Aller au contenu principal

Prix relève Sollio : Vincent est 100 % dédié avec 100 % des actions

VIVACO groupe coopératif

A posteriori, quels seraient les adjectifs pour décrire le transfert de Ferme Comptal?

Progressif, simple, efficace et respectueux, répondent Vincent Lachance et ses parents, Jacinthe et André. De 2012 à 2020, transférer l’entreprise d’aujourd’hui 107 kilos de quota aura pris un total de huit années incluant la construction, en 2021, d’une nouvelle étable à stabulation libre à laquelle on a adjoint deux robots de traite pour 80 vaches. Un « jeu de chaise musicale » de maisons aura rythmé le processus pour permettre à Vincent, sa conjointe Vicky et leurs six enfants de se rapprocher du quotidien de la ferme de Compton.

Ferme demi-finaliste du Prix relève Sollio – Catégorie transfert

« En 2012, j’étais prêt à reprendre tout de suite, mais mes parents m’ont laissé prendre des décisions qui m’ont montré que ça viendrait, que j’avais ma place sur l’entreprise, expose Vincent. De toute façon, je ne pouvais pas les mettre à la porte : il manque de main-d’œuvre partout! ». On y est donc allé au rythme des cédants, sans brusquerie. Avant de construire la nouvelle étable quand les choses sont devenues plus sérieuses, « Vincent a mis sa chemise dans ses pantalons », image Jacinthe en riant. Tous ont convenu d’un prix de vente qui ne mettait pas en péril la pérennité.

À 13 ans, Vincent et la famille ont vécu un drame familial : un accident de moto a fauché la vie de Marc-André, grand frère de Vincent et relève identifiée alors âgé de 19 ans. Dès lors, Vincent a pris plus de responsabilités, sa manière de vivre son deuil. Hésitant entre la médecine vétérinaire et la relève de la ferme, le choix s’est éclairci dans les années subséquentes, d’autant plus qu’un autre de ses frères, Jocelyn, a suivi son cœur en allant travailler à la ferme de sa conjointe. Aussi, les douloureuses hernies discales de Vincent, pénibles lors des travaux manuels intenses, ne l’ont pas empêché de choisir la terre et de s’y plaire.

S’il se réalise à la ferme, a-t-il hérité d’André le goût de s’impliquer en-dehors de celle-ci? Alors que Vincent a choisi le syndicalisme (relève, bovin, syndicat local), André a consacré 11 années de sa vie à la coopération (Vivaco, La Coop fédérée). Père et fils travaillent encore aujourd’hui main dans la main pour produire près d’un million de litres de lait, sous la supervision de l’argentière de l’entreprise depuis 1985, Jacinthe.

Photo par Étienne Gosselin
 

Étienne Gosselin

QUI EST ÉTIENNE GOSSELIN
Étienne collabore au Coopérateur depuis 2007. Agronome et détenteur d’une maîtrise en économie rurale, il œuvre comme pigiste en communication et dans la presse écrite et électronique. Il habite Stanbridge East, dans les Cantons-de-l’Est, où il cultive le raisin de table commercialement.

etiennegosselin@hotmail.com

QUI EST ÉTIENNE GOSSELIN
Étienne collabore au Coopérateur depuis 2007. Agronome et détenteur d’une maîtrise en économie rurale, il œuvre comme pigiste en communication et dans la presse écrite et électronique. Il habite Stanbridge East, dans les Cantons-de-l’Est, où il cultive le raisin de table commercialement.