Pas de doute, Angèle adore son travail et prend grand soin de ses producteurs et productrices. Elle se dit même disponible 365 jours par année, tout en convenant que sa vie personnelle peut écoper un peu. Mais voilà, c’est plus fort qu’elle, l’enthousiasme à bien les servir, en tout temps, prend le dessus. Et après 38 ans dans le métier, elle connaît leurs champs par cœur. « Ça fait longtemps qu’on chemine ensemble », dit-elle.
C’est qu’Angèle souhaite avant tout leur réussite, tant sur le plan agronomique que financier. L’augmentation des rendements et de la rentabilité à l’hectare, entre autres. La grande culture est son champ d’expertise.
« À l’époque, il y a plus d’une trentaine d’années, on fonctionnait beaucoup par essais et erreurs, entre autres pour les applications de phosphore, rappelle l’agronome qui cumule une longue carrière. Maintenant, on a des grilles de fertilisation. Il n’y avait alors que de l’engrais granulaire. On a maintenant des solutions liquides. On a aussi des biostimulants. On fait de nombreuses petites parcelles d’essais et beaucoup de tests. Les choses ont beaucoup changé. »
Parmi la panoplie de produits proposés par l’industrie, il faut aussi savoir faire la distinction entre ce qui convient aux producteurs ou non. Angèle les aide à s’y retrouver.
Lors de la dernière édition d’Expo-Champs, du 27 au 29 août dernier, à Saint-Liboire, en plein cœur du territoire d’Angèle, ils étaient, à quelques occasions, quatre ou cinq producteurs rassemblés autour d’elle à l’écouter avec attention prodiguer des conseils et recommandations.
Angèle n’hésite pas à proposer de nouvelles façons de faire pour sortir des sentiers battus : essais de variétés et de biostimulants, gestion des sols, fertilisation, etc. Elle mise sur l’innovation, mais une innovation qui se doit d’être payante.
Cet article est paru dans le Coopérateur d'octobre 2024.
