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Des clôtures virtuelles pour les vaches néo-zélandaises

Les 1800 vaches de Matt Ross sont équipées d’un collier GPS qui remplace les clôtures physiques!

Publié le 11 décembre 2024
Grand dossier
Environnement
Matt Ross devant son élevage
Crédit : Nicolas Mesly
Image de Nicolas Mesly

Nicolas Mesly

Journaliste

Nicolas est journaliste et agroéconomiste. Auteur, conférencier, documentariste, il pour le Coopérateur.

« Grâce à ce nouveau système, j’ai vu une augmentation des rendements de pâturage à l’hectare, mais également une augmentation de la production laitière. J’ai constaté une augmentation de 20 % de la production de lait au mois de mars de cette année (2024) par rapport à l’année dernière (2023) », affirme le producteur.

Ses 1800 vaches sont équipées d’un collier qui est en quelque sorte l’équivalent d’une montre Apple pour les humains. Le collier GPS, qui fonctionne à l’énergie solaire, fournit de l’information sur l’activité et l’état de santé (en chaleur ou non) de la vache 24 heures sur 24, sept jours sur sept.

Mais il émet aussi un son et une petite vibration, voire une petite décharge électrique, aux bêtes plus récalcitrantes afin de les diriger à gauche ou à droite. C’est ainsi qu’une parcelle de pâturage est littéralement scindée en deux : d’un côté il y a des vaches qui broutent et, de l’autre, il y a un pâturage appétissant où aucune bête ne met les pattes.

« Cette technologie est beaucoup plus sécuritaire que la pose et l’entretien de clôtures physiques à flanc de montagnes. Elle évite les accidents en VTT et nécessite moins de main-d’œuvre », poursuit le producteur.

Les vaches broutent en rotation sur des dizaines de parcelles d’une superficie d’un hectare à plus dix hectares, selon l’état des pâturages, soit le nombre de kilogrammes de matière sèche disponible par vache. L’imagerie satellite de la condition du pâturage de chaque parcelle avant, pendant et après le passage des vaches (stade des feuilles, hauteur de la coupe) est analysée chaque jour par un algorithme. Elle est aussi relayée au téléphone cellulaire de Matt Ross grâce à une dizaine d’antennes disposées stratégiquement sur les terres de la ferme.

« Mon gérant ou moi-même pouvons être en réunion à des dizaines de kilomètres de l’entreprise et déplacer les vaches d’un pâturage à l’autre à partir du cellulaire », explique le producteur.

Matt Ross et une poignée d’autres éleveurs d’élite ont signé une entente avec la compagnie néo-zélandaise Halter pour tester cette technologie de clôtures virtuelles et de pâturage de précision. Le fondateur de l’entreprise et inventeur de la technologie, Craig Piggott, ingénieur et fils de producteur laitier, voulait d’une part faciliter la vie des éleveurs « pour qu’ils puissent prendre du temps pour accompagner leurs enfants au hockey, par exemple », explique-t-il dans un balado.

D’autre part, il souhaitait accroître le profit de leur entreprise : « Quatre-vingt-cinq pour cent de la rentabilité des fermes laitières provient de la qualité et la quantité des pâturages ». Selon lui, remplacer les clôtures physiques par des clôtures virtuelles permet aux entreprises de gagner dix pour cent de superficie en pâturage, un pourcentage non négligeable qui peut alors être consacré à la production de lait.

Pour développer son entreprise, le jeune homme d’affaires a fait appel au capital de la Silicon Valley en Californie. Ce dernier a été honoré par le magazine Forbes en 2021 comme l’un des entrepreneurs âgés de moins de 30 ans les plus influents en Asie dans les domaines industriel, manufacturier et de l’énergie. L’entrepreneur, une fois son système bien rodé, vise plus loin que le marché de la Nouvelle-Zélande et de l’Australie. « La moitié de la masse terrestre est consacrée à l’agriculture. Notre défi consiste à la rendre plus productive et plus durable pour nourrir le monde », dit-il.

D’après Matt Ross, jeune cinquantaine, c’est ce genre de technologie qui va attirer la relève dans la profession d’agriculteurs et d’agricultrices. Sa fille a d’ailleurs complété ses études en agronomie à l’Université Massey, où lui-même et son épouse, également agronome, ont obtenu leur diplôme.

« Le travail est moins physique que lorsque j’ai commencé ma carrière. L’analyse des données et les applications permettent une gestion beaucoup plus fine des entreprises et la technologie offre une qualité de vie. Évidemment, cela ne remplace pas l’expérience », dit-il avec un clin d’œil.

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Cet article est initialement paru dans le magazine Coopérateur de septembre 2024.

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