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La Ferme Inverness : une entreprise hot!

VIVACO groupe coopératif

Photo : L'été dernier, l’Invernois Martin Guimond recevait l’aide de deux de ses enfants, Chloé et Gabriel, qui s’initient aux tâches d’une ferme porcine diversifiée.

Sur les 29 fermes de naissage-finition appartenant à une coopérative du réseau La Coop, la Ferme Inverness s’est classée bonne première pour sa productivité lors de la dernière remise des Groins d’argent, de la Filière porcine coopérative.

Juillet 2018. Il fait chaud jour et nuit, la canicule perdure. Mais Martin Guimond touche du bois : il n’a pas perdu de truies. Les rondes sont constantes, et la ventilation ne doit pas fléchir. Il a décrété qu’à midi plus une femelle ne devait bouger et que les lumières devaient être éteintes, car elles génèrent une chaleur supplémentaire et incitent à l’activité. Même le pourcentage de protéine de la moulée pour truies en lactation a été haussé de 18 à 19 %, pour combler la baisse estivale d’appétit des mamans.

Dans le bureau de la porcherie, différents protocoles sont affichés sur le mur. Ils rappellent les procédures de saillie, de prophylaxie, de ventilation ou de détection des chaleurs qu’il faut suivre pour obtenir de bons résultats. C’est l’agronome Marylène Martineau, du Regroupement porcin des Deux Rives (RP2R), qui a placardé ces rappels plastifiés à l’intention de tous. Il ne manquerait qu’un protocole sur les chaleurs extrêmes!

On n’apprendra toutefois pas à Martin Guimond comment prendre soin des animaux ni comment interpréter les signes que ces derniers émettent en continu. Ce porcher a déjà vu neiger… même en été! On dirait de lui qu’il est un « redresseur » de fermes. D’abord naisseur à son compte de 1995 à 2010 dans sa région natale du Centre-du-Québec, Martin a ensuite mis ses connaissances au service de La Coop dans différentes fermes, avant de se rendre aux Fermes boréales, dans le Témiscamingue, pendant quatre mois, à titre de formateur.

Martin Guimond n’a pas eu à « redresser » la Ferme Inverness. Sous les bons soins du tandem père-fils, composé de Gilles et Bruno Talbot, cette entreprise de naissage-finition a obtenu d’excellents résultats en 2017. Fraîchement débarqué à la Ferme Inverness en décembre 2017, Martin a assuré la transition, toujours dans l’optique d’atteindre les plus hauts niveaux.

Le pourcentage de fertilité est de 87,6 %. Avec une conduite en bandes de deux semaines, on engendre 2,43 portées par truie productive par année. En mise bas, le nombre de nés vifs par portée atteint 12,97. Quant au nombre de porcelets au sevrage (effectué en moyenne à 20,5 jours), il est de 11,83. Résultat : la ferme peut s’enorgueillir d’avoir produit en 2017 une moyenne de 28,7 porcelets sevrés par truie productive. Pas si mal pour une ferme dont les truies sont positives au syndrome respiratoire et reproducteur porcin. C’est en 2014 que le statut sanitaire de la ferme a basculé du négatif au positif. Depuis, les cochettes venues d’un autre site sont engraissées à la ferme à partir de leur tendre enfance, dès le sevrage (six kilos).

Depuis 2006, la ferme appartient à VIVACO groupe coopératif. Les 220 truies hybrides Yorkshire-Landrace sont toutefois la propriété du RP2R, association qui rassemble six coopératives ayant comme objectif commun de faciliter la logistique de production et d’allocation des porcelets. La Ferme Inverness expédie donc annuellement 5500 porcelets au RP2R, en plus de vendre 1200 porcelets à une ferme à forfait du réseau La Coop.

Étienne Gosselin

QUI EST ÉTIENNE GOSSELIN
Étienne collabore au Coopérateur depuis 2007. Agronome et détenteur d’une maîtrise en économie rurale, il œuvre comme pigiste en communication et dans la presse écrite et électronique. Il habite Stanbridge East, dans les Cantons-de-l’Est, où il cultive le raisin de table commercialement.

etiennegosselin@hotmail.com

QUI EST ÉTIENNE GOSSELIN
Étienne collabore au Coopérateur depuis 2007. Agronome et détenteur d’une maîtrise en économie rurale, il œuvre comme pigiste en communication et dans la presse écrite et électronique. Il habite Stanbridge East, dans les Cantons-de-l’Est, où il cultive le raisin de table commercialement.