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L’eau : cet ingrédient méconnu

Photo : iStock

L’eau est l’ingrédient principal des bouillies d’arrosage. Pourtant, on n’en connaît bien souvent pas grand-chose. La transparence n’est pas une garantie de qualité. La plupart du temps, l’eau nous paraît claire et limpide, mais elle pourrait réduire l’efficacité de nos pulvérisations.

Plusieurs éléments peuvent influencer la qualité de l’eau et ainsi impacter l’efficacité de nos traitements phytosanitaires. Les débris organiques, les minéraux, les particules de sol et le pH ne sont que quelques exemples de ce qui peut altérer l’eau.

D’un point de vue environnemental, il faut s’en soucier, puisqu’un pesticide rendu moins performant devra possiblement être appliqué de nouveau pour éradiquer sa cible. Une analyse de notre eau de pulvérisation est essentielle pour maximiser le potentiel des produits phytosanitaires que nous utilisons. 

Il arrive qu’on ait la perception qu’un pesticide ne fonctionne plus aussi bien qu’auparavant, voire qu’il n’est tout simplement pas efficace. Avant d’en arriver à cette conclusion, il faut se poser certaines questions. Dans les prochaines lignes, nous aborderons les différentes caractéristiques de l’eau qui sont susceptibles de réduire ou d’affecter l’efficacité de nos applications foliaires.

La turbidité

« Turbidité » est un terme qui se rapporte au contenu de matière en suspension dans l’eau. Bien souvent, cette matière est constituée de débris organiques, tels que des particules de sol, des microalgues et des résidus de végétaux. Sur une échelle de turbidité, plus le chiffre est haut, plus l’eau est considérée comme trouble. En présence d’une forte turbidité, le problème en matière de pulvérisations est l’adsorption, à savoir la capacité de la matière active à se fixer sur les particules en suspension. L’impact peut varier en fonction du produit. Pour certains, la réduction d’efficacité est importante. Afin d’éviter ce type de problème, il faut installer des filtres adéquats sur nos pompes, en vue d’obtenir une eau exempte de matière en suspension.

La dureté

La dureté, quant à elle, désigne la quantité de minéraux chargés positivement dissous dans l’eau. On parle ici du magnésium, du calcium, du fer, de l’aluminium, etc. Ces minéraux, une fois dissous dans l’eau, se fixent aux molécules de matière active, qui elles sont chargées négativement. Un peu comme un aimant! On obtient alors des molécules beaucoup moins performantes, car elles auront soit de la difficulté à pénétrer l’organisme nuisible, soit tendance à précipiter dans le réservoir. La dureté est évaluée en parties par million (ppm) de carbonate de calcium (CaC03). Une eau est dure lorsque la valeur est supérieure 150 ppm. L’efficacité de plusieurs pesticides peut être affectée par une dureté élevée.

Il existe sur le marché des produits que l’on ajoute dans le réservoir pour résoudre ce problème. Mentionnons entre autres Disclose pH, dont nous traiterons un peu plus bas.

Le pH

Une autre valeur importante à considérer absolument est le pH de l’eau. Cette valeur est facilement vérifiable. On peut déterminer assez rapidement le pH en utilisant des bandelettes conçues à cet effet. Plus la valeur est élevée, plus l’eau est dite basique, et plus la valeur est basse, plus l’eau est acide. En général, le pH souhaité pour maximiser l’efficacité des différents pesticides se situe entre 5 et 6. Un pH adéquat permet également d’obtenir une meilleure stabilité du produit dans le réservoir et sa pleine efficacité.

Un pH très élevé pourrait causer de l’hydrolyse alcaline, soit une dégradation de la matière active. Ce processus est irréversible et varie en fonction du produit. D’une manière ou d’une autre, il en résulte une perte d’efficacité. La dégradation peut être très rapide pour certains produits (moins d’une heure) et moins rapide pour d’autres.

Des solutions

Pour optimiser la qualité de l’eau, plusieurs solutions sont offertes sur le marché. Parmi celles-ci, Disclose pH. Ce produit utilise des technologies brevetées pour conditionner l’eau d’arrosage et aider à surmonter les différents problèmes qui pourraient avoir un effet sur les arrosages agricoles. Il acidifie les eaux alcalines en réduisant le pH au niveau idéal de 5, ce qui permet de prévenir la dégradation de plusieurs produits de protection des cultures. 

Contrairement à d’autres produits semblables sur le marché, qui ont uniquement un effet acidifiant, Disclose pH réduit également la dureté de l’eau en séquestrant les sels qui y sont contenus. Un des avantages importants du produit est qu’il contient un indicateur de pH qui, une fois le pH optimal atteint, fait instantanément tourner au jaune la couleur de l’eau. De cette façon, vous n’aurez pas à vous soucier de trop en ajouter. Disclose pH agit aussi comme tampon pour éviter la suracidification, si par mégarde vous en ajoutiez en trop grande quantité.

Il existe donc plusieurs options pour améliorer la qualité de vos eaux de pulvérisation et ainsi maximiser l’efficacité de vos traitements phytosanitaires. Il faut cependant bien connaître au préalable les caractéristiques de votre eau, pour pouvoir apporter les correctifs nécessaires. Vous y gagnerez en temps et en argent, et ce sera également bénéfique pour l’environnement.

N’hésitez pas à communiquer avec votre expert-conseil, qui vous aidera à évaluer la qualité de votre eau.

Christine Bourbonnais

QUI EST CHRISTINE BOURBONNAIS
Christine est gestionnaire de comptes chez Sollio Agriculture. Elle est membre de l'Ordre des technologues.

christine.bourbonnais@sollio.ag

christine.bourbonnais@sollio.ag

QUI EST CHRISTINE BOURBONNAIS
Christine est gestionnaire de comptes chez Sollio Agriculture. Elle est membre de l'Ordre des technologues.

christine.bourbonnais@sollio.ag