Cette rencontre a permis d’en apprendre davantage au sujet de cet employé passionné ainsi que sur le fonctionnement de cet établissement très fréquenté en cette période de l’année!
Julianne Laroche : Tout d’abord, pouvez-vous me parler de votre parcours chez Agiska Coopérative?
Sylvain Dubé : Je fais partie de la famille d’Agiska depuis le tout début étant donné que je travaillais déjà au Centre de grains Saint-Hugues avant qu’il ne soit acheté par la coopérative. Lorsque la Coop Comax a fait l’acquisition de cet établissement en 2014, j’y travaillais depuis 2006 et j’occupais déjà le poste de chef d’équipe. J’ai donc connu la transition vers le mouvement coopératif.
JL : Quelle est votre période de l’année préférée au centre de grains?
SD : C’est l’automne, sans hésiter! C’est un moment intense ici, au centre de grains. Nous travaillons de 12 à 14 heures par jour, sept jours par semaine, mais les journées passent rapidement et sont stimulantes. J’avais particulièrement hâte à l’automne 2024 : nous savions que ce serait une grosse saison étant donné que des travaux se déroulent au Centre de grains Sainte-Madeleine et que nous compensons cela. Cependant, avec une équipe bien préparée, ça ne m’inquiétait pas trop.
JL : Pouvez-vous me décrire une journée typique dans votre quotidien au travail?
SD : La majorité du temps, ma journée a été préparée la veille – ou pendant mon sommeil! Au quotidien, j’arrive au centre à huit heures, et il y a déjà une dizaine de camions qui attendent pour décharger leurs grains. Une chose est certaine : nous n’avons pas le temps de boire un café tranquillement le matin!
En temps normal, nous sommes trois employés à temps plein au centre de grains et nous alternons nos postes de travail. Lorsqu’un camion-remorque chargé arrive ici, nous testons d’abord son contenu pour en mesurer l’humidité et le poids. Ainsi, nous savons où le décharger et dans quel silo entreposer les grains. Pour le soya, par exemple, il est important de savoir s’il est cassé ou non, s’il est humide ou sec, pour ensuite le placer au bon endroit. Pendant la journée, nous sommes donc sur le terrain pour servir les membres et les clients. Vers 22 h, le centre ferme, mais les séchoirs continuent de fonctionner pour la nuit. Il faut donc surveiller si les activités se déroulent bien pour ne pas perdre de temps de séchage.
JL : Comment assurez-vous la coordination entre les membres de l’équipe lors d’une période aussi occupée que celle des récoltes?
SD : D’entrée de jeu, j’essaie de connaître les préférences de chacun pour planifier les quarts de travail. En pleine saison des récoltes, les heures d’ouverture sont allongées, mais nous avons tous des réalités différentes quant à nos vies personnelles : certains préfèrent travailler de jour pour la routine familiale, d’autres sont à l’aise de travailler de nuit. Dans la mesure du possible, je m’efforce de faire en sorte que chacun soit satisfait de son horaire.
Ensuite, en ce qui concerne les activités, je m’assure qu’il y a toujours un employé au bureau de l’accueil pour effectuer les tests sur les grains. De cette façon, les producteurs n’ont pas à attendre lors de leur arrivée et sont immédiatement servis. Les autres membres de l’équipe sont sur le terrain pour diriger les camions. Bref, bien que ce soit une période très occupée, nous avons une belle ambiance de travail et nous respectons le rythme de chacun.
JL : En tant que chef d’équipe, comment gérez-vous l’aspect de la sécurité des activités?
SD : Ayant moi-même été victime d’un accident de travail il y a plusieurs années, je ne veux absolument pas négliger cet aspect dans ma vision de la gestion. La sécurité fait partie de mes priorités, et je tente toujours de sensibiliser mon équipe à cela. De plus, je fais partie du comité de santé et de sécurité des trois centres de grains de la coopérative. En collaboration avec Sébastien Roy, conseiller en santé et sécurité chez Agiska Coopérative, nous tenons une dizaine de réunions par an afin de toujours être à jour avec les normes, tout en étant proactifs.
JL : Quels services sont offerts au centre de grains?
SD : Ici, à Saint-Hugues, nous offrons des services d’entreposage et de séchage. Sur place, nous entreposons du maïs, du soya, du tourteau de soya ainsi que de la drêche. De plus, notre balance à camions est publique : les entreprises voisines du rang viennent donc peser leurs véhicules lourds au centre de grains.
JL : Quels avantages un producteur a-t-il à faire affaire avec l’un des centres de grains d’Agiska Coopérative?
SD : Je crois que le service offert ainsi que les suivis que nous effectuons nous permettent de nous démarquer. Notre objectif est que l’expérience du client se déroule de manière fluide, simple et rapide. Nous recevons de bons commentaires à ce sujet, et cela fait toujours plaisir à entendre. Après tout, c’est grâce aux clients et aux membres que nous pouvons travailler et faire fonctionner le centre. Les producteurs agricoles vivent déjà un certain stress lors de la période des récoltes, alors si nous pouvons leur enlever une partie de celui-ci, c’est mission accomplie pour nous!
JL : Qu’est-ce que la coopération pour vous?
SD : La coopération, pour moi, c’est de se rassembler en groupe pour bénéficier de meilleurs avantages. Dans notre cas, cela nous permet d’avoir un plus grand pouvoir d’achat, et donc de meilleurs prix, et d’optimiser notre gestion. Dans le milieu coopératif, nous ne sommes pas qu’un numéro, chaque individu a de l’importance.
Cet article est paru dans le Coopérateur Agiska de novembre-décembre 2024.
