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Les frères Larochelle à la recherche du grand amour! – Frédéric Larochelle

La quête du grand amour représente-t-elle une mission quasi impossible pour un agriculteur ou une agricultrice? Le Coopérateur s’est questionné sur le sujet et, en cherchant des réponses sur ce qui différencie les producteurs agricoles des autres personnes dans leur recherche de l’amour, il s’est plutôt buté sur ce qui les rapproche. 

Saint-Magloire est un petit village des Etchemins, un peu loin de tout, où coexistent près de 750 habitants. C’est un village où les gens se connaissent, se ressemblent. Parmi eux, Frédéric et Samuel Larochelle, deux frères qui, bien que fort différents, se retrouvent aujourd’hui dans une situation semblable.

Gars des champs – Frédéric Larochelle

Frédéric a 30 ans. Par amour de la terre, sa passion, il a repris 30 % des parts de la Ferme laitière et avicole Larochelle et Fils, que sa famille exploite depuis trois générations et où il travaille à temps plein depuis 2012. Bosseur acharné et de nature réservée, il passe ses journées à prendre soin des 62 vaches, des 125 000 poulets produits annuellement, ou encore au volant d’un tracteur sillonnant les 60 ha (150 acres) en foin et les 140 ha en céréales qui appartiennent à sa famille. Frédéric est célibataire depuis quelques mois seulement.

De belles histoires d’amour, Frédéric en a vécu. 

Quelques rencontres ici et là, pendant ses études en gestion et technologies d’entreprise agricole à l’ITA de La Pocatière, n’ont rien donné de sérieux. Il n’était pas prêt, même si sa mère lui avait dit que « c’était le temps de trouver quelqu’un qui pourrait bien comprendre sa réalité à la ferme ». C’est lors d’une soirée organisée à Saint-Magloire à l’été 2010, après l’obtention de son diplôme, qu’il a croisé la route d’une jeune femme de Montréal, avec qui il a ensuite été en couple pendant cinq ans. 

Mais parfois, la réalité nous rattrape. 

Les derniers temps ont été plus difficiles. Frédéric avait, depuis leur rencontre, décidé de reprendre la ferme à temps plein. Et sa vie, au quotidien, avait beaucoup changé. 

« Il y a, pour les agriculteurs, beaucoup de conditions non facilitantes à la rencontre ou à l’entretien d’une relation conjugale, explique Pierrette Desrosiers, psychologue du travail et coach spécialisée en intervention dans le milieu agricole. En raison des horaires surchargés, du temps des foins, du manque de main-d’œuvre, etc., ils n’ont pas beaucoup de temps à consacrer aux autres activités. » 

En fait, c’est que la relation doit aller au-delà de la compatibilité amoureuse, des passions communes et de l’attirance physique. Il faut aussi savoir trouver un ou une partenaire qui aura les capacités pour s’adapter à la réalité agricole. Et parfois, malgré les meilleures intentions du monde, un fossé peut se creuser entre deux personnes qui s’aiment, mais qui ne partagent pas le même mode de vie. 

« Par ailleurs, il y a beaucoup de mythes par rapport aux rencontres amoureuses en milieu agricole, ajoute Pierrette Desrosiers. Il ne faut pas se mettre de barrières, puisqu’il y a toutes sortes de recettes qui peuvent aboutir à la construction d’une belle relation durable. Le conjoint ou la conjointe n’a pas besoin de travailler à la ferme ou de venir du monde agricole pour que ça fonctionne. » 

Au fond, c’est comme pour tous les couples du monde. Pour qu’une connexion amoureuse perdure, il faut se connaître soi-même, comprendre l’environnement de l’autre personne, partager le même système de valeurs et, finalement, être rendu aux mêmes étapes de la vie. 

Après sa relation de cinq ans, Frédéric est demeuré célibataire quelque temps. Il a essayé des applications comme Tinder. Il a aussi essayé Agrirencontre.com, un site à l’intention des agriculteurs et agricultrices et de ceux qui sont intéressés par leur mode de vie.

« J’entendais des histoires sur certains producteurs ou productrices, dit Luc Gagnon, concepteur Web et propriétaire d’Agrirencontre.com. De belles personnes, intelligentes, débrouillardes, ambitieuses, mais qui “ne pognent pas”, comme on dit, parce que leur métier agricole faisait obstacle aux rencontres amoureuses. » 

La plus grande problématique, selon Luc Gagnon, c’est qu’un agriculteur n’a aucune mobilité. La ferme est là où elle est. C’est le futur conjoint, ou la future conjointe, qui doit se déplacer pour construire une vie à deux. 

Toutefois, Frédéric garde espoir. Il sait que la vie à la ferme vient aussi avec son lot de points positifs, qui sauront attirer des prétendantes : les grands espaces, une vie familiale de qualité, la gestion d’une entreprise, etc. « Dans la vie, chaque situation comporte des avantages et des inconvénients, dit Pierrette Desrosiers. Il faut savoir exploiter les avantages tout en acceptant les inconvénients. » 

Lire l’article complet dans l’édition de juillet-août 2021 du Coopérateur. 


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Marianne Lavoie

QUI EST MARIANNE LAVOIE?
Marianne a été l'adjointe à l'édition au magazine Coopérateur de septembre 2018 à janvier 2021. Diplômée de l’Université Laval en communication publique, elle a également une passion pour la microédition. 

marianne.lavoie@sollio.coop

QUI EST MARIANNE LAVOIE?
Marianne a été l'adjointe à l'édition au magazine Coopérateur de septembre 2018 à janvier 2021. Diplômée de l’Université Laval en communication publique, elle a également une passion pour la microédition.