Avec son fils John, Elaine Pruim a opté pour la diversification. Son exploitation laitière compte 820 têtes, y compris les vaches laitières, les sujets de remplacement et les croisements beef on dairy. Ils y ont récemment greffé une crèmerie, Twin Peaks Creamery, où l’on sert une multitude de savoureuses crèmes glacées fabriquées avec le lait de la ferme, afin d’atteindre quelques objectifs d’affaires.
Ceci est la troisième partie de trois.
« La crèmerie fait partie de notre plan de transfert d’entreprise, explique Elaine. Elle s’inscrit également dans une vision éducative et agrotouristique. On veut expliquer aux consommateurs, et tout particulièrement aux enfants, d’où provient la nourriture qu’ils mangent. »
L’exploitation de Warman, en banlieue de Saskatoon, a accueilli 30 000 visiteurs au cours de sa première année d’activités. On se déplace pour les crèmes glacées, mais aussi pour la viande qu’on y offre dans la boutique. Des découpes de bœuf et de porc issus d’un petit troupeau élevé à la ferme.
John Pruim a beaucoup investi pour mettre sur pied la filiale crème glacée. « Plus d’un million de dollars, informe Elaine. Il a tout géré lui-même. Les voyages de formation un peu partout dans le monde, le financement, l’achat des équipements. C’est son projet de A à Z. »
Pour des raisons fiscales, la ferme d’Elaine est constituée en divisions. On y compte la division laitière et la division grains et bovins de boucherie. « Quand un secteur va moins bien, l’autre compense les pertes de revenu », estime l’entrepreneure originaire de la Colombie-Britannique.
Les terres de la Saskatchewanaise sont divisées en sections. Une section représente une superficie de 2,59 km2 (1 mi2), soit 259 ha (640 acres). Elaine possède 2400 acres. « Le quart d’une section, soit 64,75 ha (160 acres), vaut entre 1 et 1,25 million de dollars, soit de 15 444 à 19 305 $ l’hectare (6250 et 7800 $ l’acre), ce qui est relativement abordable pour notre région, assure-t-elle. En Colombie-Britannique, attendez-vous à payer un million de dollars pour une parcelle de quatre hectares (dix acres) (250 000 $ l’hectare [100 000 $ l’acre]). »
« Fabriquer un produit de qualité, nourrir les gens, interagir avec eux, c’est de loin le plus beau métier », conclut Elaine.
Photo : Patrick Dupuis
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