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Ferme Lauka, l'amour, le lait, et l'amour du lait!

Passion, vision et robotisation ont propulsé une jeune relève vers une production florissante.

Publié le 26 janvier 2018
Reportage de ferme
Gestion
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Crédit : Christian Leduc
Image de Étienne Gosselin

Étienne Gosselin

Agronome et rédacteur

Étienne est détenteur d’une maîtrise en économie rurale et œuvre comme pigiste en communications. Il cultive commercialement le raisin de table à Stanbridge East dans les Cantons-de-l’Est.

Il y a 10 ans, le Coopérateur rencontrait deux jeunes loups de la production laitière qui vivaient leur rêve de démarrer dans ce secteur. Une décennie plus tard, quelles sont la part du rêve et celle de la réalité?

C’était en novembre 2007. Ils avaient 23 ans. Maxime St-Laurent, Montérégien dans l’âme, avait suivi son cœur vers l’Abitibi, jusqu’à Saint-Marc-de-Figuery, à 15 minutes au sud d’Amos. Ayant avec lui son certificat de quota et ses vaches, il avait posé ses valises dans la ferme familiale de Katie Rouillard – sa belle brune, avec qui, au cours des 10 ans qui suivent, il aura trois enfants.

Katie et Maxime ont mis les bouchées doubles pour finaliser l’aménagement de leur nouvelle étable : stabulation libre, deux robots de traite GEA dans deux stations distinctes, trafic libre et barrière de triage à la sortie de l’automate.

En démarrant la Ferme Lauka, le couple possédait 56 kg de quota et 45 vaches en lactation. L’étable logeait au départ 53 animaux – mais à la fin, elle croulait sous 64 vaches à la traite! « L’étable comportait une rangée de stalles parfaites pour faire tarir des vaches, blague Maxime, ancien expert-conseil de La Coop Excel. Dans la dernière année, nos performances régressaient. Nous n’avions plus le choix : il fallait emménager dans plus spacieux pour produire les allocations additionnelles, qui nous filaient entre les doigts. »

La Ferme Lauka possède aujourd’hui 95 kg de quota et 75 vaches laitières, dans une étable capable de loger 95 productrices. Pourquoi n’avoir pas construit plus petit? Cela n’entrait pas dans la vision de développement du couple, qui voulait constituer pour ses enfants (Laura, Luka et Léa) une entreprise à l’envergure intéressante, à la transférabilité facile, à l’exploitation agréable.

Conséquemment, la capacité d’emprunt actuelle est complètement utilisée, la marge de manœuvre inexistante. « Financièrement, on fait en une génération ce que d’autres font en deux », juge Katie.

« On s’est battus pour faire financer nos projets, ajoute Maxime. J’espère qu’on a défriché la trail pour d’autres jeunes. L’agriculture est rendue tough. Ce serait si facile d’abandonner!

Objectifs 2007

  • S’offrir une étable neuve dans un horizon de 15 ans
  • Participer à des expositions prestigieuses à l’échelle nationale
  • Assurer la descendance des St-Laurent-Rouillard grâce à une dizaine de marmots

Réalités 2017

  • Une étable neuve 10 ans après le démarrage
  • Une production de lait rentable plutôt que des sujets d’exposition
  • Trois beaux enfants élevés dans l’air pur de l’Abitibi

Évolution, révolution

Le contexte a changé. Le prix du lait a baissé, les marges ont rapetissé et les hausses de quota ponctuelles incitent à garder les animaux pour expédier plus de lait. « Il y a 10 ans, on projetait une nouvelle étable en stabulation entravée avec quelques parcs pour des vaches d’expo, explique Maxime. Aujourd’hui, nous avons recentré nos objectifs sur la production et l’élevage, plutôt que sur la participation à des expos nationales. » Le producteur compte plusieurs titres de Grande Championne et bannières d’exposant à l’Expo d’Abitibi.

Il y a une décennie, le bien-être animal était encore un concept flou, alors qu’il est aujourd’hui normé dans un programme national (proAction). Et les robots de traite n’avaient pas la popularité et la flexibilité d’aujourd’hui, souligne Maxime – ni le concept de liberté qu’on leur accole. « On n’avait pas toutes les connaissances pour bien exploiter leur potentiel. »

Après avoir visité 25 fermes laitières, le tandem a donc arrêté son choix sur la robotisation et sur un bâtiment de conception allemande à poutres de bois laminé espacées tous les 24 pi.

S’il faut agrandir, on pourra le faire aisément en abattant l’un ou l’autre des murs des extrémités. Le couple n’a pas eu d’autre choix que de gérer lui-même le chantier et de faire certains travaux, comme les excavations, rejetant derechef la solution clés en main. Les économies (entre 10 et 15 %) en valaient toutefois la peine.

L’Abitibi, un Klondike relatif

Si les terres restent abordables, elles nécessitent d’importantes corrections pour être productives. Chaulage, drainage, nivellement : la Ferme Lauka a investi fortement pour améliorer la rentabilité. Elle produit maintenant plus que pour ses besoins. Depuis 10 ans, l’entreprise a acheté 265 ha de terres pauvres et acides, sur lesquelles le foin n’était récolté que tous les deux ans. L’assolement se compose aujourd’hui de luzerne, trèfle, fléole, canola, orge, avoine et blé d’automne en semis direct, après de nombreux essais (sarrasin, gourgane, canola d’automne, etc.).

En clair, Katie et Maxime ont sué lors de leur démarrage et ils suent encore pour faire croître leur exploitation, dans une région qui offre quand même des perspectives intéressantes. Malgré les hauts et les bas, les dettes et les frictions normales d’un couple dans les affaires, ils ont gardé intact leur amour mutuel. Et leur amour du lait!

Cat article est paru dans le Coopérateur de janvier-février 2018.

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