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Une deuxième souche de grippe aviaire détectée chez les vaches laitières aux USA

Une 2e souche de grippe aviaire détectée chez les vaches laitières aux USA inquiète les experts; l’Agence canadienne d'inspection des aliments reste vigilante face à ce risque émergent.

Publié le 12 février 2025
Nouvelle
International
Vache Holstein
Selon le bilan de l’ACIA, aux États-Unis, en date du 31 janvier 2025, 957 troupeaux de vaches laitières sont infectés dans 16 états.
Crédit : Étienne Gosselin
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Martine Painchaud

Rédactrice, journaliste et stratège en communication

Aux États-Unis, le virus d’influenza aviaire continue de se propager et de faire des victimes. Le Nevada vient de confirmer son premier cas humain de grippe aviaire chez un ouvrier agricole qui a été exposé à des vaches laitières infectées.

Depuis le mois d’avril, on estime que 70 personnes, principalement des ouvriers agricoles, ont été touchées par le virus dans différents états américains.

Cette nouvelle survient quelques jours après que le ministère américain de l’Agriculture eut annoncé qu’une deuxième souche de grippe aviaire avait été détectée chez des vaches laitières au Nevada, le génotype D1.1.

« Nous constatons que le virus H5N1 est plus intelligent que nous tous, déclare Beth Thompson, vétérinaire de l’État du Dakota du Sud. Il se modifie de manière à ne plus se limiter aux volailles et aux oiseaux aquatiques sauvages. Il s’installe chez les mammifères. »

On apprend également qu’une personne hospitalisée avec le génotype D1.1 est décédée en Louisiane.

L’ACIA surveille et analyse la situation

Pour les experts de l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA), la détection de ce nouveau génotype chez les vaches laitières augmente les probabilités de mutation du virus et son potentiel épidémique.

L’ACIA, qui fait de la surveillance chez les vaches laitières au Canada pour s’assurer de détecter le virus de façon précoce, confirme que « chez nous, on n’a rien détecté jusqu’à maintenant, donc on est confiant que le virus n’est pas présent. »

Pour faire le point sur les nouveaux développements chez nos voisins du sud, le Coopérateur s’est entretenu avec Manon Racicot, vétérinaire épidémiologiste principale à l’ACIA.

« Il faut demeurer vigilant parce que le virus continue de nous surprendre, commente Manon Racicot. Même si la situation au Canada est beaucoup mieux contrôlée que chez nos voisins du sud, ce qui se passe aux États-Unis chez les vaches laitières est préoccupant. Personne ne pouvait s’attendre à un tel développement ; que les vaches soient exposées à l’influenza aviaire, c’est très, très surprenant comme situation. »

Selon le bilan de l’ACIA, aux États-Unis, en date du 31 janvier 2025, 957 troupeaux de vaches laitières sont infectés dans 16 états.

« La situation qui prévaut aux États-Unis est inquiétante, insiste-t-elle. D’habitude, le mois de janvier est une période plutôt calme ; or, cette année, le mois de janvier a été très difficile alors que l’on constate une multitude d’éclosions sur les fermes de volailles aux États-Unis. »

Pour ce qui est de l’infection des vaches laitières, les experts estiment qu’une introduction unique du virus de grippe aviaire aurait été suivie d’une transmission de ferme à ferme — facilitée par le déplacement de vaches — et d’une transmission indirecte de vache à vache, probablement par la traite.

« Il y a beaucoup de manipulation dans la gestion des vaches laitières, note la vétérinaire, donc l’exposition aux humains est grande. Lorsqu’on est aux prises avec un élevage infecté de vaches laitières, il faut s’assurer de mettre en place des mesures de protection, sinon il y aura de plus en plus de personnes exposées, ce qui augmente les probabilités de voir des mutations du virus. »

Le génotype D1.1 : un développement inattendu

L’émergence d’un nouveau génotype, le D1.1, préoccupe les experts en santé animale. Au Québec, ce génotype a été détecté pour la première chez deux oies des neiges sauvages mortes et échantillonnées au début du mois de janvier.

Aux États-Unis, le génotype D1.1 qui vient d’être confirmé sur une ferme laitière au Nevada pourrait indiquer un autre événement indépendant de propagation chez les vaches laitières.

« Ce que l’on cherche à comprendre, c’est la raison pour laquelle ce nouveau génotype domine chez les vaches, s’interroge Manon Racicot. C’est particulièrement préoccupant qu’il ait été détecté chez les vaches ; s’il avait été détecté chez les oiseaux, ça aurait été moins inquiétant. Le fait qu’il se retrouve chez les vaches, ça veut dire qu’il se passe quelque chose d’important et que les vaches sont plus vulnérables. »

Ce développement est d’autant plus surprenant que les vaches, contrairement aux mouffettes ou aux renards, ne sont pas un animal charognard. Aussi, les vaches laitières sont gardées dans un milieu contrôlé où l’exposition au virus est, en principe, limitée, ajoute-t-elle.

De plus, souligne le docteur Racicot, dans des cycles épidémiologiques, on s’attend toujours à ce que les changements génétiques dans un virus entrainent, avec le temps, son affaiblissement et, éventuellement, sa disparation. Or, cette dernière évolution intrigue les experts.

« Un autre génotype a pris le dessus et notre défi est de comprendre comment il évoluera au fil du temps. D’ailleurs, des tests sont prévus dans nos laboratoires pour voir si la pathogénicité de ce virus-là est différente. Mais ce qu’il faut noter, c’est que ce génotype D1.1 nouvellement détecté aux États-Unis représente un changement épidémiologique important pour lequel on attend des informations additionnelles des Américains. »

Les Américains limitent leurs communications liées à la santé humaine

En vertu d’un décret de la nouvelle administration Trump, en date du 21 janvier dernier, les agences gouvernementales en santé ont reçu l’ordre de suspendre, pour un temps indéterminé, toutes leurs « communications externes », ce qui inclut les conseils sanitaires, les alertes, les rapports hebdomadaires envoyés aux hôpitaux et les messages sur les réseaux sociaux. Le 22 janvier, s’ajoutait à cela l’annulation de toute une série de rencontres scientifiques.

Ces restrictions inédites concernent les communications liées à la santé humaine.

« En matière de santé humaine, nous sommes dans une zone grise et on ne sait pas trop ce qui se passe aujourd’hui ou ce qui s’en vient dans le futur », souligne la vétérinaire.

Cependant, en matière de santé animale, les Américains rapportent toujours le nombre de cas d’infection animale. « Il faut comprendre que du côté animal, il y a un enjeu d’exportation lié à la non-déclaration des cas. Les Américains ne pourraient pas maintenir leur marché d’exportation si on ignorait où sont situées leurs éclosions du côté animal. Donc, pour l’instant, il ne semble pas y avoir de changement dans la façon de communiquer les infections chez les animaux. »

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