Aller au contenu principal

L’aventure pastorale d’Abbey

Oui, elle emprunte quelques lopins de terre à la ferme familiale ontarienne, Taylor Farms Belmont, pour élever ses bovins, mais pour le reste, Abbey Taylor, de Dawn Farm, compte sur sa force de caractère et ses idées novatrices pour produire un bœuf à l’herbe qui se distingue sur le marché et dans l’assiette.

Lire en anglais

Septième génération de la ferme, elle a étudié en agriculture au Collège de Ridgetown affilié à l’Université de Guelph et au Collège Olds en agribusiness. En 2020, elle a travaillé sur de multiples entreprises agricoles pendant cinq mois. Son « agventure » l’a menée sur une ferme outaouaise active en gestion intensive des pâturages, sur un ranch doublé d’un abattoir en Alberta et derrière le volant d’une moissonneuse-batteuse de très grandes fermes céréalières en Saskatchewan.  Ces expériences agri-culturelles l’ont amenée à peaufiner son plan d’affaires où elle avait deux certitudes : elle ferait dans l’élevage au grand air et vendrait ses produits d’elle-même, directement aux consommateurs.

Et ça fonctionne! Si elle a abandonné la production d’œufs et de poulets au pâturage, la native de Belmont se concentre désormais sur le bœuf et la race Shorthorn en multipliant chaque année son troupeau. La rotation des pâturages est d’environ 30 jours, en déplaçant les fils électrifiés tous les jours. Les prochains projets seraient de faire pâturer les cultures de couverture de la ferme familiale et de se rendre à 40 bouvillons produits annuellement.

La présence sur le web (dawnfarmpasturedmeats.com) et dans une infolettre mensuelle (plus de 200  abonnés) aussi bien que dans des événements et des marchés fermiers lui permet une connexion avec les épicuriens-épicurieux, recrutant au passage de nouveaux consommateurs qui deviennent vite des adeptes qui achètent ensuite la viande à coup de quart ou de demi-bœuf.

La jeune femme de 24 ans reste loyale aux valeurs et aux idéaux qui l’animent : la santé des sols, la résilience de ses champs et ceux de la ferme familiale face aux sécheresses, la biodiversité et la faune pastorale, l’alimentation locale faiblement kilométrique. Et le bien-être de ses vaches : l’ingénieuse a patenté une ombrière à faible coût à partir… d’une voiture à grain!

Photo par Étienne Gosselin

Étienne Gosselin

QUI EST ÉTIENNE GOSSELIN
Étienne collabore au Coopérateur depuis 2007. Agronome et détenteur d’une maîtrise en économie rurale, il œuvre comme pigiste en communication et dans la presse écrite et électronique. Il habite Stanbridge East, dans les Cantons-de-l’Est, où il cultive le raisin de table commercialement.

etiennegosselin@hotmail.com

QUI EST ÉTIENNE GOSSELIN
Étienne collabore au Coopérateur depuis 2007. Agronome et détenteur d’une maîtrise en économie rurale, il œuvre comme pigiste en communication et dans la presse écrite et électronique. Il habite Stanbridge East, dans les Cantons-de-l’Est, où il cultive le raisin de table commercialement.