C’est la deuxième fois dans l’histoire – en l’espace de 13 ans –, que l’Organisation des Nations unies consacre une Année internationale aux coopératives. La première a eu lieu en 2012. La deuxième se tiendra en 2025.
Pourquoi? Parce que l’ONU est convaincue que les coopératives peuvent contribuer de façon importante à l’atteinte des Objectifs de développement durable (ODD) qu’elle s’est fixés d’ici 2030. Et ce fabuleux outil de développement, nous l’avons entre nos mains depuis plus de 100 ans.
Similaire à celle de 2012 (les coopératives, des entreprises pour un monde meilleur), la thématique retenue par l’ONU pour la prochaine Année internationale des coopératives est la suivante : les coopératives construisent un monde meilleur. Une thématique porteuse qui décrit bien la mission de nos entreprises collectives.
Les coopératives ont en effet montré à maintes reprises au cours de leur histoire que c’est ensemble que nous construisons un monde meilleur. Et j’ajouterais que c’est ensemble également que nous bâtissons des entreprises coopératives et agricoles résilientes.
Le monde fait face à de nombreux défis et enjeux préoccupants : les graves répercussions des phénomènes météorologiques extrêmes et des changements climatiques, les conflits mondiaux et les menaces de grèves dans des secteurs névralgiques de notre milieu, entre autres.
En agriculture, nous sommes vulnérables à bien des égards et nous sommes souvent tributaires des décisions des autres. Mais, grâce à nos coopératives, nous avons cette capacité, comme entreprise et comme producteurs agricoles, de nous virer de bord et de trouver des solutions pour faire face à ces situations et, ainsi, d'amoindrir les conséquences des coups reçus. Nos coopératives sont notre pouvoir d’influence depuis plus de 100 ans.
Pour bien tirer avantage de la force d’action dont nous tenons les rênes, il faut plus que jamais travailler en collaboration dans tout notre réseau et dans la communauté agricole. Nos coopératives sont de véritables outils de développement durable.
Notre force collective peut également exercer son pouvoir auprès de nos gouvernements pour exprimer nos attentes et nos besoins. Je pense entre autres à la Politique bioalimentaire dont la prochaine mouture entrera en vigueur en 2025, justement lors de l’Année internationale des coopératives. Ce sera l’occasion, encore une fois, de sensibiliser nos dirigeants à notre cause et à notre mission.
En collaboration avec l’Union des producteurs agricoles, nous mettons tous les efforts pour que les producteurs et productrices agricoles soient placés au cœur de cette politique. Afin que chacun d’entre nous soit moins tributaire de décisions qui se prennent, bien souvent, à notre insu et qui nous placent devant le fait accompli.
L’avenir de notre réseau, et de notre agriculture, passe par les nouvelles générations. C’est à elles que nous passerons le flambeau et elles en dirigeront la destinée. L’Année internationale des coopératives sera l’occasion de leur faire connaître encore mieux le modèle coopératif, de les inciter à y adhérer, de stimuler leur engouement à s’y engager et à le faire grandir. C’est un de nos rôles vis-à-vis de la relève.
J’encourage d’ailleurs les jeunes de la relève à s’impliquer au Prix relève Sollio et au Fonds coopératif d’aide à la relève agricole (FCARA).
J’aurai l’occasion dans cette tribune de vous reparler de l’Année internationale des coopératives.
Sur ce, je vous souhaite une belle fin d’été et une bonne rentrée!
Cet article est paru dans le magazine du Coopérateur de septembre 2024.
