Sébastien Grondin a tenté de se convaincre, en vain, qu’il ne ferait pas carrière en agriculture.
Après un DÉP en mécanique auto, il exploite son propre garage à Lévis à quelques kilomètres de l’étable inoccupée durant 17 années de son grand-père, mais chaque fois qu’il passe devant, il y imagine son destin. Au fil d’un deuxième DÉP, cette fois en production animale, il croise la route de Valérie Leblond, agroéconomiste et enseignante au Cégep de Lévis. Le coup de foudre est réciproque. Valérie, dont les parents Ginette et Roch étaient en production laitière avant de décéder tragiquement du cancer à neuf mois d’intervalle quand Valérie et son frère n’étaient encore qu’adolescents, épouse le rêve fou d’une ferme laitière.
Après deux ans, le couple enfante d’un solide plan d’affaires. Octobre 2019, une première traite s’effectue, après la construction d’une laiterie neuve et bien des investissements productifs : ventilation et éclairage de l’étable, moulange, distributeur automatisé de grains, mélangeur de rations.
La Ferme Valsé comprend aujourd’hui 34 kilos de quota et 112 hectares cultivés. Elle compte sur l’aide morale et matérielle de Bernard Leblond, de Ferme Berlumil, voisin d’enfance et sorte de beau-père de Valérie quand elle s’est retrouvée orpheline. Ce vieux routier de l’agriculture devient mentor et garçon d’honneur au mariage du couple. « Je ne pensais pas qu’ils se rendraient si vite jusqu’où ils sont rendus aujourd’hui », avoue le sage, les yeux emplis d’eau – et de fierté.
L’histoire complète de Ferme Valsé est parue dans l’édition de mars 2022 du Coopérateur.
