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Affaires agricoles

OrganicOcean: un peu d'océan dans votre champ!

Une entreprise de Rimouski a mis au point des biostimulants pour cultures à partir d’extraits d’algues. Les résultats, très prometteurs, sont en train faire des vagues.

OrganicOcean, qui a vu le jour en 2009, fabrique des biostimulants pour plantes à l’aide d’algues marines du Bas-Saint-Laurent. L’entreprise a mis sur pied une chaîne de valeur intégrée, allant de la récolte à la formulation de biostimulants, en passant par la transformation. Son siège social est situé à Rimouski, et elle exploite des usines de transformation à Matane, L’Isle-Verte et Trois-Pistoles.

« Nous avons développé une expertise dans l’extraction et la formulation de composés actifs provenant des algues, tels que les hormones de croissance et les bétaïnes, au profit des plantes agricoles, affirme Martin Poirier, chimiste de formation, cofondateur et président-directeur général de l’entreprise. Ces composés ont la capacité de stimuler le métabolisme des plantes, la division cellulaire, la photosynthèse et la résistance au stress. »

L’usage de ces produits donne un solide coup de pouce aux cultures, tant sur le plan du rendement que de la qualité, soutient l’entrepreneur. Plusieurs essais dans la pomme de terre, de 2012 à 2016, ont fait état d’un accroissement de rendement de plus de 50 quintaux à l’acre. On utilise également ces produits avec succès dans d’autres productions maraîchères. De plus, le rendement de l’investissement est important, assure-t-il.

Les produits d’OrganicOcean prennent la forme d’extraits liquides, de poudres solubles et de produits granulaires à libération contrôlée. Ils peuvent être mélangés à d’autres intrants, des engrais notamment. Il n’est donc pas nécessaire de repasser aux champs pour les appliquer.

Martin Poirier précise que l’usage des biostimulants ne vient aucunement réduire celui des engrais traditionnels. Ils en favorisent plutôt l’efficacité et l’absorption.

La Coop fédérée, par l’entremise de son réseau de coopératives, offre déjà ces produits à ses producteurs membres et clients. « Les résultats avec les biostimulants sont fort intéressants, tant pour ce qui est du rendement que de leur facilité d’utilisation », soutient la technologue Christine Bourbonnais, conseillère en protection des cultures et engrais spécialisés à La Coop fédérée.

Pratiques et méthodes

On ne prélève que 15 à 20 % de la biomasse totale par zone d’exploitation. La rotation des aires de coupe est cruciale pour assurer la régénération des algues et une bonne gestion de la ressource. « À la suite d’une récolte, nous devons attendre trois ans avant de retourner sur le même site », indique Martin Poirier.

La plante doit être vivante pour qu’on puisse retirer tout l’avantage de son activité biologique. Les algues échouées (mélangées à diverses matières) ne permettent pas d’extraire des ingrédients actifs de qualité.

L’industrie des biostimulants est jeune, mondiale et elle croît de plus de 10 % par année, souligne l’entrepreneur.

Patrick Dupuis

QUI EST PATRICK DUPUIS
Patrick est directeur et rédacteur en chef au magazine Coopérateur. Agronome diplômé de l’Université McGill, il possède également une formation en publicité et en développement durable. Il travaille au Coopérateur depuis une trentaine d’années.

patrick.dupuis@lacoop.coop

patrick.dupuis@sollio.coop

QUI EST PATRICK DUPUIS
Patrick est directeur et rédacteur en chef au magazine Coopérateur. Agronome diplômé de l’Université McGill, il possède également une formation en publicité et en développement durable. Il travaille au Coopérateur depuis une trentaine d’années.

patrick.dupuis@lacoop.coop