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Barr-Ag : déshydrater l’ensilage pour l’exporter

Dans le cadre de son voyage en Alberta, des membres de VIVACO visitent Barr-Ag, une entreprise qui redéfinit la commercialisation de l’ensilage et du foin.

Publié le 4 juillet 2025
Reportage de ferme
Alimentation
La famille Schmitt : Ryley, Taylor, Barry, Nancy, Tyler, Ronan et Rayelle.
La famille Schmitt : Ryley, Taylor, Barry, Nancy, Tyler, Ronan et Rayelle.
Crédit : gracieuseté de Barr-Ag
Image de Stéphanie McDuff

Stéphanie McDuff

Rédactrice et cheffe de la production numérique pour le Coopérateur.

Diplômée de l’Université du Québec à Montréal, elle est détentrice d’un baccalauréat et d’une maîtrise en études littéraires.

S’agit-il d’une entreprise d’exportation de foin? Entre autres. Mais avec sa centaine d’employés, les 120 000 t de produits qui transitent par ses installations, ses 16 187 ha (40 000 acres) en location, ses huit presses en plus de nombreux autres équipements pour déshydrater les aliments produits, l’entreprise Barr-Ag, située à Olds, en Alberta, redéfinit la commercialisation de l’ensilage et du foin.

Le groupe d’une cinquantaine de membres de VIVACO groupe coopératif, en voyage en Alberta, s’apprête à mettre le pied dans une entreprise pour le moins inusitée au Québec.

L’entrée a des tendances hivernales, été comme hiver. Quatre immenses collines blanches , semblables à des buttes de neige et hautes de plusieurs mètres, bordent le chemin de l’entrée. Les gigantesques meules peuvent contenir de 10 000 à 30 000 t d’ensilage. Au total, Barr-Ag produit de 50 000 à 55 000 t par année. « Notre saison de récolte du maïs dure environ 17 jours, du début à la fin. Avec une quinzaine de personnes, nous faisons tout d’un coup, explique Taylor, l’un des copropriétaires. Nous passons d’un champ à l’autre jusqu’à ce que nous ayons terminé. »

C’est en septembre que le nouveau lot commence sa fermentation, d’une durée minimale de 90 jours. Côté rendement, en maïs, la moyenne oscille autour de 32,12 t/ha (13 t/acre). La dernière année a toutefois été mauvaise, avec un rendement de 23,5 t/ha (9,5 t/acre), à 60 % de taux d’humidité.

L’entreprise familiale fondée en 2004 est dirigée par Barry Schmitt, président et fondateur de Barr-Ag, et ses enfants. Tyler, Taylor et Ryley se sont ajoutés au fil des ans, et leur sœur, Rayelle, travaille également pour l’entreprise durant l’été, quand elle n’est pas aux études. Des 1620 ha (4000 acres) initialement loués, Barr-Ag a décuplé la proportion de terres en cultures puisqu’elle est rendue à 16 187 ha (40 000 acres), encore toutes en location. Comment s’explique l’expansion? « J’ai un père brillant! » répond Taylor devant le sens des affaires du fondateur de Barr-Ag.

En 20 ans, c’est donc des dizaines de milliers d’hectares qui se sont ajoutés, en plus de sept presses. Barr-Ag a également implanté un autre site au sud de l’Alberta, à Arrowwood , qui bénéficie d’une UTM et de conditions météorologiques différentes, ce qui équilibre l’approvisionnement. Cette seconde usine permet de presser une partie des récoltes faites dans les terres avoisinantes plutôt que de tout rapatrier à Olds.

Une centaine d’employés travaillent aux différents sites, dont 22 à celui que nous visitons. L’usine ne dort jamais : avec ses trois quarts de travail, elle roule 24 heures sur 24 , sept jours sur sept.

C’est sans compter les travaux aux champs. « Nous cultivons nous-mêmes 80 % de notre production, explique Taylor. Nous cultivons, récoltons et stockons les cultures. Ensuite, nous les transformons, faisons la réservation des navires, les chargeons et nous occupons des documents d’exportation. » Le 20 % restant des matières premières est acheté à d’autres agriculteurs des environs.

Les presses et les sécheuses

Le premier bâtiment dans lequel nous entrons contient d’impressionnants dispositifs pour sécher le foin et l’ensilage de maïs, puis confectionner des balles. L’un des séchoirs réduit le taux d’humidité dans le foin de 50 à 8 %, et la machine a une capacité de sept à dix tonnes par heure. Pour les balles, on passe du grand au très petit format, de 700 à 450 ou encore 40 kg, un poids que la déshydratation permet d’atteindre.

Le système dédié au maïs fait faire deux tours de séchoirs au produit qui doit atteindre 12 % d’humidité au maximum, mais idéalement 10 %. L’ensilage refroidit ensuite à la température ambiante, puis est envoyé à la machine à balles (baller) qui presse le tout. Le séchoir fonctionne au gaz naturel et chauffe à 90 °C. Les brûleurs eux-mêmes atteignent plutôt 900 °C.

Le soleil a déjà séché les matières premières? Pas besoin, donc, du séchoir. On peut passer directement au bâtiment du centre où une autre presse et une emballeuse nous attendent, et des balles de foin sec encore plus petites, à 30 kg, sont prêtes pour le départ!

Une clientèle outre-mer

La taille des balles s’explique par le modèle d’affaires de Barr-Ag. Plus les balles sont denses, plus on économise sur le fret à l’exportation. Aux dires de Taylor, la déshydratation n’affecte pas la qualité des aliments qui sont réhydratés une fois arrivés à destination, soit en étant mélangés à une ration déjà existante, soit en étant placés dans un mélangeur avec un peu d’eau. En mars 2025, une balle de 750 kg se détaillait 280 $, 170 $ pour 450 kg et 14 $ pour 40 kg.

Les aliments qui sortent de l’usine sont purs dans 90 % des cas et sont principalement destinés à l’Asie. Le Moyen-Orient est un marché que Barr-Ag est également en train de percer. La clientèle de l’entreprise est située à 75 % à l’extérieur du Canada. Les principaux clients, qui sont aussi « les meilleurs marchés et les plus difficiles », d’après Taylor, sont au Japon et en Corée. Très exigeants, ils ne font aucun compromis sur la qualité.

Les très petites balles de 30 kg, destinées aux fermes laitières, sont d’ailleurs faites précisément pour ces marchés. Leurs ingrédients varient selon les commandes. Elles peuvent contenir du foin, de la luzerne, de la paille de blé ou de la paille d’orge, selon la commande des clients.

« Tous ceux qui travaillent ici, tous ceux avec qui nous travaillons, j’ai l’impression que nous travaillons tous très dur pour obtenir le meilleur produit pour les exploitations laitières du monde entier, affirme Taylor. Et nous sommes fiers d’avoir un bon produit. C’est ce qui est le plus important pour nous. »

Afin de garantir la qualité attendue, Barr-Ag assure une traçabilité de plusieurs de ses produits pour les clients qui exigent un produit vérifié par une société de certification tierce. Pour la certification SGF (Sure-Global-Fair), l’entreprise a installé plusieurs caméras. Des échantillonnages de produits sont aussi faits toutes les 30 minutes. L’entreprise peut également établir quelle ferme, voire quel champ, a permis de confectionner telle ou telle balle. Il suffit de numériser le code QR sur la balle pour le savoir. Pour le maïs à ensilage, la situation est différente, car la matière première provenant de différentes fermes est mélangée dans les meules.

Bien qu’elle travaille à se démarquer par sa qualité, Barr-Ag doit aussi faire face à une concurrence internationale féroce. « Je pense que c’est un petit marché parce que c’est fou d’en faire partie! » souligne Taylor avec humour. D’autres entreprises de plus grande envergure offrent également leurs produits à l’exportation.

Le marché national canadien occupe pour sa part 25 % des ventes de l’entreprise. Quelques balles et palettes de luzerne se retrouveraient même au Québec!

Le développement de Barr-Ag

Pour se maintenir toujours à la fine pointe de la technologie, Barr-Ag fait beaucoup de recherche et développement en collaboration avec l’Université de l’Alberta et l’Université de Hokkaido, au Japon. Son objectif principal est de toujours offrir une valeur ajoutée à sa clientèle.

Les projets futurs incluent aussi plus de volume et de rendement à l’hectare. Et on ne dirait pas non à 100 000 t de fourrage annuellement.

Avec son déjà vaste territoire, Barr-Ag vise-t-elle l’ajout de nouvelles terres? Peut-être, mais seulement si ça s’insère dans un plan d’affaires cohérent. « Ça doit avoir du sens », conclut Taylor.

Cet article est paru dans Coopérateur de mai-juin 2025.

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