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Filière porcine coopérative : nouvelle réalité, nouveaux défis

Janvier 2025 : l’équipe provinciale de la Filière porcine coopérative (FPC) souffle une première bougie pour souligner sa première année d’existence.

Au même moment, la mise à jour 2024 –2028 du modèle du Programme d’assurance stabilisation des revenus agricoles en production porcine fête elle aussi sa première année d’application. Est-ce une coïncidence?

Oui et non

Oui, parce que la création de la FPC était déjà dans les cartons depuis plus d’un an afin d’assurer aux propriétaires du réseau l’optimisation et la cohérence de la chaîne de production, c’est-à-dire de la génétique à la transformation. C’est dans cette vision que la gestion du Regroupement porcin Avantis Olymel (RPAO), du Regroupement porcin des deux Rives (RP2R), d’AlphaGène et des Fermes Boréales a été regroupée afin que ces organisations deviennent une seule et grande équipe.

Non, parce que notre réseau a toujours orienté ses actions avec comme objectif d’améliorer nos performances techniques et économiques. Et comme chaque année qui passe nous rappelle que les marchés se resserrent et que le soutien de l’État a une tendance dégressive, nous devons évaluer comment chacun des segments de la production contribuera à sa pleine valeur pour la filière. Que ce soient les structures de production de génétique et de porcs commerciaux, le réseau d’approvisionnement, la formulation adaptée aux animaux, le travail de nos professionnels ou la conformité de nos installations porcines, entre autres, tout doit être scruté à la loupe.

Il faut se rappeler que la production porcine est non contingentée et qu’elle est confrontée aux aléas des marchés mondiaux. Nous sommes obligés de tendre vers l’excellence. Malgré tous les efforts déployés, l’existence d’un programme de soutien du revenu de l’État, basé sur des prémisses réalistes pour l’ensemble de la production, aura toujours son importance au Québec afin d’aider les producteurs à faire face aux périodes houleuses sur les marchés. Avons-nous la capacité de fonctionner au rythme où le gouvernement restructure son programme de soutien du revenu, alors que le nouveau modèle de l’ASRA, appliqué à partir de 2024, diminue la protection du revenu de tout près de 15 $ par 100 kg pour une entreprise naisseur-finisseur?

Soyons honnêtes, à elles seules, les opérations porcines peuvent difficilement générer les améliorations financières reflétées par le nouveau modèle ASRA en un si court laps de temps.

Face à cette nouvelle réalité, votre équipe poursuit de façon accélérée son travail d’optimisation de la Filière porcine coopérative afin de la roder parfaitement.

Plusieurs changements ont déjà été apportés au cours de la dernière année. Par exemple, la mise en place d’un nouvel organigramme avec de nouveaux partages de responsabilités pour éviter certains doublons, l’uniformisation des normes de production pour garantir de meilleures performances techniques en engraissement, la bonification des services aux membres pour leur permettre de fixer le prix de certains intrants et plus encore. Plusieurs autres changements sont à venir en 2025.

L’objectif ultime est de s’assurer que chacun des maillons de la chaîne peut profiter des occasions du marché et qu’ils rapportent un maximum de gains pour l’ensemble des acteurs de la filière.

Bon hiver à tous et à toutes!

Photo : Filière porcine coopérative

Joël Zummo

Joël Zummo est agronome et directeur général de la Filière porcine coopérative.

Joël Zummo est agronome et directeur général de la Filière porcine coopérative.