Vous savez ce qu’on dit? Qu’un producteur agricole ne se repose bien souvent qu’à deux moments : lorsqu’il pleut ou quand ses travaux sont terminés. C’est une pratique généralement reconnue.
Au moment où j’écris ces lignes, début octobre, je profite d’un moment de répit, après avoir bénéficié de quelques belles journées avant les pluies à venir pour effectuer les derniers grands travaux aux champs, laver la machinerie, tout remettre en ordre et commencer certains préparatifs en vue de la prochaine saison de semis. Vraiment, le temps file à une vitesse folle!
Mais le temps qui passe n’efface pas nécessairement ce qui nous a tous et toutes durement touchés au cours de l’année. Inflation, taux d’intérêt, pénurie de main-d’œuvre, hausse des coûts de production, endettement, changements climatiques… Pas étonnant que l’épuisement se fasse sentir!
Il n’y a pas si longtemps, les bas taux d’intérêt nous avaient procuré une certaine vitesse de croisière pour développer nos entreprises. C’est le retour du balancier. Les taux d’intérêt nous grugent la laine sur le dos. L’augmentation du service de la dette qui en résulte dans nos fermes et nos coopératives freine ou ralentit les projets de construction et d’agrandissement.
Le service de la dette, c’est souvent un poste budgétaire important dans le bilan d’une entreprise, dans nos coops, chez Sollio, et dans nos fermes. Ça n’ira pas en ralentissant. Les taux d’intérêt qui remontent influencent directement la ligne d’en bas.
Alors on répare, on rénove, on rafistole du mieux que l’on peut, on consolide. Les projets de construction résidentielle ne sont pas épargnés non plus. L’incertitude est bien présente et il y a de la retenue. C’est ce que l’on voit planer à l’horizon pour 2024. Signe des temps.
C’est le moment de revoir nos postes de dépenses et de changer nos manières de faire afin d’optimiser nos entreprises et nos coopératives pour en assurer la pérennité. On sait le faire. Nous avons déjà été confrontés à des situations difficiles dans le passé.
Il nous faut trouver des moyens de créer de la richesse, et de dégager de la profitabilité dans nos fermes et nos coopératives. Pour le moment, ça ne se produira pas par la baisse des taux d’intérêt. Il va falloir continuer de repenser tout ce qu’on fait. Chez Sollio, le plan de redressement se poursuit avec le souci de l’efficacité et de la performance.
Nous n’avons aucune raison de ne pas être les meilleurs. Et nos coopératives, dans un effort collectif, font partie des solutions pour y arriver. Notre système de gouvernance et le sentiment d’appartenance qui nous anime assurent la représentation des intérêts de nos membres et favorisent la prise de décisions qui se veulent courageuses et nécessaires.
Nos gens sont compétents, formés, dédiés. Nous avons un réseau solide, organisé, fermement implanté partout en région. C’est par notre engagement et notre participation que nous parviendrons à atteindre nos objectifs et à mettre de l’avant des projets porteurs pour l’avenir de notre réseau. Tenu récemment, notre tout premier Forum des ambassadeurs et ambassadrices, lesquels cherchent à assurer un lien de proximité avec les membres, en est un exemple éloquent.
Nous avons vraiment tout ce qu’il faut pour être les meilleurs, et nous le serons.
Cet article est paru dans le magazine du Coopérateur de novembre-decembre 2023.
