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CUMA de Weedon : une coopérative agricole fondée sur la complémentarité de ses membres

La CUMA de Weedon mise sur la diversité des productions et des membres pour optimiser l’usage de la machinerie agricole et faciliter le partage.

Publié le 22 avril 2015
Témoignage et entrevue
Coopérative
CUMA de Weedon pour la machinerie agricole
Des membres de la CUMA de Weedon pour de la machinerie agricole.
Crédit : CUMA de Weedon
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Nancy Malenfant

Collaboratrice

Nancy est détentrice d’une maîtrise en gestion et gouvernance des coopératives de l’Université de Sherbrooke ainsi que d’un diplôme d’agriculture. Elle travaille chez Viridis Environnement.

Les membres de la CUMA de Weedon ont su tirer parti de leur complémentarité et de la distance afin de bâtir une coopérative à leur image.

Bien que la coopérative d’utilisation de matériel agricole de Weedon ne compte que 10 membres, on pourrait aisément la surnommer la CUMA aux mille visages. Que ce soit en conduite « conventionnelle » ou biologique, presque tous les secteurs agricoles y sont représentés. Et qu’il produise des grandes cultures, du foin, du lait, du bœuf, du mouton, du porc ou même du sirop d’érable, chaque producteur membre trouve son compte au sein du groupe.

Certains pourraient considérer cette diversité comme un obstacle au partage d’équipements. Or, selon l’administrateur Alain Beaulieu, elle constitue un atout, en optimisant la disponibilité du matériel pour chacun. « Ce n’est pas une mauvaise chose de voir plusieurs productions différentes dans une CUMA, puisque nous n’avons pas tous le même calendrier de travaux », explique-t-il.

Les réalités professionnelles et familiales des agriculteurs membres jouent aussi sur la variété des plages d’utilisation du matériel de la CUMA. Par exemple, Alain Beaulieu occupe un poste d’enseignant en agriculture au cégep de Victoriaville, ce qui l’oblige à effectuer ses travaux surtout le soir, la nuit et la fin de semaine. Il y a aussi des producteurs avec de jeunes enfants qui préfèrent parfois travailler de nuit, une option rendue possible grâce au GPS.

Les avantages de la distance

Le centre géographique de la CUMA se situe à Weedon, en Estrie, mais la plupart des entreprises agricoles membres se trouvent dans les municipalités avoisinantes. Aucun partage de matériel n’a lieu entre voisins directs. Il faut dire que les entrepreneurs à forfait ne desservent à peu près pas ce coin de l’Estrie, en raison de la faible densité des producteurs agricoles. C’est cette réalité qui a obligé ces derniers à se regrouper entre eux, malgré la distance qui les sépare.

Pourtant, ils voient aujourd’hui dans cette distance un avantage certain. « Nous cultivons tous avec des conditions et des sols différents, ce qui fait que nous ne sommes pas tous prêts en même temps », fait remarquer le secrétaire-trésorier, Ghislain Gauthier. Son collègue Alain Beaulieu renchérit : « Si nous étions voisins, nous nous influencerions sur le timing des travaux. En voyant l’autre entrer dans le champ, j’aurais le goût de commencer aussi. Tandis qu’en étant loin, j’y vais seulement lorsque je juge que je suis prêt. »

Même si les membres sont éloignés les uns des autres, la disponibilité des équipements est rarement un problème. « Grâce à la CUMA, nous avons des équipements plus gros et plus performants que ceux que nous aurions pu acquérir seuls », soutient le vice-président, Bruno Turmel. « Cela nous rend beaucoup plus efficaces et permet de rendre la machinerie disponible rapidement pour les autres membres qui en ont besoin », ajoute le jeune producteur laitier.

Une bonne entente

Il existe un proverbe chinois qui dit : « Si nous avons chacun un objet et que nous les échangeons, nous avons chacun un objet. Si nous avons chacun une idée et que nous les échangeons, nous avons chacun deux idées. » Cette maxime illustre bien la philosophie des membres de la CUMA de Weedon. Car si, à leurs dires, ils se réunissent trop peu souvent, ils n’hésitent pas à mettre à profit leurs rencontres pour échanger informations, contacts, préoccupations et façons de faire.

Jeunes et moins jeunes ont beaucoup de plaisir à se côtoyer au sein du conseil d’administration. « Je ne connaissais pas beaucoup mes voisins auparavant, mais avec la CUMA, je me suis mis à les connaître davantage, confie l’administrateur Pierre-Paul Boulet. Je trouve que les jeunes sont très dynamiques. Ils n’hésitent pas à oser et à voir plus loin. Par exemple, ils ont insisté pour acheter une citerne à lisier de 4800 gallons, alors que personnellement je trouvais que c’était beaucoup trop gros. Mais finalement, je la trouve très pratique maintenant. »

Cette bonne entente qui règne entre eux n’a pas toujours que de bons côtés. « Nous avons souvent été trop permissifs avec les comptes en retard, explique le président, Maxime Fontaine. Nous laissions les gens se servir de l’équipement quand même et accumuler des retards importants. Ces sommes deviennent difficiles à récupérer après et ce sont les autres membres qui écopent. » Pour mettre un frein à cette problématique, la CUMA a conclu des ententes de paiement avec les membres fautifs et a récemment ajouté au règlement l’interdiction d’accès à la machinerie pour un compte en souffrance depuis plus de 90 jours.

Alain Beaulieu croit qu’il est d’autant plus important d’établir des règles du jeu claires quand les membres ont une relation d’amitié. « C’est quand tu fais des affaires avec des gens que tu connais que tu devrais être le plus strict, pour ne pas laisser les choses aller et que la relation dégénère », conclut-il.

Bon coup

« L’achat de la pelle mécanique par la CUMA nous a permis d’économiser beaucoup d’argent », soutient le secrétaire-trésorier, Ghislain Gauthier. Depuis son acquisition, le taux horaire d’utilisation a varié entre 25 et 50 $. « S’il avait fallu louer une pelle à l’extérieur, nous n’aurions certainement rien trouvé à moins de 100 $ de l’heure », précise le producteur.

Mauvais coup

La CUMA a resserré ses règles à la suite d'une mauvaise expérience survenue avec un épandeur à fumier. « Une année, j’ai dû payer 1200 $ pour épandre le fumier de mes 30 vaches, puisque l’utilisation des autres membres a été moindre que prévu », raconte Ghislain Gauthier. Dorénavant, on exige de chaque producteur un engagement minimum annuel d’utilisation. Si ce minimum n’est pas réalisé, on lui facturera tout de même 80 % de son engagement. Par ailleurs, pour diminuer les coûts d’utilisation, le groupe utilisateur de l’équipement doit aussi verser une mise de fonds équivalant à 20 % de la valeur de l’achat, au lieu d’en financer la totalité.

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