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Transition énergétique à la Ferme Avicole Brybec : Efficacité 1, propane 0

Agiska Coopérative

Quelques mois après son démarrage, Douglas Bryson a investi dans neuf échangeurs d’air récupérateurs de chaleur et trois contrôleurs électroniques des paramètres d’ambiance. Rira bien qui rira des calories!

Douglas Bryson n’a rien contre le C3H8, le propane. Mais l’aviculteur d’Ormstown gère l’énergie comme tout le reste : moins et mieux. De plus, brûler ce combustible sur le parquet en utilisant un comburant, l’oxygène, utile aux poulets, génère du gaz carbonique et de l’humidité qu’il faut évacuer en ventilant plus avec de l’air froid qu’il faut réchauffer…

Douglas Bryson a une sensibilité à l’empreinte de son entreprise, la Ferme Avicole Brybec, membre d'Agiska Coopérative, mais le confort des oiseaux et la performance financière – il est un jeune aviculteur qui tente de vivre de ses 400 000 kg de poulet produits par année – dictent aussi ses choix d’affaires. Installer un automate et trois récupérateurs de chaleur de marque Avi-Air par étage était logique pour cet adepte de la calculatrice. « Sur un projet de 99 000 $, je peux obtenir jusqu’à 56 000 $ en subventions de Transition énergétique Québec, dont 32 000 $ après l’installation et le reste sur cinq ans, en fournissant mes factures de propane et d’électricité. »

Jusqu’ici, ça fonctionne. En 2021 et sans lésiner sur le confort, la ferme a consommé 70 000 litres de propane, consommation ayant chuté à 38 000 litres. Selon le calculateur coopcarbone.coop, c’est 49 tonnes de CO2 qui ne sont plus émises, l’équivalent de l’empreinte annuelle de cinq habitants du Québec. À ces gains sur l’ajustement plus précis de la température, de l’humidité et du renouvellement d’air s’additionnent des performances rehaussées : le taux de conversion alimentaire s’est amélioré, passant de 1,52 kg à 1,46 kg, soit cinq tonnes d’aliments par lot que les oiseaux ne consomment plus.

Chaque litre de propane brûlé dans les éleveuses aux premier et deuxième étages et dans la chaudière du rez-de-chaussée, qui fait circuler un fluide caloporteur (glycol) dans le plancher pour un chauffage uniforme, a le potentiel de fournir plus de chaleur. Début mars, l’air frais extérieur à 16 °C entrait en contact avec l’air vicié à 29 °C pour tempérer l’air à 23 °C. L’échange thermique s’effectue dans des cellules plastiques dépoussiérées par un système automatisé de lavage à l’eau.

Agir pour le climat en optimisant les calories de chaque unité de propane, Douglas Bryson s’y engage, surtout si les cobénéfices sont plus nombreux que la seule réduction de son empreinte carbone. Planète-Brybec 1, GES 0!

Photo : Étienne Gosselin

Étienne Gosselin

QUI EST ÉTIENNE GOSSELIN
Étienne collabore au Coopérateur depuis 2007. Agronome et détenteur d’une maîtrise en économie rurale, il œuvre comme pigiste en communication et dans la presse écrite et électronique. Il habite Stanbridge East, dans les Cantons-de-l’Est, où il cultive le raisin de table commercialement.

etiennegosselin@hotmail.com

QUI EST ÉTIENNE GOSSELIN
Étienne collabore au Coopérateur depuis 2007. Agronome et détenteur d’une maîtrise en économie rurale, il œuvre comme pigiste en communication et dans la presse écrite et électronique. Il habite Stanbridge East, dans les Cantons-de-l’Est, où il cultive le raisin de table commercialement.