Aller au contenu principal

Publireportage – Alimentation automatisée : La précision, planche de salut en production porcine

Imaginez que vous soyez à la veille d’entreprendre le plus important tournoi de golf assorti d’une bourse qui assurera votre survie.

Avant de commencer, les organisateurs vous annoncent que la largeur des allées a été réduite de dix verges, que ces dernières ont allongé de 1000 verges, et que la coupe, là où la balle tombe après un roulé, sera à peine plus large qu’une balle de tennis. La solution : être encore plus précis dans vos coups. Les producteurs de porcs québécois affrontent ce genre défi depuis plusieurs années.

« Heureusement, ils peuvent compter sur l’expertise d’entreprises de chez nous engagées à leur offrir des outils qui leur permettent de viser encore plus haut et de se démarquer. » Samuel Lefebvre, directeur des ventes chez Jyga Technologies, a partagé avec le Coopérateur la vision de l’entreprise pour affronter les aléas de la production porcine.

Propriétaire de fermes porcines et impliquée dans l’alimentation automatisée, la famille Lefebvre comprend exactement les préoccupations des éleveurs de porcs du Québec. Les entrepreneurs québécois sont aux prises avec des contraintes de marché hors de leur contrôle et soumis, affirme Samuel Lefebvre, à des normes de bien-être animal (BEA) parmi les plus exigeantes au monde. La pérennité du secteur porcin québécois passe inévitablement par l’efficacité. « Les éleveurs québécois ont compris depuis longtemps que leur avenir passe par l’efficacité », indique -t-il. Malmenés au cours des dernières années, les éleveurs continuent d’innover et de mettre des projets sur papier.

« Parmi les questions qui nous sont le plus posées, deux thèmes se démarquent, analyse Samuel Lefebvre. Le premier touche le BEA, l’alimentation en grands groupes et le design des bâtiments. Le deuxième thème récurrent est l’efficacité. Quand nous traversons des périodes aussi difficiles, passablement de gens se demandent comment faire pour être plus efficaces. Comment amener les animaux à produire plus à un coût moindre? La bonne nouvelle, c’est que nous avons beaucoup d’occasions pour ça présentement. »

Avec l’avènement de la technologie, nous pouvons optimiser des trucs pour générer cette efficacité recherchée qui n’était pas accessible manuellement, poursuit-il. Nous parlons de plus en plus de mélange d’aliments, d’alimentation de précision. En gros, ça consiste à mélanger deux recettes de moulées au-dessus de chaque animal pour offrir précisément la portion et la concentration d’aliments dont il a besoin à un moment précis de l’élevage.

« Prenons l’exemple des truies en gestation en grands groupes, illustre-t-il. Nous avons des femelles hyper prolifiques, hyper performantes. Chaque année, elles ajoutent des tétines , elles ajoutent des porcelets nés vivants. Cela dit, les porcelets ne viennent pas au monde plus gros ni plus vigoureux. Donc, comment pouvons-nous agir sur ces porcelets-là? Comment agir pendant les 115 jours de gestation, avant que l’on puisse les tenir dans nos mains, pour leur permettre d’avoir un plus grand potentiel de croissance et réduire la mortalité naissance-sevrage? »

Le concept derrière cette idée repose sur le moment propice où la truie recevra une alimentation pour offrir aux futurs nouveau-nés toutes les chances de survie et de croissance. « Nous voulons aider le développement placentaire et le développement des porcelets à l’intérieur de l’utérus, explique Samuel Lefebvre. C’est un exemple qui est super innovateur, super intéressant et très prometteur. Bien sûr, nous en sommes aux balbutiements de cette recherche. Ça va prendre un certain temps avant d’implanter cette technologie dans les entreprises. Nous avons la chance que notre technologie soit capable de livrer ces aliments au bon moment. Il nous reste à bâtir les connaissances pour obtenir les résultats. »

L’IA aura son rôle à jouer

Bien que l’être humain soit habité par un besoin constant d’améliorer ses méthodes, même avec la plus délicate attention, il ne peut rivaliser avec la précision des appareils des années 2020.

« J’ai connu l’époque où l’on servait les aliments à l’aide d’une grosse canne  de ketchup, ce n’était pas l’efficacité incarnée, confirme Samuel Lefebvre. La technologie nous permet d’améliorer notre efficacité. Les fins de semaine, les jours fériés, les Fêtes, c’est intéressant pour tout le monde. La technologie nous permet de maintenir le même degré de précision, 365 jours par année. Cette technologie doit continuer de s’améliorer, car les animaux vont continuer à se perfectionner . Nous parlons d’intégrer l’intelligence artificielle (IA). C’est un virage que nous devons prendre dans notre domaine. Un jour, nous allons tellement jouer sur des virgules, sur des décimales pour aller chercher cette fine ligne qui va démarquer la frontière entre engendrer trop de coûts et atteindre une meilleure performance. Il va falloir miser sur l’IA. Nous nous penchons là-dessus, car c’est l’avenir. Un jour, la simple automatisation deviendra le facteur limitant. »

D’ici là, les éleveurs du Québec peuvent solliciter d’excellents conseils afin de construire ou de rénover les porcheries déjà existantes et de se conformer aux exigences en matière de bien-être animal pour produire des porcelets aux meilleurs coûts possibles.

Photo par Étienne Gosselin

Stéphane Payette

QUI EST STÉPHANE PAYETTE
Membre de l'Ordre des technologues du Québec, Stéphane est expert-conseil en productions végétales à Novago Coopérative.Il est également journaliste à la pige pour le Coopérateur.

stephane.payette@sollio.ag

QUI EST STÉPHANE PAYETTE
Membre de l'Ordre des technologues du Québec, Stéphane est expert-conseil en productions végétales à Novago Coopérative.Il est également journaliste à la pige pour le Coopérateur.