs, les groupes en sarrau – biosécurité oblige – ressortent impressionnés de leur expérience! 

C’est que l’usine de Red Deer est pour le moins massive. Les installations sont considérables et permettent de faire la découpe de 1250 porcs à l’heure, voire plus au besoin. C’est près de 60 000 boîtes d’expédition qui sont préparées chaque jour.

Les innombrables tapis roulants déplacent les coupes de viande devant les différentes stations où sont installés plusieurs des 1600 employés qui se relaient sur deux quarts de travail. L’abattoir roule au quart de tour et est propre comme un sou neuf. 

Les commentaires fusent à la fin de la visite. « Wow! » « Belle visite! » « Vraiment impressionnant. » « On se l’imagine un peu, mais pas comme ça! » Maude Beaudoin-Roberge, coordonnatrice au développement des affaires et au marketing, ajoute : « C'est un endroit qu'on ne peut pas voir habituellement. On a eu un accès privilégié. » C’est aussi une des destinations marquantes pour Hermann Kohler, qui raconte avoir été boucher en Suisse. Mais pas dans les mêmes proportions, bien sûr!

Des petits fruits indigènes méconnus

Pour l’après-midi, on change complètement de registre. Cette fois-ci, c’est direction petits fruits chez DNA Gardens et Delidais Estate Winery and Fruit Orchard, une ferme tenue par Arden et Dave Delidais. L'entreprise utilise ses cerisiers, ses amélanchiers, ses cassissiers, ses pommiers et ses plants de rhubarbe pour la production de vins et de spiritueux. 

Une dégustation des produits a justement permis aux visiteurs de découvrir ces saveurs inattendues. C’est aussi l’occasion de tester un dessert typique des Prairies, soit la saskatoon pie (ou tarte à l’amélanche). Quelques pots de garniture de tartes se seraient d’ailleurs glissés dans les valises des nouveaux amateurs de ce petit fruit indigène.

Des ensilages déshydratés

S’agit-il d’une entreprise de foin? Oui. Mais avec sa centaine d’employés, ses 16 187 ha (40 000 acres), son marché international, ses sept presses et ses nombreux autres équipements pour déshydrater les ensilages produits, l’entreprise Barr-Ag redéfinit la culture de foin. 

Des balles de 450 kg, mais aussi de 40 kg seulement, sont confectionnés sur place. La plupart sont destinées à l’exportation, en particulier au Japon, en Corée et en Chine. La déshydratation permet de réduire le poids – et les coûts du transport – jusqu'à l’arrivée des produits à leur destination finale. Les aliments y sont alors réhydratés.

Mini ballesGrande meule


Une creamery de Jersey

On continue notre voyage, destination lait. Un petit air de Suisse souffle sur les terres albertaines à la ferme Lone Pine Jerseys & Creamery.  Avec ses quelque 110 Jersey en lactation à haute génétique et ses deux robots, l'entreprise laitière a récemment ajouté une corde à son arc. 
L’achat de terres étant impossible, la famille a décidé de miser sur la chaîne de valeur et a ajouté une creamery pour faire sa propre mise en marché. L’objectif? Accueillir la relève, c’est-à-dire les quatre garçons d’Adrian and Vreni Haeni. 

Les voyageurs ont donc l’occasion de déguster un délicieux lait au chocolat lors de leur visite – loin de la crème glacée que certains s’étaient peut-être imaginés en voyant creamery au programme, qui se traduit plutôt en français par « laiterie ». Les becs sucrés n’auront toutefois pas dit leur dernier mot!

Adrian and Vreni Haeni


Des boeufs à perte de vue

Mais avant de satisfaire les désirs crémeux de certains, le voyage se poursuit. Cette fois, on va voir les parcs d'engraissement pour les boeufs. 
Et pas qu’un peu! « J'ai tout aimé, mais ce qui m'a impressionné le plus, c'est le parc à boeufs, parce qu'on ne voit pas d'entreprises au Québec de cette ampleur-là », affirme d’ailleurs Isabelle Labranche, de la Ferme Ben-Tar Inc. 

Chez KAV, c’est près de 14 000 têtes que se partagent une trentaine de parcs d’engraissement. On peut retrouver environ 400 bêtes par parc. Des bruns, des noirs, des Holstein trop costauds, des bien chevelus aux allures de Highlands; les ruminants qui occupent les parcs sont de toutes les couleurs, attirant curiosité et prises de photos. 

Boeuf


Des paysages fabuleux

La suite du voyage est moins agricole, mais tout aussi intéressante. Le bus parcourt les routes des badlands, constituées de collines et de vallées lignées de brun, de beige et de gris. Les curieuses formations géologiques en strates, visibles à l’oeil nu au Horsethief Canyon, au Horseshoe Canyon et tout autour de Drumheller ont enchanté et surpris les voyageurs. 

C'est d’ailleurs dans ce paysage de science-fiction qu’on retrouve le plus grand gisement d’ossements de dinosaures du monde. Pour les découvrir, le groupe a fait une visite au Royal Tyrell Museum of Palaeontology, où tyrannosaures côtoient ammonites et trilobites.

Fossile de dinosaure


Une visite en Alberta serait toutefois incomplète si on ne mettait pas les pieds dans les Rocheuses, unanimement appréciées par tous et toutes. C’est donc vers l’infinie ligne de pics rocheux et enneigés qu’on se dirige. 

On y admire le lac Peyto, le lac Bow et le Kicking Horse River Natural Bridge. On passe de l’automne à l’hiver, en montant dans les montagnes où une généreuse chute a déposé au sol près de 15 cm de neige. C’est ensuite le retour à l’automne, vers le lac Louise de Banff, plus chaud, mais peut-être pas pour deux téméraires baigneuses québécoises qui ont osé tremper leurs pieds dans l’eau fondue du glacier! (Souvenons-nous qu’on est en octobre, et non en février, au moment de l’aventure.)

Le point de vue depuis la gondole de Banff offre finalement une vue imprenable. Lorsqu’on leur demande ce qui les a le plus marqué, les voyeurs répondent d’ailleurs presque tous « les montagnes ». « Banff. Je ne pensais pas que c'était si grand », précise Éric Després, de la Ferme D.C.R. SENC, qui en perd même ses mots pour décrire l’endroit. « Les montagnes, c'était vraiment impressionnant! », ajoute Bernard Samson, producteur à la retraite.

Willow Creek Hoodoos, dans les badlandsVue depuis le sommet de la gondole de Banff.


Le lundi marque la dernière journée de visites et le retour vers Calgary. En route, une distribution de crème glacée et popsicles, gracieuseté d’Ursula et d’Hermann Kohler, a permis de finalement satisfaire les fringales glacées!

L’ultime destination agricole est Spruce Meadows, un réputé centre de compétition équestre. 

Bien plus qu’un voyage d’agrément

Quelques experts-conseils étaient également de la partie, soit Gérald Boivin, Annie Dubois, Josy Belzil, ainsi que des membres du conseil d’administration, dont Jonathan Lampron, Alain Tardif, Jean-Philippe Côté et René Bergeron.

« L'objectif de ces voyages, c'est la proximité avec les membres, la création de liens et la promotion de la coopération, explique Dominique Patry, directeur général de Sollio & Vivaco. Ces voyages créent des liens qui vont rester jusqu'à la fin d'une carrière ou d'un transfert. Ils créent aussi un esprit de groupe. Les producteurs échangent entre eux et on voit des gens se mélanger. »

L’expérience semble d’ailleurs un véritable succès. « On me demande déjà où on va dans deux ans! » ajoute Dominique. Serez-vous du groupe en 2025?
 


Leur destination agricole préférée du voyage

« Le parc d'engraissement, c’est une production que je ne connaissais pas et qui permettait de voir ce qu'ils font. L'ensemble de leur entreprise était intéressant. Leur manière d'engraisser leurs animaux aussi vite, en 13 mois! Je pensais que c'était plus long que ça. Et ils le font seulement avec de l'orge ensilé. »  - Éric Després, de la Ferme D.C.R. SENC

« J’ai aimé voir de quoi ça avait l'air, du foin surpressé. Ils rapetissaient beaucoup les balles! » - Bernard Samson, producteur à la retraite

« L'entreprise de foin, je regardais ce que ça peut m'amener par rapport à mon entreprise laitière. On est acheteurs de fourrages, alors je fais des liens » - Alain Tardif, de la Ferme Ben-Tar Inc. et administrateur chez VIVACO.  

« J’ai adoré le commerce de foin, peut-être par mon côté entrepreneurial. J’ai aimé leur modèle d’affaires. » - Dominique Patry

Stéphanie McDuff

Stéphanie est Rédactrice et chef de la production numérique pour le Coopérateur. Diplômée de l’Université du Québec à Montréal, elle est détentrice d’un baccalauréat et d’une maîtrise en études littéraires. 

Stephanie.McDuff@sollio.coop

Stéphanie est Rédactrice et chef de la production numérique pour le Coopérateur. Diplômée de l’Université du Québec à Montréal, elle est détentrice d’un baccalauréat et d’une maîtrise en études littéraires.