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PTET - Olymel comparaît devant le Comité permanent de la citoyenneté et de l’immigration

Le 21 avril dernier, à l’invitation du Comité permanent de la citoyenneté et de l’immigration de la Chambre des communes du Canada, Olymel a eu l’occasion de faire part de ses réflexions et recommandations quant à une étude d’impact sur le marché du travail dans le cadre du Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET). Ce sont Louis Banville et Isabelle Leblond, respectivement vice-président et directrice corporative, ressources humaines, chez Olymel, qui ont comparu devant le Comité. L’objectif de ces consultations consiste essentiellement à améliorer le système d’immigration canadien.

Olymel emploie 15 000 personnes réparties dans cinq provinces : Québec, Ontario, Nouveau-Brunswick, Alberta et Saskatchewan. « Nous sommes un joueur clé pour la prospérité et la vitalité de nos régions, a indiqué Louis Banville. Et nous mettons tout en œuvre pour continuer d’optimiser chacune de nos filières de recrutement. Cela dit, nous n’arrivons pas à compléter nos effectifs pour soutenir nos activités et notre croissance. L’impact de la pénurie de main-d’œuvre atteint un niveau critique sans précédent et se fait ressentir sur nos opérations à travers le Canada, mais principalement dans les provinces du Québec et du Nouveau-Brunswick. »

M. Banville estime à 27 % les postes vacants dans les usines du premier producteur de porc et transformateur de viande au pays. Ce qui représente plus de 3700 emplois, soit une masse salariale de quelque 200 millions $. « Ces postes, précise M. Banville, sont nécessaires pour éviter la décroissance de notre entreprise, pour amener nos usines à capacité et optimiser les investissements passés, de même que pour combler et atteindre les opportunités de nos projets futurs. »

« Olymel voit les travailleurs étrangers dans une perspective à long terme et les accompagne financièrement et légalement en vue de l’obtention de leur résidence permanente, a ajouté M. Banville. Une des particularités majeures de notre secteur est que l’industrie est directement liée à l’agriculture primaire. La production animale est liée à nos abattoirs. Un ralentissement d’opération de nos abattoirs a des conséquences majeures en amont sur la production. Il faut tenir compte dans la capacité d’opérer nos établissements de ce phénomène particulier. »

« Nous sommes d’avis qu’une immigration économique, permanente et temporaire est l’une des solutions essentielles pour répondre à nos besoins en main-d’œuvre, surtout pour nos postes non qualifiés en région », a souligné le vice-président des ressources humaines.

« Olymel estime en effet que le Programme de travailleurs étrangers temporaires ne permet pas de répondre adéquatement à ses besoins actuels en main-d’œuvre en région », a appuyé Isabelle Leblond.

Dans le mémoire que l’entreprise a déposé dans le cadre de la Commission parlementaire, deux des sept recommandations qu’on y retrouve ont été présentées avec plus d’insistance par Mme Leblond lors de la comparution, soit d’inclure dans la « dispense à l’exigence de la limite des postes liés à l’agriculture primaire » les CNP (Classification nationale des professions) de manœuvres à la transformation alimentaire et les bouchers industriels, puisque les opérations d’abattage sont une continuité logique à l’agriculture primaire, a-t-elle présenté.

Olymel recommande également que le gouvernement fédéral continue de reconnaître son secteur comme étant un service essentiel en poursuivant ses initiatives visant à donner accès à la résidence permanente aux postes peu spécialisés reliés à son industrie.

Enfin, tant M. Banville que Mme Leblond ont précisé qu’un taux de chômage élevé dans une région particulière ne résout pas pour autant les besoins en main-d’œuvre liés à leur industrie. « Olymel met tout en œuvre pour embaucher localement », insiste Isabelle Leblond. « Il n’y a pas d’unicité dans la problématique de la pénurie de main-d’œuvre au pays, soutient Louis Banville. Par exemple, à notre usine de Red Deer, en Alberta, la demande locale comble tous nos besoins. Au Québec et au Nouveau-Brunswick, c’est l’inverse, nous avons un besoin criant de travailleurs étrangers temporaires. Les réalités régionales sont différentes, et c’est cette souplesse économique qui est nécessaire dans le cadre du PTET. »

Patrick Dupuis

QUI EST PATRICK DUPUIS
Patrick est rédacteur en chef adjoint au magazine Coopérateur. Agronome diplômé de l’Université McGill, il possède également une formation en publicité et en développement durable. Il travaille au Coopérateur depuis plus de vingt ans.

patrick.dupuis@lacoop.coop

patrick.dupuis@sollio.coop

QUI EST PATRICK DUPUIS
Patrick est rédacteur en chef adjoint au magazine Coopérateur. Agronome diplômé de l’Université McGill, il possède également une formation en publicité et en développement durable. Il travaille au Coopérateur depuis plus de vingt ans.

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