Aller au contenu principal

Ferme Lampron Y. et Fils : Gardiens du terroir

Novago Coopérative

Photo : Cinq fiers actionnaires propriétaires. Pierre, Jean-Yves, Daniel, Alexandre et Gabriel 

25 juin, lendemain de la Saint-Jean. Les Lampron ont-ils festoyé jusqu’au petit matin? Peu importe. Gueule de bois, manque de sommeil, fluctuation des prix, sècheresse ou COVID-19, rien ne vient à bout de leur enthousiasme à faire ce qu’ils aiment le plus au monde. Voilà sept générations que l’on se transmet ces valeurs, qui font le succès de l’entreprise laitière du chemin St-Onge, à Saint-Boniface, en Mauricie.

Durabilité, excellence, innovation

Gabriel, Daniel, Alexandre, Pierre et Jean-Yves Lampron, les cinq actionnaires propriétaires, prennent les devants pour satisfaire les consommateurs. Leur production est biologique depuis bientôt deux décennies. Ce n’est pas une question de mode. Ce qu’ils mettent en pratique est dûment réfléchi et prend sa source chez leurs aïeux. « Produire du lait bio, c’est un retour aux sources », indique Gabriel, agroéconomiste de formation et porte-parole de la Ferme Lampron Y. et Fils.

Chaque génération a apporté sa contribution au succès de cette florissante entreprise mauricienne. Yves et Estelle, grands-parents de Gabriel, ont toujours misé sur des valeurs familiales fortes et pensaient déjà « en dehors de la boîte » en 1963. Le troupeau était alors en stabulation libre, et un minuscule salon de traite permettait d’assurer la récolte du lait. Près de 60 ans plus tard, les 160 vaches en lactation (183 kg produits) sont accueillies dans une salle de traite double-10, installée dans un bâtiment construit en 2014, à ventilation naturelle et litière de sable.

Pour améliorer l’efficacité, les tâches sont clairement définies. Toutefois, on ne travaille pas en silo. 

Pierre, président des Producteurs laitiers du Canada, est bien au fait des enjeux qui touchent son industrie. Les quotas qu’on vient grignoter petit à petit. Les symboles de la gestion de l’offre qu’on cherche à tailler en pièces. Protéger cet acquis est une lutte constante. 
Son frère Jean-Yves est gérant du troupeau, responsable des vaches en lactation et de leur relève. Un bon départ est garant d’une bonne production – et de longévité, une des caractéristiques de leur élevage.

Daniel, lui, s’occupe des cultures et particulièrement de la fertilité des sols, là où tout commence. Son crédo : un sol en bonne santé. Sans OGM, pesticides, ni engrais de synthèse. Rotation, structure du sol, drainage, cultivars résilients. « On travaille avec les forces de la nature et on contribue à l’évolution de l’agriculture », dit-il en substance.

Alexandre est le maître du bien-être animal. Encore une fois, c’est là où tout commence. Un logement confortable contribue à la santé du troupeau, à la qualité du lait et à la satisfaction des consommateurs. Alexandre s’occupe aussi du volet de la commercialisation du lait frais biologique en bouteilles de verre, volet que la famille a lancé l’automne passé.

Une histoire à raconter

Les Lampron gardent un contact étroit, presque intime, avec leur clientèle. Le lait qu’ils produisent est le premier lien qu’ils entretiennent avec elle. Quelque 2000 litres par semaine, embouteillés par une entreprise externe à la ferme, sont mis en marché dans divers points de vente au Québec. « Les gens veulent savoir d’où provient leur alimentation et retrouver le goût d’antan, indique Gabriel. Le bouche-à-oreille a beaucoup aidé à faire connaître notre produit. »

Ces producteurs ont d’ailleurs poussé encore plus loin l’innovation et le rapprochement avec le consommateur en offrant leur produit dans une machine distributrice. Le concept, appelé Proxifrigo, est à l’essai dans une épicerie IGA de Shawinigan. Grâce à une application, on s’abonne à une livraison mensuelle de lait, que l’on récupère à la distributrice. On peut également y acheter des bouteilles à l’unité et y retourner les contenants vides consignés. L’application permet aussi de poser des questions aux producteurs.

Les valeurs de l’entreprise procurent cohésion et force de frappe. L’agronome Alexandra St-Amand, experte-conseil à Novago Coopérative, est une proche alliée de cette florissante exploitation, où gravitent une vingtaine de personnes (actionnaires, employés, bénévoles). «

J’apprécie le fait d’être membre de Novago, car elle a une belle équipe d’experts en production biologique, souligne Gabriel. Je le dis souvent aux gens qui me demandent pourquoi je fais affaire avec cette coop. »

Lire l'article complet dans l'édition de septembre 2020 du Coopérateur.

Patrick Dupuis

QUI EST PATRICK DUPUIS
Patrick est rédacteur en chef adjoint au magazine Coopérateur. Agronome diplômé de l’Université McGill, il possède également une formation en publicité et en développement durable. Il travaille au Coopérateur depuis plus de vingt ans.

patrick.dupuis@lacoop.coop

patrick.dupuis@sollio.coop

QUI EST PATRICK DUPUIS
Patrick est rédacteur en chef adjoint au magazine Coopérateur. Agronome diplômé de l’Université McGill, il possède également une formation en publicité et en développement durable. Il travaille au Coopérateur depuis plus de vingt ans.

patrick.dupuis@lacoop.coop