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Grandes cultures : 2022 une année de prix!

Il n’y a jamais une saison pareille et 2022 ne fait pas exception. Plusieurs défis ont donné des maux de tête à nos producteurs, mais certaines cultures ont mieux tiré leur épingle du jeu!

Tour d’horizon de différentes régions et d’experts-conseils qui œuvrent dans les grandes cultures!

Maïs : une année comme on les aime

Chez Uniag, en Montérégie-Ouest et aux alentours, 2022 a été une bonne année. Pour Marc Rochette, expert-conseil, le maïs a fait des heureux : « La qualité et la quantité ont été au rendez-vous. On a eu une moyenne d’environ 11,2 tonnes à l’hectare dans la région. »

La Montérégie-Est a aussi récolté d’importants volumes. Angèle Boulay, experte-conseil chez Agiska, affirme que les producteurs sont contents et qu’ils ont obtenu des rendements autour de 12-13 tonnes à l’hectare. « Les prix sont bons, les gens sont de bonne humeur! »

Même son de cloche du côté d’Avantis comme le constate Stevan Chamberland, expert-conseil et conseiller stratégie d’affaires secteur végétal. « Les producteurs sont satisfaits, c’est une bonne année. On parle d’une moyenne de 10 tonnes à l’hectare, c’est très bon pour notre région », explique l’agronome basé dans Bellechasse.

Denis Masse, expert-conseil pour Novago dans la région de Saint-Barthélemy est catégorique : « Une année record, exceptionnelle sur la qualité, le rendement, l’humidité et le prix. Une belle saison avec des moyennes autour de 11,25 tonnes par hectare. 

Pour nous, 2022 n’a pas été aussi bonne que 2021, mais on reste dans les bonnes années, avec du maïs pesant, en bonne quantité et qui n’a pas été difficile à sécher », ajoute Martin Trudel, expert-conseil qui œuvre chez Vivaco. 

Soya : le puceron s’invite dans les champs

En plus de subir une quantité d’eau élevée au printemps, les champs de soya n’ont pas été épargnés par les pucerons. « Les éclosions étaient plus tôt que les autres années, donc on a redoublé d’efforts au niveau du dépistage. En général, ceux qui avaient une problématique et qui sont intervenus ont réussi à s’en tirer », raconte Marc Rochette en Montérégie-Ouest. 

« Comme à bien des endroits, le soya a souffert du puceron et du printemps mouilleux. Dans le maïs comme dans le soya, il y a eu beaucoup d’azote lessivé, déjà que certains producteurs avaient diminué leur dose en raison des coûts », explique Stevan Chamberland d’Avantis. 

Dans la Montérégie-Est, Angèle Boulay constate aussi des rendements très variables en fonction des textures de sol, mais généralement de « pas bon à moyen. » Selon elle, une multitude de facteurs sont à la source de cette année sous les rendements escomptés comme le timing des semis. 

Dans la région de Saint-Barthélemy et Louiseville, le soya était très variable selon les champs, mais malgré tout, des rendements moyens ont été atteints. Quelques fois, les résultats étaient en haut de la moyenne. « Ç’a été payant en raison des bons prix sur le marché », nuance Denis Masse.

Le puceron n’a pas été trop dommageable sur le territoire de Vivaco en raison du décalage de son arrivée par rapport à la Montérégie. Le soya était assez avancé et les dégâts ont été limités. « Il n’y a pas vraiment eu d’arrosage dans notre coin », renchérit Martin Trudel.  

Céréales : variables selon les régions

Présent dans plusieurs rotations, le blé a tiré son épingle du jeu, ajoute Marc Rochette de Uniag, qui s’est dit agréablement surpris. 

« C’est simple, pour nous dans les céréales, c’est de la qualité, mais sous la moyenne en termes de volume », dit Stevan Chamberland d’Avantis. 

Chez de Vivaco, Martin Trudel vient de vivre une de ses plus belles saisons du côté des céréales. « Une année exceptionnelle vraiment, du très beau seigle et du très beau blé. »

C’est l’orge qui a retenu l’attention de Denis Masse de Novago. Il a constaté de bons résultats du côté de cette céréale et estime qu’il y a une petite tendance vers l’orge en raison de la répartition des travaux qu’elle permet aux producteurs. 

Tendances 2023

« Je constate un virage de l’avoine vers le blé en raison de son prix et des tendances internationales. Je pense aussi voir des tendances vers la hausse du côté du maïs et du soya », estime Stevan Chamberland. 

« Le Plan d’agriculture durable (PAD) risque de se faire sentir en 2023, je m’attends à voir plus d’intercalaires. Au niveau des superficies, ce sera assez stable », croit Angèle Boulay.

Chez Vivaco, il s’est semé beaucoup de céréales cet automne. « Peut-être qu’il y aura des superficies de maïs transférées en soya en raison du prix des engrais », termine Martin Trudel.

Tristan Cloutier agr.