Cultiver notre avenir coopératif

Novembre est déjà bien entamé. Décembre approche à grands pas. Les récoltes sont terminées, ou presque. C’est un bon moment pour faire le point sur la saison passée et porter le regard vers l’avenir. Un avenir que notre relève prend déjà en main avec enthousiasme et espérance.

En cette Année internationale des coopératives qui tirera bientôt à sa fin, je suis très fier de ce que Sollio Groupe Coopératif et les coopératives qui composent son réseau mettent de l’avant depuis de nombreuses années pour attirer et soutenir nos jeunes producteurs et productrices agricoles.

Le Fonds coopératif d’aide à la relève agricole (FCARA) est l’élément phare de l’appui que nous leur apportons. Le programme qu’offre le FCARA, d’une durée de trois ans, permet aux producteurs et productrices agricoles, âgés de 40 ans et moins, de bénéficier d’un soutien financier pouvant atteindre 22 500 $ par personne inscrite, d’un soutien professionnel (gestion du stress, parentalité, bien-être) et de formations pour développer leurs compétences. Le FCARA permet également aux participants et participantes d’effectuer, chaque année, un voyage pour visiter des installations de Sollio au Québec ou ailleurs au Canada. Ce sont là de belles occasions d’échanger, de découvrir les réalités d’autres jeunes de notre réseau et de nouer de nouvelles amitiés. Le Fonds est administré par Sollio Groupe Coopératif, nos coopératives agricoles, la Fédération de la relève agricole du Québec (FRAQ) et le Mouvement Desjardins.

Je vous rappelle qu’il y a quelques années, nous avions aussi appuyé, en collaboration avec la FRAQ, le programme Tremplin pour la jeunesse agricole. Présenté par Desjardins, ce programme avait permis de former, d’outiller et de soutenir financièrement 20 jeunes entrepreneurs agricoles de 40 ans et moins dans leur projet d’établissement ou de repreneuriat.

Ce n’est pas tout! L’Année internationale des coopératives nous a également inspiré l’organisation d’un événement de grande envergure pour la relève. Intitulé Cultiver notre avenir coopératif : le rendez-vous de la relève agricole, cet événement est organisé par Sollio Groupe Coopératif, le Mouvement Desjardins, Agropur coopérative et la FRAQ et se tiendra à Lévis le 1^er décembre prochain.

Cet événement, qui unit les forces respectives de nos grandes organisations coopératives et celles de la relève, nous projette dans l’avenir. Cette journée d’échanges, de conférences et d’ateliers réunira la relève agricole coopérative afin de valoriser notre modèle d’affaires et, bien sûr, de créer des liens. Ce sera un important exercice d’intercoopération et de solidarité en faveur des jeunes de nos réseaux. L’Année internationale des coopératives se conclut, mais elle marque à la fois le début de quelque chose de tangible pour l’avenir de notre agriculture, de la coopération et de notre relève, que nous préparons à prendre notre réseau en main.

Je souligne au passage que le 20 octobre dernier, Desjardins, Agropur et Sollio se sont rassemblés lors d’un panel organisé par le Cercle canadien, à Montréal. On y a discuté du poids économique du modèle coopératif comme force structurante au pays. L’événement a rappelé l’importance et l’influence marquante des coopératives dans nos communautés et notre économie, car elles agissent comme moteur de prospérité collective, durable, stratégique et inclusive.

Des personnes indispensables

Je termine mon dernier éditorial de l’année en vous parlant de nos travailleurs étrangers. Actuellement, une planification de l’immigration au Québec pour la période 2026-2029 est en cours. Je tiens à souligner que les travailleurs étrangers font partie du paysage agricole québécois depuis des décennies. Ils sont dans nos fermes maraîchères, laitières, porcines. Ils sont dans nos abattoirs et nos usines de transformation qui constituent, je le rappelle, le prolongement de nos fermes. Ces gens sont au coeur de nos activités de transformation. Leur présence est essentielle. Bien que la grande majorité de nos employés sont recrutés ici même, la contribution de ces travailleurs fait une différence importante dans notre capacité de répondre à la demande et de générer de la valeur ajoutée. Aussi, sans eux, nombre de nos fermes ne pourraient tout simplement pas approvisionner les marchés et les consommateurs. Ces gens habitent nos villages, s’intègrent dans nos communautés, enrichissent notre culture. Il est important de reconnaître le statut particulier de notre secteur et l’importance de nous donner un accès aux travailleurs étrangers pour nous permettre de combler nos besoins de main-d’oeuvre.

Sur ce, on se retrouve en janvier! L’ONU a proclamé que 2026 sera l’Année internationale des agricultrices et j’aurai le plaisir de vous entretenir à ce sujet pendant l’année. Bonne fin de saison à tous et à toutes!

Cet article est paru dans le Coopérateur de novembre-décembre 2025.