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Une tempête qui passera à l’histoire

Le bilan n’est pas terminé à la suite de la tempête Fiona, mais les dommages sont considérables.

L’heure est au bilan et à l’évaluation des dégâts dans les provinces maritimes et les Îles-de-la-Madeleine après le passage de la tempête post-tropicale Fiona vendredi et samedi dernier.

Les assureurs estiment que les dommages seraient évalués entre 300 M$ et 700 M$, ce qui en ferait la tempête la plus coûteuse de l’histoire pour cette région du Canada.

Parmi les dégâts se trouvent de nombreuses propriétés agricoles. Autant les champs que les bâtiments ont été affectés de manières diverses, selon la trajectoire de la tempête. Le courant électrique reste encore à être rétabli partout et des avertissements ont été émis quant à l’eau potable.

Aux Îles-de-la-Madeleine, les dommages ont affecté certaines structures, comme les serres et les bâtiments de producteurs de moules. Le secteur de la pêche s’en tire avec des bris mineurs aux bateaux, mais certains propriétaires se retrouvent sans amarrage après que les bornes eurent été arrachées par la tempête. Les fermes de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine seraient somme toute sorties indemnes de Fiona en ayant pu se préparer à sa venue, selon la fédération régionale de l’Union des producteurs agricoles.

Le scénario ne serait pas le même ailleurs dans les maritimes. L’Île-du-Prince-Édouard semble la plus touchée au point de vue agricole. De la forte pluie et des vents de plus de 170 km/h ont frappé l’île au plus fort de la tempête. Des fermes laitières auraient été détruites et des animaux seraient morts, soit par la chute de silos ou des toits arrachés. Les producteurs de pommes de terre rapportent des pertes importantes puisque la récolte devait débuter sous peu. C’est aussi le cas des champs de maïs et de soya couchés au sol, ou encore des vergers. L’histoire se répète pour les fermes d’huîtres et de moules de l’île.

La Nouvelle-Écosse rapporte aussi des dégâts, mais leur ampleur diffère sur le territoire. L’est de la province a été le plus durement touché par les vents qui ont atteint des pointes de 179 km/h. Ici aussi les producteurs rapportent des toits arrachés et des récoltes fauchées. Les pomiculteurs accusent pour le moment les pertes les plus importantes qui seraient de l’ordre de 20 à 30 % de la récolte. Les diverses associations agricoles indiquent qu’il est encore tôt pour faire un portrait global de la situation. La tempête Fiona aurait cependant eu moins d’impact que Dorian en 2019 où 80 % des récoltes fruitières avaient été perdues.

Le Nouveau-Brunswick aurait été relativement épargné. Environ 10 % des récoltes se sont retrouvées au sol dans les vergers, en plus d’arbres brisés, mais le bilan est allégé par le fait que la saison ne faisait que débuter.

Les pêcheurs de différents secteurs où la pêche aux homards a toujours lieu ont quant à eux demandé une prolongation pour pallier les journées perdues.

Le gouvernement fédéral a promis de l’aide et a dépêché 450 militaires dans les provinces maritimes afin d’apporter un soutien aux activités de nettoyage. Les gouvernements provinciaux ont aussi annoncé de l’aide financière aux sinistrés.

Sollio Agriculture

Du côté des installations du secteur des productions végétales de Sollio Agriculture, dans les maritimes, les dommages sont importants et l’on estime qu’ils se chiffreront en millions de dollars. En date du 27 septembre, le bilan des dégâts n’a pas encore été entièrement réalisé. Des inspections de nombreux bâtiments devront être effectuées. Cela dit, on peut déjà faire état de pertes substantielles d’engrais à l’Île-du-Prince-Édouard, de bâtiments sévèrement endommagés à Truro, en Nouvelle-Écosse, ainsi qu’à l’Île-du-Prince-Édouard. Plusieurs infrastructures temporaires devront rapidement être mises sur pied.

Photo iStock non représentative de la situation réelle passée ou actuelle.

(Sources datant du 27 septembre 2022 à 15h : Radio-Canada, CBC, CTV, Acadie Nouvelle, Huddle, La Terre de chez nous, Sollio Agriculture)

Céline Normandin

QUI EST CÉLINE NORMANDIN
Détentrice d’une maîtrise en science politique, Céline est journaliste-pigiste auprès du Coopérateur. Et ce n’est pas par hasard si elle se retrouve aujourd’hui à couvrir le secteur agroalimentaire puisqu’elle a grandi sur une ferme laitière. Sa famille est d’ailleurs toujours active en agriculture. 

celine.normandin@videotron.ca

QUI EST CÉLINE NORMANDIN
Détentrice d’une maîtrise en science politique, Céline est journaliste-pigiste auprès du Coopérateur. Et ce n’est pas par hasard si elle se retrouve aujourd’hui à couvrir le secteur agroalimentaire puisqu’elle a grandi sur une ferme laitière. Sa famille est d’ailleurs toujours active en agriculture.