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Gaz à effet de serre : Sollio Agriculture tournée vers l’avenir

Sollio Groupe Coopératif, qui englobe la division Sollio Agriculture, a toujours été partie prenante dans la recherche touchant le secteur agricole et poursuit son engagement envers la responsabilité d’entreprise, en inscrivant le développement durable au cœur de sa raison d’être. 

Ainsi, adoptant les objectifs de développement durable des Nations Unies comme référentiel commun à l’ensemble du groupe, la Ferme de recherche en productions végétales de Sollio Agriculture, située à Saint-Hyacinthe, implante de nouveaux indicateurs agroenvironnementaux. Ces indicateurs ont pour but d’étudier l’impact des fertilisants sur les émissions de gaz à effet de serre (GES). Maude Fournier-Farley, directrice principale de l’innovation et du développement durable pour le Secteur des productions végétales de Sollio Agriculture, et l’agronome Lucie Kablan, chercheuse chez Sollio Agriculture, ont donc mis en place un protocole afin d’approfondir ce champ d’études.

Lutter contre les changements climatiques et leurs répercussions est l’un des objectifs de développement durable incitant la Ferme de recherche à d’adopter les meilleures pratiques environnementales. « L’objectif est de nous ouvrir à d’autres façons de faire en agriculture et d’appuyer des initiatives environnementales basées sur la recherche, dit Maude Fournier-Farley. Comment pouvons-nous faire partie de la solution et limiter l’impact de nos opérations? » 

Pour approfondir les connaissances de Sollio Agriculture en matière de GES, le projet de recherche porte sur certains produits et leur impact. Le fertilisant PurYield (urée enrobée) est le tout premier qui se retrouve sous la loupe des chercheurs. « Souvent, des entreprises nous parlent des bénéfices environnementaux, indique la directrice principale. Nous voulons éviter le greenwashing [écoblanchiment]. Nous voulons que la science nous permette d’émettre les bénéfices par des essais, par de la recherche. » 

Collaboration avec McGill

La mise en place des essais a été confiée à Lucie Kablan, qui a déjà réalisé plusieurs études sur l’impact de l’azote dans la fertilisation des plantes. Trois sites ont été choisis pour la collecte des informations, tous situés dans la région de Saint-Hyacinthe (soit à la Ferme de recherche et à Saint-Simon). Les parcelles ont été établies en fonction des types de sols : argileux, limoneux et sableux. « Le type de sol est l’un des facteurs qui ont un impact majeur sur l’émission des GES », expose Lucie Kablan. 

L’essai a été réparti en huit traitements, de dimension standard : 3 m de large sur 14 de long. La culture étudiée était le maïs. Une fois les semis terminés, la Pre Joann Whalen, spécialiste en GES à l’Université McGill, déplaçait son équipe, munie de chambres à écoulement continu afin de mesurer les flux de gaz à la surface du sol. Les échantillonnages de gaz à effet de serre (cinq au total) ont été réalisés du 16 juin au 10 juillet, après des épisodes de forte pluie. Le flux de N2O (protoxyde d’azote), de CO2 et de méthane (CH4) a été recueilli. « Le principal gaz qui nous intéresse est le N2O, car c’est un puissant gaz à effet de serre », dit Lucie Kablan. Il est produit lors de la dénitrification, un processus qui survient lorsqu’il y a un épisode de pluie et un manque d’oxygène dans un environnement donné. 

Au cours de l’essai, la température de l’air et du sol ainsi que l’humidité du sol ont également été mesurées par l’équipe de l’Université McGill. L’analyse des échantillons de gaz a été réalisée par l’équipe de la Pre Whalen, à McGill.

Une fois la saison terminée et les données analysées, l’équipe de recherche de Sollio Agriculture souhaite évaluer les impacts des sols sur les GES et offrir un outil d’aide à la sélection des fertilisants. « Nous voulons aider les agriculteurs à faire les meilleurs choix grâce à des indicateurs agroenvironnementaux mesurables », conclut Maude Fournier-Farley.

Photo : Stéphane Payette

Stéphane Payette

QUI EST STÉPHANE PAYETTE
Membre de l'Ordre des technologues du Québec, Stéphane est expert-conseil en productions végétales à Novago Coopérative.Il est également journaliste à la pige pour le Coopérateur.

stephane.payette@sollio.ag

QUI EST STÉPHANE PAYETTE
Membre de l'Ordre des technologues du Québec, Stéphane est expert-conseil en productions végétales à Novago Coopérative.Il est également journaliste à la pige pour le Coopérateur.