
Les productions animales ont traversé des années plus que mouvementées, sur fond de changements sociaux et économiques importants. À qui appartiendra l’assiette des Québécois dans la prochaine décennie, entre la volaille, le porc et le bœuf?
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Notre alimentation n’a jamais été autant au centre de nos conversations. Rien que sur les réseaux sociaux, l’alimentation était parmi les 100 sujets les plus évoqués en 2023, se classait au cinquième rang des thèmes de vidéos les plus regardées sur YouTube, tandis que 9,5 millions d’images sur ce sujet sont épinglées par jour sur Pinterest, selon les organisateurs du Salon international de l’alimentation du Canada (SIAL Canada).
À travers cet engouement, des tendances de fond se dessinent depuis le début du siècle. La protection de l’environnement, le bien-être animal et le végétalisme ont causé des changements profonds dans les habitudes alimentaires à l’échelle de la planète. La pandémie de COVID-19 a agi comme catalyseur d’autres changements, tels que les prix des aliments et l’autonomie alimentaire.
Les protéines animales ont été au cœur de ces bouleversements dans la dernière décennie, avec un impact perceptible mondialement. Après une croissance de 17 % entre 2013 et 2023, la consommation de viande à l’échelle de la planète devrait augmenter au rythme de 11 % dans la prochaine décennie, selon les perspectives de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) et de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
Au Canada, les gens consomment 70 kg de viande par année, soit 20,5 % des dépenses alimentaires totales.
Si le poulet, le bœuf et le porc constituent (dans l’ordre) les viandes préférées au Canada, le bœuf conserve la palme auprès des Québécois. Selon des données de 2020-2021 du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ), il demeure la protéine la plus achetée, malgré son prix plus élevé par rapport à d’autres protéines animales et l’impact de l’inflation. La viande de bœuf fraîche et surgelée dans les épiceries représentait près de 38 % des ventes, le poulet, 33 % et le porc, 20 %. À la lumière des données les plus récentes, les Québécois opteraient toutefois de plus en plus pour la volaille et le porc.
Photo : iStock.com | Studio4
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