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Alimentation automatisée : Quand l’appétit affecte l’humeur de votre comptabilité - Publireportage

Qui n’a jamais entendu Obélix chanter Quand l’appétit va, tout va? Grand-maman vous a-t-elle déjà dit qu’elle avait gagné grand-papa par le ventre? Vos parents vous ont-ils déjà demandé : qu’est-ce que tu as, tu ne manges pas? Les animaux sont également touchés par la qualité des rations qu’ils reçoivent. 

Les professionnels de l’alimentation concoctent des diètes dans tous les types d’élevages. Peut-on pousser la machine plus loin? Oui, avec l’alimentation automatisée. Les experts de Jyga Technologies, concepteurs du système d’alimentation GESTAL, d’IEL Technologie agricole et de Jefo Nutrition nous exposent leur vision d’un système de premier plan et de son incidence sur les entreprises agricoles du Québec.

Simplicité et performance avec Jyga Technologies

Samuel Lefebvre, directeur des ventes chez Jyga Technologies et manufacturier des appareils GESTAL, affirme que les avantages à recourir à l’alimentation automatisée sont nombreux. « Tout d’abord, parlons de la main-d’œuvre, dit-il. C’est une excellente solution à la pénurie que nous vivons et que nous observons dans les 35 pays dans lesquels nous faisons des affaires. Les employés se font rares dans nos fermes. Nous devons les rendre plus efficaces. Ce n’est pas logique d’utiliser leur précieux temps pour pousser un chariot ou gratter une mangeoire. C’est plus valorisant pour eux de s’occuper des animaux et de faire des suivis d’élevage. »

La simplicité des appareils offerts par GESTAL offre un environnement favorable. « Nous n’avons pas besoin de main-d’œuvre spécialisée pour faire fonctionner les machines, ajoute le directeur. C’est un peu comme le concept d’une cafetière de chez Walmart. Les clients l’achètent, ajustent l’heure et font du café le lendemain. Avec notre concept, que ce soit ici en Amérique du Nord, où nous embauchons des travailleurs mexicains ou guatémaltèques qui parlent l’espagnol, ou en Roumanie, où les employés étrangers sont tibétains, tous sont capables d’exploiter la technologie sans problème. C’est très important. »

Des voitures de Formule 1 

Le champ principal d’activité de GESTAL touche l’industrie porcine. Principalement les truies. Samuel Lefebvre compare ces animaux à des voitures de Formule 1 auxquelles il faut donner les meilleures chances de performer. « Leur plafond de performance est tellement haut que, pour l’atteindre, comme il y a tellement de variables qui viennent influencer les résultats, nous voulons nous occuper de l’alimentation de la meilleure façon qui soit afin que les producteurs puissent s’occuper d’autres choses, note le directeur des ventes. Pour les truies en gestation en grands groupes, nous fonctionnons avec des boucles d’oreilles avec une étiquette (tag) RFID (Radio Frequency Identification). Quand la truie se présente dans l’aire d’alimentation, elle est isolée. Il n’y a aucune compétitrice pour la bousculer ou lui voler sa ration. Elle reçoit la bonne quantité au bon moment. Ça permet d’optimiser les performances des animaux. Nous maximisons ainsi l’efficacité. Quand nous effectuons des évaluations agroéconomiques, nous réalisons que nous optimisons les dollars par kilo et les dollars par porcelet sevré. Un animal alimenté adéquatement au bon moment va générer une augmentation des revenus. Nous avons un impact sur la diminution des coûts et sur l’augmentation des revenus. » 

Le bon système 

Issu de la troisième génération d’agriculteurs de la Ferme ALDO (Alain et Donald), une ferme porcine de Saint-Lambert-de-Lauzon, près de Québec, Samuel Lefebvre indique que les produits GESTAL sont manufacturés et ont été inventés au sein de l’entreprise qui a été démarrée par son père et son oncle. Ils ont le souci d’offrir des outils de premier plan à leur clientèle. « Ce qui nous tient à cœur, c’est d’offrir le système qui convient aux clients, affirme Samuel Lefebvre. Nos produits sont fabriqués par des producteurs, pour des producteurs. Il y a de nombreuses façons de s’équiper. Nous réfléchissons avec les gens qui veulent s’automatiser. Ce qui va leur permettre de gagner du temps, ce sont des machines qui vont perdurer. Des outils qui vont être capables de vivre dans un environnement de ferme avec de la poussière, de l’humidité et des lavages à haute pression fréquents. Ce ne sont pas toutes les compagnies qui offrent ça, malheureusement. C’est une des choses dont nous sommes très fiers. Nous offrons des produits de première qualité. »

Répondre au besoin du consommateur et des éleveurs avec IEL Technologies

Au sein de la compagnie IEL Technologie agricole qui offre des systèmes tant pour la production porcine, qu’avicole ou laitière, les besoins varient un peu à l’image de la différence de structure des techniques d’élevage. « Ce sera différent selon les types de production au niveau de l’alimentation automatisée, entame Maxime Ducharme Turcotte, ingénieur et chargé de projet et de recherche et développement chez IEL. Nous pouvons opter pour l’alimentation individualisée, possible avec les vaches laitières et les truies. Dans l’avicole, c’est impossible vu le nombre élevé d’individus. En production porcine, nous avons des contrôleurs qui ont connaissance de chaque animal dans le bâtiment et qui peuvent attribuer un cycle alimentaire en fonction du profil de chacun, basé sur plusieurs facteurs. »

Un aspect qui influencera particulièrement l’élevage porcin est la race de l’animal. « La performance des truies varie en fonction de la race, d’où l’idée de l’alimentation individuelle, ajoute Maxime. Un producteur peut très bien ajuster l’alimentation de ses animaux en fonction de ce critère. Donc, en fonction du motif qui influence la ration, le producteur peut optimiser ses coûts. »

Les normes de bien-être animal ont fait leur entrée dans la prise de décision des agriculteurs autant que le manque de main-d’œuvre. L’option des étiquettes (tags) s’est presque naturellement imposée. « Presque tous les systèmes dont nous parlons sont gérés par des principes de tags, explique Jean François Ferland, représentant des ventes chez IEL. Du côté des possibilités, les producteurs tendent de plus en plus vers l’automatisation, de façon générale. Si nous parlons de porcin ou d’avicole, une réalité applicable qui simplifie la gestion, c’est une logique par animal ou par chambre. Dans le cas de la volaille et du porc, nous pouvons faire du tout-plein, tout-vide. Quand la chambre est vide, l’éleveur coupe simplement l’alimentation. Dans la production laitière, nous allons beaucoup parler d’alimentation individuelle au niveau du robot de traite. La vache va se présenter, le robot va lire l’étiquette (tag) et la ration distribuée sera basée sur les données entrées par le producteur. »

L’alimentation automatisée répond aux exigences des consommateurs, selon Maxime Ducharme Turcotte. « La société ne veut plus consommer de la viande comme avant, dit-il. Il faut que ce soit mieux fait avec des animaux mieux traités. Nous devons organiser les bâtiments en ce sens. Si nous voulons qu’une truie mange de la moulée quand elle le veut et comme elle le veut, l’alimentation automatisée n’est plus vraiment une option. C’est au niveau de l’eau que la nouveauté frappe. Nous savons maintenant qu’une vache boit non pas un nombre de litres précis, mais pendant un certain laps de temps. Donc, nous pouvons aider les producteurs à optimiser la consommation d’eau de leurs vaches et, par conséquent, leurs performances. »

Ajustements et coûts 

L’automatisation, que ce soit de l’alimentation ou des robots de traite, a rapidement gagné en popularité, ce qui n’a pas surpris les intervenants chez IEL. « Nous avons adapté les contrôles avec lesquels nous travaillons aux nouvelles réalités, assure Jean François Ferland. Pour ce qui touche les robots de traite, ça n’a pas été compliqué. Pour les coûts, une fois que nos clients réalisent à quel point l’intervention humaine nécessaire diminue, ce n’est plus un enjeu. » 

Le mot de la fin revient à Maxime. L’alimentation automatisée a amorcé son ascension dans l’échelle de prise de décision des producteurs il y a quelques décennies déjà. « Prenez la production laitière. Il y a une trentaine d’années, une vache produisait la moitié du lait d’une vache d’aujourd’hui. La génétique y est pour quelque chose, mais la génétique sans l’optimisation de l’alimentation, ça ne donne pas grand-chose. »

La vie en plus facile chez Jefo

« Notre engagement chez Jefo, c’est la vie en plus facile, entame Vicki Brisson, responsable des services techniques chez Jefo Nutrition. L’alimentation automatisée est au cœur du travail accompli par l’entreprise. Nous venons compléter l’alimentation automatisée grâce à la Technologie Jefo Matrix, la micro-encapsulation des nutriments actifs. Ça permet de maximiser le potentiel des animaux, car les nutriments sont livrés au bon endroit et au bon moment. Nous assurons une nutrition intestinale de précision. »

Des études menées par Trevor DeVries de l’Université de Guelph en Ontario, et d’autres menées à l’Université du Manitoba, ont démontré que des animaux alimentés plusieurs fois par jour avaient une réponse positive quant à l’augmentation de leur production. « Quand nous pensons à l’alimentation automatisée, nous pensons à la traite robotisée, observe Vicki Brisson. Nous savons que cela implique une modification de la consommation de matière sèche et de la production laitière qui peut mener à une augmentation de l’incidence d’acétose. En venant supplémenter la ration en vitamine B, nous sommes capables d’améliorer la santé du foie de l’animal, ce qui améliore son efficacité métabolique et réduit l’incidence d’acétose. »

Un autre aspect intéressant touchant la précision de l’alimentation automatisée réside dans la synchronisation. « Il y a deux obstacles à surmonter pour s’assurer que les nutriments peuvent se rendre à l’intestin grêle, dit-elle. Le premier est la température de fabrication, qui peut atteindre 80 °C et dégrader les nutriments. Notre procédé de fabrication les protège de ça. Le second est le passage des nutriments à travers les populations microbiennes du rumen qui sont capables de dégrader les particules des fibres, ce qui est fantastique parce que ça permet à la vache de transformer un aliment à faible teneur en nutriments. Mais ça veut aussi dire que si nous voulons que ces nutriments soient vraiment absorbés par la vache et non pas utilisés par les populations microbiennes, ils doivent être protégés. C’est ce que nous offre la Technologie Jefo Matrix. » 

L’alimentation automatisée n’a pas radicalement transformé le quotidien chez Jefo. Elle a ajouté de nouvelles options. « Ça nous rapproche d’une vraie alimentation de précision, explique Vicki Brisson. Comparativement à la technique de la ration totale mélangée (RTM), nous savons plus exactement la quantité d’aliments ingérés. L’objectif ultime est d’améliorer l’efficacité et la constance de la nutrition. Afin de remplir notre engagement “La vie en plus facile” nos programmes Jefo Care, Jefo Peak et Jefo Cycle ont un but précis : diminuer le stress des employés et des agriculteurs et leur permettre un meilleur équilibre travail-famille. »

Les solutions de Jefo touchent le secteur laitier, mais également celui des monogastriques comme les secteurs avicole et porcin. Les animaux de compagnie bénéficient eux aussi des connaissances de l’entreprise québécoise.

Photo : gracieuseté de Jefo

Stéphane Payette

QUI EST STÉPHANE PAYETTE
Membre de l'Ordre des technologues du Québec, Stéphane est expert-conseil en productions végétales à Novago Coopérative.Il est également journaliste à la pige pour le Coopérateur.

stephane.payette@sollio.ag

QUI EST STÉPHANE PAYETTE
Membre de l'Ordre des technologues du Québec, Stéphane est expert-conseil en productions végétales à Novago Coopérative.Il est également journaliste à la pige pour le Coopérateur.