Les Éleveurs de porcs du Québec et les Acheteurs sont parvenus à une entente pour le renouvellement de la Convention de la mise en marché des porcs.
Le tout met fin à des pourparlers et un processus de négociation et de conciliation s'échelonnant sur une période de plus de quinze mois. Cette entente devra cependant être homologuée par la Régie des marchés agricoles et alimentaires du Québec.
Rappelons que, le 12 janvier 2022, les différentes parties entamaient le processus de renouvellement de la convention. En septembre dernier, afin d'éviter l'arbitrage et pour faciliter et accélérer les négociations, l'ex-ministre des Finances du Québec, Raymond Bachand, s'est joint à titre de conciliateur entre les Éleveurs de porcs du Québec et les Acheteurs.
Un partage de la richesse et des risques équitable pour tous
Le 15 avril dernier, les parties ont conclu une entente de principe. L'entente inclut une nouvelle formule de prix qui a pour effet de partager les risques et les bénéfices liés à la mise en marché du porc. Celle-ci assurera un prix du porc plus prévisible, tant pour les éleveurs et les éleveuses du Québec que pour les Acheteurs.
Depuis quelques années, les partenaires de la filière ont fait face à plusieurs difficultés : pandémie, surplus de porcs à écouler, pénurie de main-d'œuvre, suspension d'exportation vers la Chine, grève, contexte mondial défavorable, etc. Afin de permettre à tous de faire face à ces défis, le prix de base, fixé au cours de la première année de la convention de mise en marché, correspondra à 85 % de la valeur reconstituée d'une carcasse de porc et transitera vers 88 % au début de la troisième année. La formule prévoit un prix de base bonifié par un complément de prix selon les profits du secteur Porcs frais Est générés par Olymel. Les autres Acheteurs paieront un complément de prix égal à celui payé par Olymel.
Une entente pour une réduction harmonieuse de la production porcine
Les Acheteurs et les Éleveurs ont convenu de diverses ententes afin d'assurer un écoulement de la production porcine québécoise en attendant que les différents mécanismes dont les Éleveurs se sont dotés pour diminuer la production porcine produisent leurs effets. Parmi ceux-ci, notons qu'Olymel a accepté de maintenir en opération l'usine de Vallée-Jonction pendant plusieurs mois et ainsi poursuivre l'abattage de 624 000 porcs du total des 1 105 000 porcs qui seront désassignés au 3 juin 2023.
Afin de minimiser les effets de cette réduction de production pour les productrices et producteurs québécois, Olymel cessera d'acheter des porcs en provenance de l'Ontario.
« Cette entente assure une réduction harmonieuse de la production porcine québécoise dans un contexte de volatilité des marchés et de pénurie de main-d'œuvre, affirme le président-directeur général d'Olymel, Yanick Gervais. Elle contient des dispositions qui devraient permettre une plus grande souplesse dans la résolution des problèmes et favoriser un meilleur écoulement des porcs. La nouvelle entente repose sur une formule de prix qui assure une plus grande prévisibilité, tout en partageant les bénéfices et les risques associés à la mise en marché du porc au Québec. J'ai confiance que cette nouvelle entente nous aidera à relever les défis de la filière. »
Des conditions particulières pour les porcs de niche
L'entente prévoit des conditions particulières afin d'assurer le développement de la mise en marché de produits de niches tel que les porcs biologiques ou « Certified Humane ».
Création d'un comité de travail permanent entre les parties
En plus d'une nouvelle formule de prix, les parties ont convenu d'une plus grande collaboration afin d'assurer un écoulement harmonieux de la production porcine en cours d'année.