Aller au contenu principal

Navigation utilitaire

  • À propos
  • Évènements
  • Abonnement à l’infolettre
Accueil

Navigation principale

  • Familles agricoles
  • Ma ferme
  • Réseau coopératif
  • Actualité
  • - Tout -
  • Familles agricoles
  • Ma ferme
  • Réseau coopératif
Trier par:
Toggle Search
Fermer la recherche
Toggle mobile menu
Retour à Familles agricoles

L’amour des affaires avant l’amour des vaches

Valérie Renaud et Luc Poirier misent sur la rentabilité et l'efficience en plaçant la gestion d’entreprise à l'avant-scène dans leur ferme laitière.

Publié le 9 mars 2020
Reportage de ferme
Gestion
ferme laitiere du village lamour des affaires avant lamour des vaches
Valérie Renaud et Luc Poirier forment un redoutable tandem, elle comme gestionnaire de troupeau, lui comme gestionnaire d’entreprise.
Crédit : Étienne Gosselin
Image de Étienne Gosselin

Étienne Gosselin

Agronome et rédacteur

Étienne est détenteur d’une maîtrise en économie rurale et œuvre comme pigiste en communications. Il cultive commercialement le raisin de table à Stanbridge East dans les Cantons-de-l’Est.

Il fait cultiver ses propres terres, n’élève plus ses génisses, a construit une étable à l’image de sa devise : simplicité en toutes choses. La Ferme laitière du Village est une entreprise axée sur le lait, mais surtout sur la rentabilité.

La passion de la production. L’amour des animaux. Ces expressions galvaudées, Luc Poirier les a trop entendues. Cet entrepreneur-gestionnaire de Sainte-Agathe-de-Lotbinière produit bien du lait, mais dans une approche résolument différente : les affaires avant les sentiments! « Ce n’est pas la passion qui fait les paiements, analyse-t-il froidement. Il faut rester en affaires! »

Ce gaillard de 6 pi 4 po balance les mots « affaires » ou « business » toutes les cinq minutes. Valérie Renaud, diplômée en agronomie et gestionnaire du troupeau, ponctue aussi la conversation d’idées de la même école. Assis dans le bureau dont les larges baies vitrées surplombent l’étable, les deux s’expriment sans gêne, sans langue de bois. Ils affichent néanmoins une réticence manifeste devant le rédacteur du Coopérateur : ils ne veulent pas être mal cités, encore moins passer pour des donneurs de leçons, avec leur modèle qui détonne.

Sur la gestion

« L’argent se fait à l’étable », émet d’abord Luc. Ce constat évident s’est affiné par une connaissance pointue de ses coûts ramenés par hectare, tonne d’aliments, vache, logette, kilo de quota ou hectolitre de lait. « Il faut aussi calculer ce que coûte une tonne d’ensilage en incluant la perte de productivité à l’étable, car inévitablement, il y en aura une : un producteur de taille moyenne, dans des conditions normales, peut être bon dans tout, mais excellent dans rien. » C’est en commençant à donner des travaux à forfait, en 2008, que Luc a réalisé combien valaient son travail et ses actifs, notamment sa machinerie, qui torpillait sa marge.

Depuis trois ans, ce détenteur d’un quota avoisinant les 550 kg loue ses 325 ha à un agriculteur spécialisé dans les travaux à forfait (Robert Allard, de la Ferme Champfleuri, à Lévis), dans un modèle à l’états-unienne. Semer, épandre, pulvériser, récolter : tout est confié à cette entreprise capable d’ensiler 125-150 tonnes de maïs et 100-125 tonnes d’herbage à l’heure. Luc spécifie ses besoins en quantité et en qualité. Robert s’arrange pour fournir des aliments à prix compétitif.

« Comment une ferme laitière moyenne possédant sa propre machinerie peut-elle être aussi efficace qu’une entreprise de travaux à forfait comme la mienne? J’ai commencé avec un million de dollars d’actifs, j’en suis à six millions », expose le forfaitaire, qui cultive 1010 ha au total et budgète toujours 25 % plus de superficies pour satisfaire ses clients. Et s’il a des surplus? Il engrange les profits en vendant les produits à d’autres acheteurs, ce qui ajoute à sa compétitivité. « Personne ne peut offrir des prix comme les nôtres », assure Robert, qui souligne qu’une entreprise comme la sienne attire plus facilement conducteurs de machinerie et ouvriers spécialisés que celles qui n’embauchent que de manière saisonnière.

Le modèle suscite un questionnement. Il ne se passe plus un mois, voire une semaine, sans que des producteurs laitiers interrogent Luc. D’ailleurs, il a déjà été recruté pour accompagner des producteurs qui, somme toute, résistaient aux changements. « Les producteurs avec qui je parle semblent vouloir se faire dire de garder leurs terres », indique l’Agathois, qui déplore en outre qu’ils prennent des décisions d’affaires basées sur leurs liquidités ou leurs avoirs propres plutôt que sur la rentabilité. Le gestionnaire offre un autre conseil : selon lui, avant de comparer ses données technicoéconomiques avec celles d’autres fermes de différents regroupements, il vaut mieux commencer par se comparer à soi-même – avant et après des changements importants – et en tirer les leçons qui s’imposent.

Cet article est paru dans le Coopérateur de mars 2020.

Explorer davantage

  • Technologie et robotisation
  • Biologique
  • Relève
  • Femme
  • Diversité
  • Gestion
  • Agriculture durable
  • Agroalimentaire
  • Alimentation

Autres suggestions de lecture

Les copropriétaires Maxime et Michaël Rondeau sont en compagnie du fils de Maxime, Rafaël, et du gérant de troupeau Gabriel Marois.
Reportage de ferme
Gestion

Faire mousser le lait à la Ferme Lesfranches

Reportage à la Ferme Lesfranches qui a une production quotidienne de gras et de protéine de 3,25 kilogrammes par vache.
Par Étienne Gosselin
30 juillet 2025
La famille de KAV
Reportage de ferme
Gestion

De 4 à 14 000 bouvillons pour KAV

La ferme albertaine KAV impressionne en avec ses bovins de boucherie, ses hectares de terres, ses poulets de chair et sa meunerie
Par Stéphanie McDuff
29 juillet 2025

Restez à l’affût en vous abonnant à notre infolettre

Abonnez-vous
Back to top

Le Coopérateur

  • À propos
  • Notre équipe
  • Magazine
  • Nos grands dossiers

Contact

  • Nous joindre

Restez à l’affût!

Abonnement à l’infolettre
Logo de Sollio Groupe Coopératif
Coopérateur est publié par Sollio Groupe Coopératif.
Il est l’outil d’information de la coopération agricole québécoise.

Footer legal

  • Politique de vie privée
© 2025 - Coopérateur - Tous droits réservés