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Entre nous – Le réseau en mouvement : la constance du renouveau

C’est parti! Au moment où j’écris ces lignes, le 18 avril, on vient tout juste de terminer à la ferme un premier épandage de fumier. La nouvelle saison est bel et bien lancée. Chaque fois, c’est l’espoir d’une récolte abondante qui renaît.

On le sait, ces moments de bonheur que l’on vit tous et toutes pleinement ne viennent pas pour autant effacer la réalité à laquelle nous faisons face. Je pense bien entendu à nos voisins du sud. Qui aurait cru que l’instabilité géopolitique mondiale qui nous touche proviendrait de notre principal partenaire d’affaires, les États-Unis! Sans oublier les dommages collatéraux dont nous sommes victimes et qui proviennent de la Chine.

Cette situation d’instabilité, pour le moins particulière, nous rappelle toute l’importance d’avoir des partenaires fiables. À ce chapitre, Sollio en est un, dans son offre de biens et de services et dans sa présence régionale, notamment.

Mais au-delà de la fiabilité et de la stabilité, nous voulons demeurer tout aussi pertinents dans les années à venir que nous l’avons été dans le passé. C’est précisément pour cette raison que l’on vient d’enclencher, à la suite d’une consultation que j’ai menée auprès de multiples intervenants du milieu, une série de chantiers pour réfléchir à la façon dont notre réseau doit demeurer un partenaire toujours plus solide et centré sur les réalités d’aujourd’hui et de demain.

Après des discussions avec les présidents des coops de notre réseau, quatre chantiers de travail constitueront les bases de cette réflexion. Les voici : la santé du réseau et les rôles et responsabilités de chacun; la structure actuelle des actifs; la disponibilité des talents au sein du réseau pour assurer sa pérennité; et, enfin, la pertinence des offres commerciales pour les besoins des producteurs de demain.

Ainsi, administrateurs, administratrices et gestionnaires de coopératives et de Sollio Groupe Coopératif mettront l’épaule à la roue pour mener cette réflexion afin de parfaire notre offre de services, pour toujours être en mouvement. Comme je l’ai mentionné d’entrée de jeu, c’est la constance du renouveau.

Ces chantiers, dont nous présenterons les conclusions au Forum des présidents l'automne prochain, nous permettrons de nous préparer pour l’avenir avec lucidité, vision et confiance.

Des négociations à l'horizon

Le Canada s’engagera vraisemblablement en 2026 dans la renégociation de l’Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM), et peut-être même avant. Ces négociations préoccupent hautement les producteurs agricoles et l’industrie agroalimentaire du pays, particulièrement en ce qui a trait à la gestion de l’offre, qui demeure une cible du locataire de la Maison-Blanche.

Les discussions entre le Canada et les États-Unis s’annoncent musclées. Nous nous préparons à toute éventualité et nous ferons entendre notre voix avec conviction et fermeté. Nous réitérerons notre soutien indéfectible à la gestion de l’offre, pilier de notre agriculture et de nos territoires.

Chaque jour, nous modernisons nos pratiques, recourons à des technologies plus performantes et plus écologiques, diversifions notre offre de produits et participons à notre rayonnement mondial. Nous faisons la démonstration de la pertinence d’un modèle – celui de la gestion de l’offre – qui permet aux producteurs, aux transformateurs et aux consommateurs d’y trouver leur compte, tout en assurant la sécurité alimentaire de tous.

En effet, une récente publication du MAPAQ indiquait qu’en 2023 « le Québec était autosuffisant ou avait une capacité d’autoapprovisionnement d’au moins 100 % pour la viande de poulet, le lait de consommation, les fromages, le yogourt et le beurre pris séparément. Il produisait presque 100 % de sa consommation de dindon, et environ 80 % de celles d’oeufs et de crème de consommation* ». Bien entendu, les autres secteurs de notre agriculture, hors gestion de l’offre, nous préoccupent tout autant.

En 1994, de nombreux pays convenaient d’offrir un traitement particulier à la culture dans le cadre de certains grands traités internationaux. C’est ce qu’on a appelé « l’exception culturelle », qui était destinée à faire contrepoids à l’omniprésence de la culture américaine sur la planète.

Aujourd’hui, nous demandons une « exception agricole », afin de continuer à favoriser l’épanouissement des producteurs et productrices – et de leurs entreprises – qui travaillent chaque jour à alimenter le Canada.

En cette période tumultueuse, il est rassurant de se rappeler notre appartenance à notre coopérative, à notre partenaire de confiance, qui a fait face à l’adversité et a su s’adapter et répondre aux besoins en constante évolution de nos membres et de nos clients.

Sur ce, bon été!

*https://www.mapaq.gouv.qc.ca/SiteCollectionDocuments/Bioclips/BioClips2025/Bioclips_Vol33_no1.pdf

Richard Ferland - président

Richard Ferland est le président de Sollio Groupe Coopératif depuis 2023 et siège à son conseil d'administration depuis 2014.

richard.ferland@sollio.coop

Richard Ferland est le président de Sollio Groupe Coopératif depuis 2023 et siège à son conseil d'administration depuis 2014.