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GES en agriculture : sol nu, sol foutu

Jocelyn Michon réduit ses GES grâce au semis direct, aux couverts végétaux et à une gestion durable des sols agricoles.

Publié le 22 septembre 2020
Article technique
Agriculture durable
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Jocelyn Michon (2e à partir de la droite) s’est rendu en Ukraine à maintes reprises pour former producteurs et agronomes aux préceptes de la conservation des sols.
Crédit : Jocelyn Michon
Image de Patrick Dupuis

Patrick Dupuis

Directeur et rédacteur en chef au magazine Coopérateur

Agronome diplômé de l’Université McGill, Patrick travaille au Coopérateur depuis une trentaine d’années.

Comment réduire ses émissions de gaz à effet de serre ? Quelle est la contribution des systèmes agricoles aux émissions globales de ges ? Ces questions continuent de semer la confusion. Les opinions divergent. Les études aussi. Comment s’y retrouver ? Trois experts nous font partager leur savoir.

Comment réduire ses GES

Jocelyn Michon fait siens les mots de Frédéric Thomas, agriculteur français et pionnier de l’agriculture de conservation : sol nu, sol foutu. Une formule brève qui en dit long. Les couverts végétaux sont des piliers de l’agriculture de conservation, indique Jocelyn Michon, producteur de maïs, soya, haricots et pois sur 236 ha à La Présentation.

Un sol en bonne santé et en bon état est productif, souligne le producteur. Ses rendements le prouvent : plus de 13 tonnes par hectare dans le maïs et 4 tonnes par hectare dans le soya. Ces chiffres le placent dans le créneau des 7 % supérieurs au Québec. Ses coûts de production sont parmi les plus bas. Son entreprise est très rentable. En plus, elle n’est pas une émettrice nette de GES.
Pionnier de l’agriculture de conservation au Québec, Jocelyn Michon pratique le travail réduit du sol depuis 1977. En 1986, il met sa charrue au rancart. En 1994, il adopte le semis direct dans toute son entreprise. Enfin, en 2003, il met un terme à l’incorporation du fumier au profit d’un couvert végétal.

À sa ferme, trois passages suffisent : semis, pulvérisation, récolte. Sa moyenne de consommation de carburant diésel est de 32 litres à l’hectare, contre 92 en production conventionnelle et 125 en production biologique, d’après une enquête sur les coûts de production. « La production bio est énergivore, en raison des multiples passages nécessaires pour maîtriser les mauvaises herbes », indique le producteur. Ces multiples passages favorisent la compaction, ce qui est incompatible avec un sol en bonne santé, dit-il. Production bio et semis direct ne vont pas de pair, et personne sur la planète ne réussit actuellement cette association de façon constante et durable. En semis direct et en non-travail du sol, les mauvaises herbes et les cultures de couverture doivent être maîtrisées efficacement, sinon la culture principale se fera étouffer, soutient le producteur. Pour les éliminer, il faut recourir au glyphosate, interdit en bio.

Le labour est également source de GES, parce qu’il entraîne l’activation de nombreux organismes du sol. Il favorise aussi la compaction, qui prend la forme d’une couche indurée (ou semelle de labour) sur laquelle circulent les roues, et qu’il faudra tôt ou tard décompacter à la sous-soleuse, ajoute Jocelyn Michon. Les racines ne peuvent aller plus loin que la couche indurée. L’eau et l’air ne s’infiltrent plus. On compense en fertilisant.

En non-travail du sol, la charrue, c’est le ver de terre. Jocelyn Michon se qualifie d’ailleurs d’éleveur de vers de terre. Ce sont les meilleurs décompacteurs, dit-il. Ils se nourrissent des résidus de culture et des neuf tonnes de fumier de dinde qu’il applique à l’hectare.

Un sol en semis direct, couvert de résidus, est une immense bande riveraine. Le sol n’est jamais à nu. L’érosion y est réduite de 95 à 97 %, selon Jocelyn Michon. Des plantes de couverture, dont du seigle ou des mélanges multiespèces, empêchent la prolifération des mauvaises herbes. Faits à noter : le producteur pratique le dépistage et n’utilise ni fongicide ni pesticide durant la période de croissance.

Un sol vivant, qui grouille de vers de terre et de multiples autres organismes (champignons, insectes, bactéries, protozoaires, levures, etc.), nécessite moins de fertilisants minéraux. Les émissions de protoxyde d’azote, liées à la dénitrification des engrais azotés, sont quasi inexistantes. Un sol vivant se draine bien, sèche bien et possède une bonne capacité portante.

Rentabilité

Bilan de ces pratiques? Les besoins de Jocelyn Michon en machinerie sont moindres et lui permettent chaque année de dégager des liquidités supplémentaires pour investir dans son entreprise.

Comment changer ses façons de faire? La première étape, c’est d’utiliser le strip tiller pour limiter le travail à la bande de semis, selon Jocelyn Michon. Puis, après quatre à cinq ans, la dent du strip tiller sera remplacée par un disque, afin de travailler le sol de moins en moins profondément. Une transition complète demande environ cinq à huit ans. L’utilisation de cultures de couverture est un ajout important pour gagner du temps.

Lire l'article complet dans l'édition de septembre 2020 du Coopérateur.

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