Fertilisation potassique : maximisez votre rentabilité

Photo : Steven Heap
Encore en 2017, les carences en potasse vont diminuer la rentabilité de plusieurs cultures. Il est tôt en saison et il y a peu de symptômes visuels de carence de cet élément, mais lorsque les cultures comme le soya et le maïs entrent en phase de maturité, les carences deviennent évidentes.
Évidemment, la potasse peut être appliquée au printemps mais, comme plusieurs producteurs veulent semer plus rapidement, l’automne devient un moment propice pour son application. La fenêtre de récolte des céréales et du soya est courte, compte tenu de la rosée. Cela libère du temps pour appliquer cette matière fertilisante.
La potasse est souvent l’élément négligé de la fertilisation et les cultures de luzerne et de soya en exportent une grande quantité annuellement (voir le tableau).
Exportations des cultures (kg/ha)
Cultures |
N |
P2O5 |
K2O |
Maïs (10 tm/ha) |
135 |
70 |
52 |
Soya (4 tm/ha) |
269 |
54 |
94 |
Blé (5 tm/ha) |
97 |
46 |
33 |
Luzerne (15 tm/ha) |
377 |
101 |
404 |
Source : IPNI
De la potasse à l’automne?
La potasse est un élément très soluble et peu lessivable, car il est retenu par les colloïdes du sol. Lorsque laissée en surface, la pluie fera pénétrer la potasse dans le sol, donnant ainsi la possibilité d’appliquer ce produit l’automne, à la volée, pour ceux qui ne veulent pas ralentir les opérations de semis par un passage d’épandeur au printemps. De plus, comme la concentration du muriate de potassium est élevée, un épandeur de 4 tonnes couvrira plusieurs hectares.
Notez que les sols sableux profonds (sols faibles en argile et matières organiques) retiennent moins le potassium en ayant moins de sites d’échanges. Le mouvement de l’eau peut entraîner un lessivage important des ions de potassium. L’incorporation avec des résidus permet de diminuer les pertes. Dans le cas des sols ayant un grand risque d’érosion (pente), les pertes par ruissellement peuvent être importantes.