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Agropur : À l’écoute des consommateurs

Photo : Émile Cordeau, chef de la direction; Roger Massicotte, président; et Dominique Benoit, vice-président principal, affaires institutionnelles et communications  

Le 12 février 2020, la coopérative laitière Agropur dévoilait ses résultats financiers dans le cadre de sa 81e assemblée générale annuelle, à Montréal. Roger Massicotte, président d’Agropur, a réitéré un des objectifs de fond de la coopérative : répondre aux besoins des consommateurs.

Les faits saillants de la dernière année font état du contexte de marchés difficiles dans lequel a évolué l’entreprise : à 40,2 millions $, l’excédent net a diminué de 27,5 millions $ par rapport l’exercice précédent. Plusieurs facteurs expliquent ce résultat, indique le chef de la direction, Émile Cordeau, en poste depuis octobre dernier, dont la hausse des frais financiers, et les frais de démarrage liés à d’importants projets d’investissement. Il note également la concurrence intense dans l’industrie. L’Accord économique et commercial global de même que le Partenariat transpacifique ont en outre affecté les ventes de fromages fins, de même que les prix de vente et les marges. L’Accord Canada – États-Unis – Mexique entraînera aussi son lot de conséquences sur les importations et exportations de produits laitiers, de même que sur le système de gestion de l’offre.

En revanche, le chiffre d’affaires a atteint 7,3 milliards $ (4 milliards au Canada et 3,3 milliards aux États-Unis), en hausse de 10,2 %. Le bénéfice avant intérêts, impôts et amortissements (BAIIA) a, pour sa part, augmenté de 3,3 % pour atteindre 365,4 millions $.

Aux États-Unis, la coopérative a amélioré sa rentabilité en 2019 grâce, entre autres, à la hausse de ses volumes de vente et à l’amélioration des conditions de marché. Agropur y a également complété l’agrandissement de son usine de Lake Norden, dans le Dakota du Sud, le plus important projet de son histoire. « Cette année, grâce notamment au raffermissement des prix du fromage et des poudres de lactosérum sur les marchés mondiaux, nos activités américaines ont dégagé une marge d’exploitation en forte hausse », a déclaré le président.

Même si les ventes ont également augmenté au Canada, le BAIIA des activités au pays a diminué significativement. Outre les facteurs externes, Émile Cordeau pointe du doigt l’organisation complexe de la structure canadienne de la coopérative, en lien avec les multiples fusions et acquisitions réalisées au fil des ans.

Depuis son arrivée, le chef de la direction s’est attaqué à simplifier et à optimiser le modèle de gestion de la coopérative. Cela « a entraîné l’abolition de postes à tous les paliers de l’organisation, notamment des postes de direction et des postes de cadres ». Le but est de mieux répondre à la réalité du terrain et d’améliorer la performance financière, particulièrement en réduisant les coûts, afin d’investir dans les opérations, les employés, les infrastructures et les technologies.

L’objectif est d’offrir à l’entreprise des conditions nécessaires afin qu’elle poursuive sa croissance. « La coopérative est en très bonne situation financière, tient à souligner Émile Cordeau. On veut améliorer notre rentabilité pour se donner de la flexibilité. »

« La demande pour les produits laitiers est en hausse, souligne Roger Massicotte, qui termine un premier mandat à la présidence. Et le consommateur aime l’innovation. On veut s’aligner encore davantage sur les besoins des consommateurs et de nos membres. »

Les occasions de croissance sont donc bonnes. Agropur, grâce à son réseau de distribution national, une gamme étendue de bons produits, des marques fortes aimées des consommateurs et une solide réputation, possède les atouts pour assurer sa pérennité. « Nous avons la taille, la force et la compétence pour croître de façon durable et rentable », assure le président.

L’entreprise exploite en tout 38 usines. Au cours de la dernière décennie, Agropur a intégré, par acquisitions et fusions, 14 entreprises qui ont ajouté près de trois milliards $ aux ventes de la coopérative. Le volume de lait traité est passé, en 2019, à 6,5 milliards de litres, en hausse de 4,6 % sur l’année dernière.

Les ristournes déclarées se chiffrent à 30 millions $, contre 65,2 millions $ à pareille date l’année précédente. L’entreprise compte 3024 membres.