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Pays-Bas : La réduction du nombre d’animaux d’élevage est un défi majeur

Aux Pays-Bas, la réduction du cheptel devient incontournable malgré les tensions politiques et les engagements envers l’UE.

Publié le 9 octobre 2024
Nouvelle
International
Vaches dans un champ au Pays-Bas
Crédit : iStock.com | RuudMorijn
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Martine Painchaud

Rédactrice, journaliste et stratège en communication

Les Pays-Bas ont un nouveau gouvernement de coalition qui réunit quatre partis, dont le Mouvement des agriculteurs-citoyens (BBB), un parti d’agriculteurs créé en 2019 dans la foulée des manifestations du monde agricole contre des mesures environnementales jugées trop restrictives.

La nouvelle ministre de l’Agriculture est une des leaders du BBB; Femke Wiersma, avait fait campagne contre les projets du gouvernement visant à réduire les émissions d’azote nuisibles à la biodiversité en réduisant considérablement le nombre d’animaux d’élevage et en rachetant des milliers de fermes.

On se rappelle qu’en 2022, le premier ministre Mark Rutte annonçait un plan ambitieux pour faire baisser les émissions d’azote obligeant les agriculteurs à réduire le nombre d’animaux d’élevage de 30 % pour arriver à baisser leur émission de 40 %. Ce plan avait soulevé la colère des agriculteurs et mené à la défaite du gouvernement Rutte qui dirigeait le pays depuis plus d’une décennie.

Nouvelle coalition, mêmes enjeux

Installée au pouvoir depuis quelques mois seulement, la nouvelle coalition reconnait avoir une marge de manœuvre limitée et demeure catégorique sur la nécessité de réduire le nombre d’animaux d’élevage pour se conformer à la législation européenne concernant le fumier et la qualité de l’eau.

« J’aurais préféré ne pas le faire, mais il y a des accords avec Bruxelles que je dois respecter », a déclaré, en entrevue, la nouvelle ministre de l’Agriculture.

Le rédacteur du magazine Pig Progress, spécialisé dans l’industrie porcine mondiale, Vincent ter Beek, un Néerlandais, estime que « même si les membres de la nouvelle coalition cherchent à adopter une approche différente, ils n’échapperont pas au fait qu’il faut faire quelque chose. Il existe un consensus sur le fait que le niveau d’émissions d’ammoniac et d’azote est peut-être élevé et que Bruxelles ne changera pas sa position à ce sujet donc nous devons compter sur nous-mêmes pour résoudre ce problème. »

La loi, c’est la loi

La situation est d’autant plus critique que, selon l’Agence de santé publique néerlandaise, les Pays-Bas n'atteindront pas le premier de leurs objectifs clés en matière de réduction des émissions d’azote ; une situation qui ouvre la porte à des poursuites judiciaires. Greenpeace et d’autres groupes environnementaux seraient en train de préparer des recours juridiques basés sur la loi existante, au motif que les objectifs de 2025 ne seront pas atteints.

Rappelons que la Loi sur l’azote, en vigueur depuis trois ans, oblige le gouvernement à réduire de 40 % les émissions de composés azotés avant le début de 2025.

L’objectif ultime est de réduire de moitié ces émissions d’ici 2035, afin de se conformer aux normes européennes conçues pour protéger les zones de conservation vulnérables.

« Pour atteindre d’ici 2035 la norme fixée par la Loi sur la réduction de l’azote et l’amélioration de la nature, les émissions d’azote doivent être réduites bien plus que prévu, avertit l’Agence de santé publique. Cela signifie que la réduction des émissions d’azote sur laquelle se base le Programme national pour les zones rurales ne sera pas suffisante non plus. »

Une nouvelle politique agricole

Les Pays-Bas sont, d'après le gouvernement néerlandais, l’un des plus grands producteurs agricoles au monde, exportant des légumes, des fruits, des fleurs, de la viande et des produits laitiers, et les sols sont soumis à des taux de dépôt très élevés d’ammoniac et d’oxydes d’azote.

L’ammoniac est libéré dans l’air par le fumier animal, les oxydes d’azote sont émis par les moteurs à combustion interne, comme ceux des véhicules automobiles, des avions et de l’industrie.

Même si le présent gouvernement est plus favorable à la cause des agriculteurs, son nouveau programme pour l’agriculture met toujours l’accent sur les obligations de l’Union européenne liées à la nature, à la biodiversité et au climat et confirme l’objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre de 55 % d’ici 2035.

« Avec notre ambition d’aller conclure de nouveaux accords avec Bruxelles, cela ne servirait à rien de ne pas atteindre nos objectifs, a déclaré la ministre de l’Agriculture. Cela pourrait conduire à un retrait immédiat de la dérogation actuelle, ce qui aggraverait considérablement la situation. »

En vertu d’une dérogation négociée avec l’UE, les Pays-Bas peuvent depuis 2006 utiliser une exception pour épandre plus d’engrais sur leurs terres que leurs voisins ; le pays a fait valoir que ses nombreuses prairies pouvaient absorber très rapidement les nitrates. Ainsi, les agriculteurs néerlandais sont autorisés à épandre 230 à 250 kg d’azote/ha sur leurs terres au lieu des 170 kg/ha prévus par la directive européenne sur les nitrates.

À partir du 1er janvier 2026, cette exception n’est toutefois plus autorisée par Bruxelles. Les Pays-Bas doivent donc trouver un moyen de réduire la quantité d’engrais qu’ils produisent ou encore négocier de nouvelles dérogations.

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