Aller au contenu principal

AlphaGene offre à ses cochettes le luxe d’un nouveau nucléus

Photo : « Nos employés dans les nucléus sont nos yeux, dit la généticienne Nicole Dion. Ils nous parlent de ce qu’ils voient, ils nous envoient des photos s’ils ne sont pas certains de ce qu’ils observent. Ils communiquent régulièrement avec nous. » De gauche à droite : Stéphane Pelletier, Nathalie Morissette, Sylvain Labrie et Sébastien Proulx. Étaient absents lors de la prise de la photo: Jean-Claude Beaupré, Benjamin Beaupré et Daniel Cimon (crédit : Olymel). 

Alors que les producteurs adaptent leurs installations pour élever les truies gestantes en groupe, AlphaGene a pris les moyens pour offrir des animaux qui possèdent les aptitudes à vivre en communauté.

AlphaGene, filiale de génétique porcine d’Olymel, a acquis la ferme de La Coop Purdel, située à Saint-Valérien de Rimouski, pour y aménager un nouveau nucléus de sélection. Elle y élève, en groupe, 1 200 cochettes en gestation. 

« Pour nous, c’est important d’avoir un nucléus qui ressemble aux élevages de production commerciale et qui répond aux nouvelles normes de bien-être animal », explique Nicole Dion, généticienne chez Olymel. Elle précise, au passage, qu’AlphaGene ne vend pas sa génétique seulement au Québec, mais partout au Canada.

Les animaux qui vivent dans des cages toute leur vie et ceux qui vivent dans un environnement libre n’ont pas nécessairement les mêmes comportements avec leurs congénères, poursuit la généticienne. Les porcs sont naturellement portés à vivre en groupe, mais certains sont plus sociables que d’autres. « C’est pourquoi il est important de sélectionner les animaux qui s’adaptent plus facilement à la vie en communauté », dit la généticienne.

Développer une génétique possédant des critères bien précis nécessite généralement une année complète, souligne Nicole Dion. Il faut vivre le cycle entier, c’est-à-dire la gestation, la mise bas et l’élevage des porcelets. 

Les truies qui composent le nucléus de Saint-Valérien proviennent de différents sites de finition d’AlphaGene. Plus tard, il s’autoremplacera par des cochettes provenant des sites liés directement à la maternité de Saint-Valérien, c’est-à-dire des producteurs engraisseurs de la région, membres de La Coop Purdel.

AlphaGene, un environnement sain et serein

Les animaux sélectionnés par AlphaGene sont reconnus pour être de nature calme. « Les gens qui travaillent dans nos fermes ne sont pas brusques et ne tolèrent pas les animaux agressifs », assure Nicole Dion.

Cet environnement paisible ne peut que faciliter l’adaptation des cochettes à la vie en groupe, « un critère qui s’ajoute à tous les autres, soit la taille des portées, la qualité des porcelets, la capacité laitière et les qualités maternelles », dit Marquis Roy, directeur technique chez Olymel. « Dans les troupeaux de nos clients qui se sont convertis à la gestation en groupe, nous avons rapidement constaté que notre animal était bien adapté », poursuit-il. Le taux de mortalité et les problèmes de pattes n’ont pas augmenté, contrairement à ce qui fut le cas dans des troupeaux qui n’utilisent pas la génétique d’AlphaGene. 

Rappelons qu’AlphaGene entretient un partenariat de longue date avec Axiom Genetics (autrefois Gène+), entreprise française spécialisée en développement de génétique porcine. Or, en Europe, « ils exploitent des nucléus en groupe depuis 2014, fait savoir Marquis Roy. C’est peut-être la raison pour laquelle nos animaux montrent une certaine habileté naturelle à vivre en groupe. »

Par ailleurs, la génétique AlphaGene ne manque pas d’autres qualités. « Ce sont des animaux très prolifiques, qui sèvrent beaucoup de porcelets à chaque portée, et des porcelets très vigoureux », s’entendent à dire Nicole Dion et Marquis Roy. Ce sont aussi des animaux qui, en finition, enregistrent de très bonnes conversions alimentaires et montrent une rapidité de croissance appréciable. Ils répondent aux besoins de la filière dans son ensemble, et à ceux d’Olymel, sur le plan de la qualité de la carcasse et de la viande. 

Bâtiments

Section gestation : AlphaGene a refait à neuf la section gestation d’un bâtiment qui compte 1 200 truies et 3 600 places en pouponnière. Elle a construit 12 parcs destinés à accueillir 60 truies chacun. 

Section mise bas : cette section a aussi été refaite à neuf. Le nombre de pièces est réduit, mais le nombre de cages est maintenu à 224. 

Section saillie : Très peu de travaux ont été réalisés dans cette section, mais AlphaGene a mis à jour la plupart des équipements. Les cages répondent aux standards de l’industrie. 

Conduite d’élevage 

La production s’effectue selon une gestion en bandes espacées de quatre semaines. Un groupe de 224 truies mettent bas pendant une période s’échelonnant sur trois à quatre jours. Tous les porcelets sont sevrés la même journée, à un âge moyen de 20 jours, puis transférés dans une pouponnière.

Cette pratique procure de nombreux avantages en ce qui a trait au travail des employés, mais le plus important est qu’elle offre la possibilité de vider, laver et désinfecter la section mise bas toutes les quatre semaines. 

De plus, la production d’un grand nombre de porcelets du même âge lors du sevrage rend possible la gestion en tout plein, tout vide des pouponnières et des blocs d’engraissement. Chez AlphaGene, on maintient un excellent niveau de santé, et la gestion en tout plein, tout vide s’impose comme un incontournable pour le préserver ainsi.

AlphaGene possède deux autres nucléus, où l’élevage se fait en cages. Ils seront ultérieurement convertis en élevage libre. La filiale porcine d’Olymel y produit trois races : Landrace, Yorkshire et Duroc. Déterminée à faire du Bas-Saint-Laurent son fief de sélection en génétique porcine, elle envisage d’y doubler la production en maternité, selon le directeur d’AlphaGene. 

Guylaine Gagnon

QUI EST GUYLAINE GAGNON
Guylaine a grandi sur une ferme dans la région de Lanaudière. Intéressée par l’écriture, elle ne croyait pas qu’un jour elle combinerait son métier à celui de ses parents. Embauchée en 1991 comme secrétaire-correctrice, Guylaine a depuis gravi les échelons jusqu’à la fonction de rédactrice en chef du Coopérateur.

guylaine.gagnon@lacoop.coop

 

guylaine.gagnon@sollio.coop

QUI EST GUYLAINE GAGNON
Guylaine a grandi sur une ferme dans la région de Lanaudière. Intéressée par l’écriture, elle ne croyait pas qu’un jour elle combinerait son métier à celui de ses parents. Embauchée en 1991 comme secrétaire-correctrice, Guylaine a depuis gravi les échelons jusqu’à la fonction de rédactrice en chef du Coopérateur.

guylaine.gagnon@lacoop.coop