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Les regroupements porcins, un maillon fort de la filière porcine coopérative

Grâce aux services de pointe et à la gestion efficace des regroupements porcins coopératifs, les éleveurs de porcs de la filière porcine coopérative bénéficient d’un soutien hors pair. 

Dans le contexte d’incertitude actuel en production porcine, le Regroupement porcin des Deux Rives (RP2R) et le Regroupement porcin Avantis Olymel (RPAO) gardent le cap. Leur cheval de bataille : maintenir une gestion serrée des élevages et une offre de service de qualité, et ce, avec un souci d’amélioration continue. Grâce à leur travail de suivi et de coordination de la production, les regroupements contribuent grandement au succès de la filière porcine coopérative et de ses membres.

Miser sur la synergie

L’actionnariat du RP2R et du RPAO se compose de coopératives agricoles et de partenaires d’affaires du secteur agroalimentaire, soit Olymel et Sollio Agriculture (voir tableau).

Chacune sur leur territoire respectif, les deux organisations offrent des services spécialisés aux producteurs porcins. « La mise en commun des ressources sur un vaste territoire permet d’atteindre une masse critique et ainsi d’améliorer les compétences en réunissant une équipe de spécialistes qui couvrent tous les aspects du processus d’élevage », déclare Jean-Yves Lavoie, agronome et directeur des productions animales Réseaux Québec à Sollio. 

Le directeur général du RPAO, Marquis Roy, croit aussi qu’opérer en regroupement assure une profondeur au sein de l’équipe. « Même si nous travaillons tous en production porcine, chacun a une ou des spécialités, explique l’agronome. Par exemple, il y a des professionnels spécialisés autant en maternité, en pouponnière que pour les porcs en croissance. Certains se concentrent en fabrication des aliments à la ferme, d’autres en régie des bâtiments et ventilation, en entretien des bâtiments, en génétique, en santé ou en logistique de transport. » 

Un appui sur mesure

Autant les éleveurs associés (à forfait) que les éleveurs indépendants qui produisent du porc certifié La Coop trouvent leur compte en faisant affaire avec le RP2R et le RPAO.

Chaque regroupement fournit les porcelets, les aliments, les services vétérinaires et le suivi technique à ses producteurs associés. « Grâce au suivi fourni, nous visons l’atteinte de performances supérieures à la moyenne afin de dégager assez d’argent pour bien rémunérer le producteur, précise Marquis Roy. Quand les résultats ne semblent pas à la hauteur, nous travaillons de concert avec l’éleveur. Nous le conseillons sur les changements à apporter aux bâtiments, ou à tout autre élément en cause, afin de corriger la situation. »

Quant aux éleveurs indépendants, ils demeurent seuls maîtres de leur entreprise, mais ils bénéficient d’un suivi personnalisé. Ils font appel aux services du regroupement selon leurs besoins. En produisant du porc certifié La Coop, ces éleveurs clients des coopératives reçoivent une prime pour chaque animal livré à l’abattoir en plus de dividendes versés annuellement. Selon les données compilées depuis la création de la filière porcine coopérative en 2011, ceci représente une plus-value moyenne d’un peu plus de 10 $ par porc certifié pour un producteur naisseur-finisseur. 

Le succès de la filière porcine coopérative passe par l’uniformité et la qualité des porcs livrés à l’abattoir. Le travail des regroupements porcins contribue à réduire la disparité entre les fermes et à assurer la constance du produit final. Pour l’abattoir, c’est un avantage de travailler avec des regroupements qui misent sur la qualité des installations et la promotion des meilleures pratiques sur les fermes.

L'équipe du RPAO

Partie intégrante de la chaîne

Le RP2R et le RPAO gèrent la production de quelque 700 000 porcs qui empruntent le chemin de la filière porcine coopérative annuellement. D’ailleurs, les regroupements produisent eux-mêmes une partie de ces porcs par l’entremise de leurs propres installations d’élevage et maternités. De ce fait, la plupart des truies des Fermes Boréales au Témiscamingue sont la propriété des actionnaires formant les regroupements et de certains de leurs clients.

Marquis Roy est formel quant à l’avantage conféré par les investissements au Témiscamingue et dans d’autres régions à faible concentration de production porcine. « Nous réussissons ainsi à offrir des porcelets avec un statut sanitaire et génétique exemplaire, affirme-t-il. Nous désirons que nos troupeaux de truies se situent dans des zones sécuritaires afin de fournir des porcelets de qualité aux éleveurs. C’est pourquoi nous opérons de moins en moins de maternités dans les régions à forte concentration de production qui connaissent malheureusement des dérives sanitaires sur une base régulière. »

Son homologue, l’agronome Joël Zummo, directeur général du RP2R, abonde dans le même sens. « Commencer avec des porcelets en santé est la base pour obtenir de bonnes performances et être rentable, dit-il. Sans cela, nous sommes voués à l’échec. De plus, tous les producteurs membres utilisent une génétique unique, celle d’AlphaGene. » Cette génétique porcine a été développée par Olymel afin d’obtenir une viande de qualité supérieure recherchée et reconnue par ses clients internationaux.

Le RP2R et le RPAO génèrent des lots considérables de porcelets chaque semaine. Comme fournisseurs, ils visent à produire des volumes de porcelets pour fonctionner en système tout plein/tout vide afin de briser le cycle de la maladie, s’il y a lieu.

Soutien au développement

En plus des services reliés à la production, le RP2R a aussi mis en place plusieurs outils de développement afin de recruter et d’appuyer davantage de producteurs associés. « Nous souhaitons promouvoir l’amélioration de la qualité des bâtiments porcins afin d’élever nos animaux dans des conditions idéales, soutient Joël Zummo. L’appui technique et financier aux éleveurs qui veulent performer portera fruit rapidement, selon nous. Malgré le ralentissement des investissements provoqué par le contexte actuel dans la production, nos outils seront prêts pour la relance. »

Comme leviers de développement, les éleveurs indépendants qui adhèrent à la filière profitent quant à eux des avantages financiers liés à la production de porcs certifiés : les escomptes, les dividendes et le prix de pool moyen et pondéré (PPMPA). 

Jean-Yves-Lavoie a observé une grande amélioration des pratiques et de leur uniformité au fil des années avec la mise en place des regroupements porcins. « Les performances de tous se sont améliorées parce que nous disposons d’une plus grande quantité de données à analyser et à comparer afin de peaufiner les recommandations et d’adapter les pratiques, soutient-il. Les éleveurs disposent désormais de points de repère pour savoir où ils se situent et comment s’améliorer. Les bonnes pratiques sont partagées à travers le réseau, ce qui fait que tous bénéficient des bons coups de leurs collègues éleveurs. »

Tableau des regroupements porcins de Sollio Groupe Coopératif

Photos : (photo d'en-tête par Laurie-Edwidge Cardinal) L'équipe du Regroupement porcin des Deux Rives; (photo au sein du texte, gracieuseté RPAO) l'équipe du Regroupement porcin Avantis Olymel

Nancy Malenfant

Nancy est détentrice d’une maîtrise en gestion et gouvernance des coopératives de l’Université de Sherbrooke ainsi que d’un diplôme d’agriculture. Journaliste depuis bientôt 20 ans, elle se spécialise en agriculture et environnement.

nancy.malenfant@sollio.coop

Nancy est détentrice d’une maîtrise en gestion et gouvernance des coopératives de l’Université de Sherbrooke ainsi que d’un diplôme d’agriculture. Journaliste depuis bientôt 20 ans, elle se spécialise en agriculture et environnement.